La Région Bourgogne-Franche-Comté ouvre 100% de ses lignes ferroviaires TER à la concurrence. Un nouveau « Prêt Relance » pour les entreprises à un taux fixe de 0,20%. CDI, CDD, intérim : quels sont les emplois disponibles en Bourgogne-Franche-Comté ? Le bailleur social Habellis fait fi du prix du foncier à Dijon, avec l’Usufruit Locatif Social.
• La Région Bourgogne-Franche-Comté ouvre 100% de ses lignes ferroviaires TER à la concurrence
Réunis les 26 et 27 janvier pour voter le budget 2022 (1,8 milliard d’€), les conseillers régionaux de Bourgogne-Franche-Comté ont dit oui à l’ouverture à la concurrence de la totalité des lignes TER à compter du 1er janvier 2026 (sur 100 élus, 55 ont voté pour – la gauche socialiste et écologiste–, 17 se sont abstenus – la droite – et 27 ont voté contre – le RN et les communistes). Cette décision relève de la loi de 2018 qui impose de renouveler les conventions établies avec la SNCF qui expirent après le 25 décembre 2023.
Celle avec la Région Bourgogne-Franche-Comté arrivant à son terme fin 2025, cela signifie que des opérateurs privés, français et européens, pourront faire circuler les trains à partir de janvier 2026, dans le cadre d’une délégation de service public. Le marché représente 3 milliards d’€, a indiqué la présidente (PS) Marie-Guite Dufay, sachant que la SNCF peut naturellement poser sa candidature au même titre que les autres opérateurs. Les appels d’offres concerneront 17 lignes en 4 à 8 lots.
Malgré la probable présence de plusieurs opérateurs, le vice-président chargé du dossier, Michel Neugnot s’est engagé à une tarification unique, fixée par la collectivité, sur l'ensemble du territoire régional. La centrale régionale de mobilité «Mobigo» restera le guichet unique en matière de billétique et d'information, a t-il assuré. Quant à la maintenance des voies ferrées et des gares, elle est exclue de la mise en concurrence, et demeurera assurée par SNCF Réseau.
Environ 400 cheminots, formant une intersyndicale CGT-UNSA-Sud Rail-CFDT, ont manifesté au moment du vote, le 27 janvier devant l’Hôtel de Région à Dijon. Ils avaient plaidé auprès de la présidente, l’option d'une renégociation de la convention avec la SNCF (3.500 salariés dans la région) pour une durée maximale de dix ans. Ils avaient été soutenus par les conseillers régionaux communistes qui, par des tracts distribués ces derniers mois dans les gares, avaient demandé la nécessité « d’un débat démocratique [… ] face à une privatisation du chemin de fer. »
De son côté, la FNAUT BFC (organisme représentatif des usagers) s’interroge sur la pertinence de l’ouverture totale à la concurrence mais en prend acte, souhaitant « plus de fréquences sur toutes les lignes, une régularité exemplaire et une tarification abordable. »
Des opérateurs privés interviennent déjà sur des lignes ferroviaires en Bourgogne-Franche-Comté. Railcoop a eu l’autorisation de l’Autorité de régulation des transports pour exploiter des distances au long court avec des arrêts dans plusieurs gares de la région qui n’étaient jusque là plus assurés.
La Région Bourgogne-Franche-Comté et la délégation régionale de Bpifrance lancent un nouveau dispositif « Prêt Relance », en partenariat avec l’Ordre des Experts Comptables. Il finance les besoins de trésorerie des TPE / PME liés à la reprise de leur activité et/ou cherchant à faire évoluer leur modèle économique dans le cadre d’un programme de développement.
Consenti à un taux fixe préférentiel de 0,20%, ce prêt s’adresse aux TPE-PME de tous secteurs d’activités, ayant plus de 3 ans d’existence. Le montant des prêts distribués est compris entre 10.000 et 300.0002 €. D'une durée de 5 à 7 ans avec un différé de remboursement d’1 à 2 ans, ce prêt de soutien est accordé sans prise de garantie sur les actifs de l'entreprise ou le patrimoine du dirigeant.
Doté de 18 millions d’€, en partie alimenté par les fonds européens Feder que gère la Région, le dispositif « Prêt Relance » est actif jusqu’à juin 2023.
