Lilly investit 200 millions d’€ en deux temps en Alsace. BASF arrête l’unité homologue de Chalampé en Angleterre. De l’argent public frais pour Caddie. A Uckange, le géant ArcelorMittal inaugure son second digital lab. Dix milliards d’€ pour soutenir l’économie dans le Grand Est. Probiolor investit 5,2 millions d’€ pour accroître ses capacités de stockage en céréales bio.

 

• Lilly investit 200 millions d’€ en deux temps en Alsace


Lilly ne lâche pas la bride des investissements pour son usine de produits injectables de Fegersheim (Bas-Rhin). A peine le groupe pharmaceutique américain achève-t-il un programme de 91 millions d’€ qu’il prévoit une nouvelle enveloppe d’un peu plus de 100 millions en 2023-2024. Cette nouvelle phase comprend « notamment l’installation d’une ligne de remplissage et l’augmentation de la capacité d’une ligne de flacons » d’insuline, alors que celui qui se termine cette année a porté sur des lignes automatiques d’assemblage et conditionnement des stylos injecteurs contre le diabète.
Le laboratoire américain annonce avoir déjà consacré 434 millions d’€ dans la décennie 2010-2020 sur le site alsacien, devenu référence mondiale de la lutte contre le diabète et l’ostéoropose et l’un des plus importants du groupe. Il annonce 15 à 20 créations d’emploi à Fegersheim liées à l’investissement en cours de finalisation, sur un effectif de 1.200 salariés. M.N.

 

bpalcnovembre

 

• BASF arrête l’unité homologue de Chalampé en Angleterre

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Le président de la République en visite le 17 janvier à BASF Chalampé pour l'annonce de l'investissement de 300 millions d'€ dans l'usine alsacienne ; investissement qui semble se faire au détriment d'une usine en Grande-Bretagne.

 

Le développement du site BASF à Chalampé (Haut-Rhin) ne se réalisera pas à périmètre constant à l’échelle du groupe chimique. En parallèle de l’annonce de son investissement de 300 millions d’€ le 17 janvier dernier (Lire ici) pour augmenter ses capacités d’HMD (héxaméthylène diamine) en Alsace, BASF a décidé la fermeture de l’unité productrice du même produit en Grande-Bretagne, à Teesside.
Cet arrêt est survenu en fin d’année dernière et a entraîné la suppression de 30 emplois chez Ineos, le groupe qui exploite l’unité pour le compte de BASF. Le complexe chimique de Teesside, au nord de l’Angleterre, a connu plusieurs réductions de voilure ces dernières années et n’a plus été jugé compétitif pour l’HMD, produit intermédiaire du nylon, à l’inverse de Chalampé. M.N.

 

supplychainmulhouse 

 

• De l’argent public frais pour Caddie

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Photo d'archives de l'usine Caddie de Dettwiller (Bas-Rhin).


Actuellement en redressement judiciaire, l’entreprise Caddie de Dettwiller (Bas-Rhin) reçoit une aide exceptionnelle de 400.000 € de l’Etat et de la Région Grand Est. La collectivité territoriale a voté sa part de 200.000 € en commission permanente le 4 février et l’Etat abonde à même hauteur. Les montants ainsi versés visent à maintenir à flot le célèbre fabricant de chariots de supermarchés jusqu’à l’audience du 22 février, la première depuis la mise en redressement début janvier.
Ce rendez-vous devant la justice commerciale permettra de savoir si les nombreuses marques d’intérêt dont il est fait état sur ce dossier se transforment en offres plus fermes de reprise. « Nous agissons dans une logique de prêt-relais », indique Boris Ravignon, vice-président à l’économie du conseil régional, pour commenter le soutien financier accordé. M.N.

 

M2A

 


• A Uckange, le géant ArcelorMittal inaugure son second digital lab

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La Communauté d’agglomération du Val de Fench a investi 3,4 millions d’€ dans la rénovation des anciens grands bureaux d’Uckange. © Sandra Gaspard/CAUE 57

 

Les anciens grands bureaux de l’usine sidérurgique d’Uckange (Moselle) trouvent une seconde vie dans le numérique. Mercredi 9 février, Matthieu Jehl, directeur général d'ArcelorMittal France, a inauguré le second « digital lab » du groupe après celui de Dunkerque (Nord) ouvert l’été dernier. Sur ces 2.000 m², propriété de la Communauté d’agglomération du Val de Fench (CAVF), le géant de l’acier ambitionne de rassembler le meilleur de l’innovation numérique (réalité augmentée, big data, internet des objets) afin d’accélérer sa propre transformation digitale, mais aussi celle du tissu industriel environnant.
« [Ces digital lab] renforceront les relations d’ArcelorMittal avec le tissu économique local, des start-up aux établissements d’enseignement supérieur en passant par les collectivités locales » commente David Glijer, directeur de la transformation digitale d’ArcelorMittal France.
La Communauté d’agglomération du Val de Fench a investi 3,4 millions d’€ HT dans la rénovation de ce bâtiment dont le hall d'entrée et le grand escalier sont inscrits aux Monuments historiques. Le rez-de-chaussée accueillera les salles de formation et de détente, l’étage supérieur un auditorium, trois salles immersives et un espace de travail collaboratif, enfin le dernier étage sera réservé aux start-ups. P.B


Dix milliards d’€ pour soutenir l’économie dans le Grand Est

La préfecture du Grand Est a dévoilé les chiffres des mesures de soutien aux entreprises dans le département du Bas-Rhin depuis le déclenchement de la crise sanitaire. L’addition dépasse les 10 milliards d’€. L’essentiel de l’enveloppe s’est dirigée vers les prêts garantis par l’Etat qui ont représenté un cumul de 8,3 milliards d’€ au bénéfice de 48.000 établissements. Le fonds de solidarité suit avec 2,4 milliards d’€ pour 132.000 entreprises. Le reste vient des reports d’échéance fiscale (176 millions d’€, 6.400 dossiers) et 65 millions d’€ d’aides aux artisans et aux commerçants. Le Bas-Rhin concentre près de 2,2 milliards d’€ de PGE. Au titre du plan de relance, ce département a recueilli 235 millions d’€ dans le volet compétitivité du dispositif. M.N.

 

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• Probiolor investit 5,2 millions d’€ pour accroître ses capacités de stockage en céréales bio

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Probiolor porte la capacité de stockage de son silo de 4.500 à 12.000 tonnes. © Probiolor

 

La coopérative céréalière bio de Lorraine Probiolor change de braquet. L’organisation qui regroupe plus de 270 exploitants agricoles du Grand Est, progresse dans le chantier d’extension du silo situé sur son siège de Vézelise (Meurthe-et-Moselle). L’investissement de 5,2 millions d’€ est soutenu pour un tiers par la Région Grand Est, l’agence de l’eau Rhin-Meuse et l’agence française pour la promotion de l'agriculture biologique Agence bio.
Cette extension dont la livraison est prévue l’été 2022, donnera à Probiolor les moyens de répondre à l’évolution des tonnages en portant la capacité du silo de 4.500 à 12.000 tonnes. Les vingt nouvelles cellules de 90 à 970 tonnes offriront par ailleurs davantage de flexibilité.
Créée en 1991, la coopération a participé avec ses homologues Corab, Cocebiet et Biocer à la création de Ferme Bio, une union nationale de vente destinée aux produits des coopératives 100% bio. Probiolor totalise 21 salariés pour un chiffre d’affaires de 14,8 millions d’€ en 2020-2021, en progression de 15% par rapport à l’année précédente. P.B.

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