Solvay réforme le procédé industriel de son site lorrain. La fédération du bâtiment Côte d’Or adresse un bon point à l’Etat. Clestra, en redresssement judiciaire à Strasbourg, devra trouver un repreneur. Plastivaloire va fermer son usine mosellane Creutzwald Injection de 57 salariés. Espaces Atypiques ouvre à Mulhouse.


• Solvay réforme le procédé industriel de son site lorrain

Solvay a annoncé le 6 septembre le lancement d’un pilote industriel sur son site de Dombasle-sur-Meurthe (Meurthe-et-Moselle), au sud de Nancy visant à en rendre les procédés plus durables par recours à l'électrification. Le chimiste belge explique avoir investi 40 millions d’€ au cours des dernières années pour améliorer son process de fabrication de carbonate de soude. La technologie qu'il met au point devrait abaisser de 50% les émissions de CO2, réduire les consommations d’eau, de saumure et de calcaire et éliminer la totalité des résidus calcaires. « La réalisation d’une étape décisive dans la recherche, au début de l’année 2022, a permis à Solvay d’accélérer les investissements annoncés aujourd’hui », explique le groupe dans un communiqué. En cas du succès du pilote, le procédé devrait être déployé durant les 30 prochaines années. Solvay et son partenaire Veolia poseront par ailleurs la première pierre d’une unité de cogénération alimentée en déchets non-recyclables le 5 octobre (les combustibles solides de récupération, CSR) à Dombasle-sur-Meurthe. L’investissement de 225 millions d’€ divisera par deux le bilan carbone de l’usine de 320 salariés. P. Bohlinger

 ui-investissement-062021

 

• La fédération du bâtiment Côte d’Or adresse un bon point à l’Etat

ffb
Le préfet Sudry auréolé de son Parpaing d'or et entouré de Stéphane Gazelle, vice-président de la FFB 21
(à gauche), Frédéric Demongeot, président sortant de la fédération (3ème à gauche) et Emmanuel Chevasson nouveau président. © FFB 21 - David Chedoz


Une fois n’est pas coutume, l’action de l’Etat est saluée par le monde de l’entreprise. Le bâtiment de Côte-d'Or l’a exprimé de façon très ostensible, début septembre : sa fédération départementale a réservé au préfet Fabien Sudry l’un de ses « Parpaings d’or », sa distinction annuelle d’entreprises et de donneurs d’ordre méritants. De son point de vue, le représentant de l’Etat dans le département et pour la Bourgogne-Franche-Comté a mérité de la profession pour son soutien et sa réactivité face aux crises qui se sont succédé depuis 2020, de sorte à éviter la mise en difficulté ou la disparition de PME (mise en place des prêts garantis par l’Etat, contact avec le Médiateur des entreprises…). Aux côtés de Fabien Sudry, les lauréats 2022 sont Idelians, la récente société de regroupement de bailleurs sociaux bourguignons (Orvitis et Domanys), franc-comtois (Grand Dole Habitat) et haut-marnais (Hamaris), pour sa mutualisation des achats et travaux qui conserve toute leur place aux entreprises locales dans les marchés ; le CHU Dijon Bourgogne pour « ses projets nombreux et exigeants mais privilégiant toujours » ce même profil d’entreprises, et TPM (électricité, Arc-sur-Tille) et son dirigeant Richard Mamecier pour sa reprise alors qu’il venait de l’industrie. La remise des Parpaings d’or s’est doublée, cette année, de la passation de pouvoir à la présidence de la FFB 21 : Emmanuel Chevasson le patron de PM Industrie (Pacotte & Mignotte) prend la suite de Frédéric Demongeot, dirigeant de la société éponyme. M. Noyer

 

nouveauinvestcotedor

 