Les prêts inférieurs à 75.000 € bénéficient d’un processus entièrement dématérialisé sur une plateforme dédiée :pret-relance.bourgognefranchecomte.fr
• CDI, CDD, intérim : quels sont les emplois disponible en Bourgogne Franche-Comté ?

Avec un chômage de 6,8% fin 2021 (chiffre Insee), la Bourgogne-Franche-Comté se trouve en pénurie de recrutements que le groupe RH Synergie a listé dans son dernier baromètre réalisé en partenariat avec Jobfeed, qui recense chaque semaine l'ensemble des offres d'emploi publiées en ligne.
En CDI. L'offre en CDI est ainsi passée d'un niveau moyen de 2.000 propositions par semaine, sur les 5 premiers mois de l’année 2021, à plus de 3.000 sur les 6 mois suivants. La famille des commerciaux comme celle des services à la personne (garde d’enfant, aide ménagère), est sur-représentée dans le Top 10 régional des offres d'emploi en CDI : technico-commerciaux, agents immobiliers, vendeurs et commerciaux de terrain.
Les entreprises sont notamment en quête « de commerciaux connectés, à l'aise dans l'approche des prospects et la relation client sur les réseaux sociaux, comme dans l'emploi des outils de CRM », précise dans un communiqué S&you, marque de Synergie spécialisée dans le recrutement de cadres et d’experts. il y a aussi des tensions de recrutement persistantes sur la plupart des fonctions support : comptable, mais aussi juriste, assistant administratif, assistant commercial, contrôleur de gestion, gestionnaire de paie, juriste, responsable RH...
Les entreprises recherchent également des techniciens de maintenance, en charge de l'entretien des machines et robots industriels ainsi que des agents d’entretien. Les informaticiens sont eux aussi très convoités par les entreprises, confrontées à différents défis de développement ou d'organisation – transition digitale, e-commerce, cybersécurité, télétravail.
En CDD. Ce sont les métiers de la santé qui figurent en pôle position dans les offres d'emploi régionales en CDD : l’aide-soignant(e) est le premier ciblé par les recruteurs, immédiatement suivi par l’infirmier(e). On recherche aussi des agents d’entretien.
En intérim : Deuxième indicateur majeur du marché de l'emploi, l'intérim se maintient, en Bourgogne-Franche- Comté, dans une fourchette de 1.500 à 2.500 offres par semaine, même s’il n’a pas encore retrouvé ses niveaux d'avant crise. Les postes les plus recherchés dans l’industrie sont des agents de production et de fabrication.
Les transports et la logistique sont également très demandeurs (caristes, conducteurs de super poids-lourd et préparateurs de commandes). « La plupart des métiers de la supply chain sont en tension, avec beaucoup d'opportunités à saisir pour les candidats, même dépourvus de bagage initial », indique Synergie.
Autre métier star de l'intérim : le maçon, posté à la 8e place du palmarès régional des offres d’emploi.
• Habellis fait fi du prix du foncier à Dijon, avec l’Usufruit Locatif Social
Le bailleur social Habellis, né en 2019 à Dijon de la fusion de Villeo et Logivie, a trouvé le moyen de construire des logements dans deux quartiers de Dijon, où le prix du foncier ne lui permettrait pas un équilibre financier. La filiale du groupe Action Logement utilise l’Usufruit Locatif Social basé sur le démembrement de la propriété : pendant une durée correspondant à l’amortissement de l’investissement, l’usufruit du bien est détenu par le bailleur et la nue propriété du foncier et du bâti, à un propriétaire privé. « L’Usufruit Locatif Social nous permet d’obtenir un loyer du niveau du logement social sans engager nos fonds propres », commente Béatrice Gaulard, directrice d’Habellis.
La première opération, en construction depuis 2020, compte 16 logements dans la résidence Faubourg Sainte-Marthe au centre-ville de Dijon. Elle est réalisée par Edifipierre et Vinci Immobilier avec l’usufruitier Perl immobilier pour une durée de 15 ans.
La seconde, de 51 logements se situe à côté de la tour de logements Elithis Arsenal, du nom de la ZAC au sud de Dijon, site de l’ancien établissement du matériel de l’Armée de Terre. Pour cette opération réalisée par le bureau d’études et promoteur dijonnais Elithis avec Arte Charpentier (en photo), le bailleur social est associé à Tonus Territoires, filiale de la Caisse des Dépôts pour 17 ans.