Lorsque que l’on est numéro un français en conception, réalisation et maintenance de murs végétalisés, il faut de la place. Et même beaucoup de place. Tracer Urban Nature que dirige François-Xavier Jacquinet, s’installe à Longvic, dans l'agglomération dijonnaise, sur l’ancien site de l’équipementier TRW, puis du fabricant de remorques Erdé, vaste de 22.000 m2 couverts sur un terrain de 3,7 hectares.

François-Xavier Jacquinet vous parle horticulture à livre ouvert et pas une campanule des murailles, pas un géranium vivace rhizomateux ou encore chèvrefeuille à feuilles de buis et autres euphorbes, qu’ils citent de tête en latin, n’ont le moindre secret pour lui.
Il peut aussi vous expliquer par le menu comment plier de la tôle ou fabriquer gabions, cornières, lisses et fixations diverses. Son métier consiste, il est vrai à associer support métallique, terre (substrat) et plantes pour concevoir et installer des murs végétalisés dont il est le numéro un français.

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Pas moins de trois cent réalisations sont déjà à l’actif de Tracer Urban Nature, sa société. Anciennement implantée dans une commune du Grand Dijon (Saint-Apollinaire), elle vient de s’installer dans une autre, à Longvic, sur l’ancien site de l’équipementier TRW, un temps occupé par le fabricant de remorques Erdé qui l’a revendu pour prendre ses aises dans les locaux devenus vacants de Schneider Electric.
« Nous manquions terriblement de place, car à l’exception des végétaux, nous  intégrons toutes les fabrications nécessaires à notre savoir-faire, voilà pourquoi ces 22.000 m2 couverts sur un terrain de 3,7 hectares, sont une véritable aubaine », explique le PDG qui a bénéficié de l'entremise de CBRE/Impact, consultant et commercialisateur en immobilier d'entreprise, implanté à Dijon. Le coût d'acquisition s'élève à 1,45 million d'€, subventionné par Dijon Métropole et le Conseil régional de Bourgogne - Franche-Comté.

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Immeuble LVMH, la Grande Épicerie à Paris. © Traces Ecrites.

Gestion à distance d’une centaine de murs

François-Xavier Jacquinet se baptise même le « serrurier et métallier du végétal » en référence à ce qui sert de support à cette végétation verticale en ville qui peut aussi prendre la forme de bacs à arbres, jardinières, linéaires pour agriculture urbaine. Le tout fabriqué maison en aluminium, acier ou corten. Le nouvel atelier intégré dispose d'un parc de machines qui a nécessité un investissement de 500.000 €.
Tracer Urban Nature emploie 28 personnes et atteint les 4,2 millions d’€ de chiffre d’affaires sur son exercice clos au 30 septembre 2019. L’entreprise collabore avec 50 « vivaciers » ou horticulteurs, à qui elle préachète les plantes. Tout ne s’est pourtant pas fait en un jour pour en arriver-là.

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Le magasin Leclerc de Sarrebourg (Moselle). © Tracer Urban Nature.

Avant de mettre au point son substrat (terre nourricière des plantes) et de faire tenir un mur végétalisé « debout », pas de trois années auront été nécessaires. Ce n’est qu’en 2008 que les premiers fleurissent au départ pour le compte de collectivités locales et d'organismes publics. Puis ce sera une clientèle diversifiée de centres commerciaux, hôtels, industriels et promoteurs d’immeubles tertiaires.

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« Grâce à l’évolution de la technologie, nous surveillons dorénavant une centaine de sites à distance en gérant leur alimentation en eau, soit cinq minutes par jour en été et un arrosage une fois par semaine l’hiver », assure François-Xavier Jacquinet. Tous les dysfonctionnements repérés permettent aussi d’intervenir rapidement avec au besoin une nacelle.
« Les coûts d’entretien sont liés à la nature des plantations », ponctue le dirigeant qui parfois se désespère du temps passé à élaborer une avalanche de documents rendus obligatoires, avant  l’apparition de la moindre fleurs pétales formant la corolle dirigées vers la lumière céleste.

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Des murs intérieurs, ici dans un centre commercial à Nancy. © Tracer Urban Nature.
Qui est François-Xavier Jacquinet ?

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françois-Xavier Jacquinet, PDG de Tracer Urban Nature. © Traces Ecrites.
Né à Montbard, cet entrepreneur ne sait plus en ce moment où donner de la tête tant il doit parvenir à une taille critique lui permettant d’assurer une forte croissance.
À 53 ans, ce diplômé d’une école de commerce parisienne intègre très tôt l’entreprise de son père Jean-Pierre.
Fondée en 1989, elle commercialise des paillages biodégradables, puis commence au début des années 2000 à réfléchir à la conception de murs et façades végétalisées qui valorisent, au-delà de l'aspect esthétique, un bâtiment en termes de régulation thermique, dépollution de l’air ambiant et résistance au feu.

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3 commentaire(s) pour cet article
  1. mousserondit :

    Ah que cela fait du bien....!! Sur Dijon que de nouvelles constructions NON VEGETALISEES....!!!! Tellement dommage...!!!!

  2. Brigittedit :

    Ce que tu fais est superbe, François Xavier, bravo ! Il en faudrait beaucoup comme ça dans nos villes bien trop bétonnées!

  3. François MAULBON dit :

    Ce que l’on ne dit pas c’est les coûts d’entretien en particulier pour l’eau, la France et l’Europe ne sont pas des pays comme la Malaisie où il pleut au moins 2 fois par semaine et en général fortement, c’est un pays où tout est Vert toute l’année car il n’y a pas d’hiver les températures en moyennes 30°. Donc les immeubles végétalisées ont leur réserves d’eau de pluie. En France il faudra ouvrir les robinets !!!! Le prix de l’eau va augmenter régulièrement....

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