• Clestra, en redresssement judiciaire à Strasbourg, devra trouver un repreneur

Le fabricant de cloisons de bureaux Clestra, en redressement judiciaire depuis le 1er août, bénéficie d’un sursis jusqu’au 10 octobre pour trouver un repreneur. À l’issue de l’audience tenue lundi 12 septembre, le tribunal judiciaire a fixé le délai du 23 septembre pour la clôture de l’« appel d’offres pour la reprise » de l’entreprise basée à Illkirch (Bas-Rhin), ainsi que la date du 10 octobre pour sa prochaine audience appelée à examiner ces offres. Deux candidats ont déjà élaboré « une offre globale » pour l’activité française de Clestra concernée par le redressement judiciaire (400 salariés) qu’ils « auront la possibilité d’améliorer » d’ici au 23 septembre, et d’autres peuvent encore se manifester jusqu’à cette échéance, précise Me Nathalie Guyomard, l'administrateur judiciaire, qui n'a pas dévoilé leur identité, mais avertit que « chacun d’eux prévoit des réductions d’effectifs pour le site d’Illkirch » de 300 personnes. La cession à un nouveau propriétaire est apparue comme « la seule solution viable », selon Nathalie Guyomard. Le groupe Clestra, qui totalise 700 salariés dans le monde, est détenu depuis 2018 par le sud-coréen KC Green Holdings, mais « cet actionnaire a signifié qu’il n’était pas en mesure d’accompagner » sa filiale dans son sauvetage.
En dépit d'un carnet de commandes plein, Clestra a déposé le bilan fin juillet sous l'effet conjugués de la hausse du coût des matières premières, d’un litige avec le bailleur de ses locaux d’Illkirch et d’une cyberattaque « dévastatrice » en avril dernier. M.Noyer

 

PVFmars

 

• Plastivaloire va fermer son usine mosellane Creutzwald Injection de 57 salariés 

plastivaloire
Le groupe Plastivaloire dont le siège (photo) est à Langeais en Indre-et-Loire emploie 6.000 personnes. © Groupe Plastivaloire


L’avenir des 57 salariés de Creutzwald Injection à Creutzwald (Moselle) est suspendu aux négociations entamées ce 13 septembre autour d’un plan social.
Plastivaloire, la maison-mère de cette entreprise de plasturgie au chiffre d’affaires de 9,6 millions € en 2021, avait annoncé la semaine dernière aux représentants du personnel son intention de fermer définitivement son site mosellan. Le groupe français rappelle que plus de 4 millions € ont été injectés depuis 2016 afin de renforcer l’outil industriel de Creutzwald Injection. « Malgré ces investissements, le site enregistre un résultat opérationnel négatif depuis cinq ans. Cela représente plus de 3 millions € de pertes au total depuis 2017. Compte tenu de ses perspectives, le site n’est structurellement pas en mesure d’atteindre la taille critique et la performance nécessaire pour absorber ses coûts d’exploitation à court et moyen termes », poursuit un porte-parole de Plastivaloire. Le groupe qui emploie 6.000 personnes dans le monde promet qu’il mettra tout en œuvre pour préserver l’emploi des collaborateurs concernés en privilégiant le reclassement interne sur ses sites. Les négociations devraient se poursuivre jusqu’au 10 novembre pour des départs prévus entre décembre 2022 et mars 2023. P.Bohlinger

 

parcmulhousesalonbe

 

• Espaces Atypiques ouvre à Mulhouse

espace atypique
Le réseau national d'agences, qui s'étend en Alsace, commercialise des biens au caractère particulier. © Espaces Atypiques


Espaces Atypiques, réseau d’agences immobilières de biens particuliers neufs ou transformés, s’installe à Mulhouse. Céline et Kévin Weyhaubt, les directeurs Alsace, ont ouvert au début de l’été un bureau dans la ville haut-rhinoise, rue François Spoerry dans l’immeuble L’Atelier du quartier de la Fonderie. « Nous avons défini trois pôles d’intervention prioritaires dans le Haut-Rhin qui constitue le périmètre d’action de la nouvelle agence : Mulhouse pour les villas du quartier du Rebberg et les lofts, Colmar et ses maisons alsaciennes anciennes, Saint-Louis pour des projets contemporains en réponse à sa dynamique frontalière », exposent-ils. Espaces Atypiques s’est spécialisée dans la recherche de biens « d’expression », au cachet ou à l’histoire particulière : lofts, ateliers d’artistes, maison d’architecte, ancien atelier industriel… La société fonctionne sur le mode en franchise en France. Aux portes de l’Alsace confiée à Céline et Kévin Weyhaubt, le réseau en compte une pour la Bourgogne-Franche-Comté. M. Noyer 

Commentez !

Combien font "3 plus 8" ?