Depuis Magny-Cours dans la Nièvre, Oreca œuvre à la révolution hydrogène du sport automobile. Les couches-culottes Peaudouce prennent un nouveau départ dans les Vosges. La Haute-Marne reprend la route nationale 67 mais pas la RN 19. Plus de 400 millions d’€ pour le réseau ferroviaire de Bourgogne-Franche-Comté en 2023. Les cuves à lait Japy Tech à Dijon redeviennent indépendantes. Cécile Cantrelle (Alsapan), présidente du Codifab. Delphine Krieger, directrice du pôle Hydreos.
• Depuis Magny-Cours dans la Nièvre, Oreca œuvre à la révolution hydrogène du sport automobile
L’équipementier du sport automobile Oreca annonce le lancement d’un projet innovant de moteur de compétition à combustion hydrogène. Il en installe le banc d’essai à Magny-Cours (Nièvre) d’où son fondateur Hugues de Chaunac a démarré l’activité en 1973 avant de transférer le siège à Signes dans le Var. L’objectif consiste à utiliser l’hydrogène comme source d’énergie sur le moteur thermique à la place de l’essence ou du diesel, en l’injectant directement sous forme gazeuse « dans la chambre de combustion, et non dans le conduit d’admission », précise l’entreprise. « Cela nécessite plusieurs innovations : redéfinition de la culasse et du piston, adaptation du turbocompresseur, changement et caractérisation d’un injecteur gaz et identification des impacts éventuels de l’hydrogène sur les pièces mécaniques », complète l’entreprise de 300 salariés qui réalise un chiffre d’affaires de 82 millions d’€. M.Noyer
• Les couches-culottes Peaudouce prennent un nouveau départ dans les Vosges

La marque Peaudouce était produite à Moyenmoutier, dans les Vosges, jusqu’à ce que son propriétaire, le papetier suédois Svenska Cellulosa, décide en 1995 de fermer le site de plus de 250 salariés, l'une de ses trois usines françaises de couches-culottes. Fin 2022, le produit emblématique a fait son grand retour dans le département. Alors qu'il avait fini par disparaître des rayons, il retrouve un nouvel élan sous la houlette du groupe Lemoine, une entreprise connue pour ses produits à base de coton. Le groupe a lancé une filiale, Hexanature, pour réveiller la célèbre marque. Cette dernière a créé un site de commerce en ligne en novembre dernier et confié la fabrication des couches pour bébés au Vosgien BB Distribe. La PME emploie 50 salariés dans son usine de Laval-sur-Vologne (Vosges), à une trentaine de kilomètres du site de fabrication historique des couches Peaudouce. P.Bohlinger
• La Haute-Marne reprend la route nationale 67 mais pas la RN 19
Le conseil départemental de la Haute-Marne va reprendre au 1er janvier 2024 la gestion de la portion de la RN 67 traversant son territoire, a annoncé mardi soir son président Nicolas Lacroix. Rendu possible par la dernière loi de décentralisation 3DS, ce transfert de l’État vers la collectivité locale concerne un tronçon de 104 km de Semoutiers à Saint-Dizier, parcouru chaque jour par 6.000 véhicules, « structurant mais accidentogène », et qui repassera à 90 km/h, souligne l’élu. 69 % de sa chaussée est classée en état « moyen ou mauvais. » Nicolas Lacroix estime avoir obtenu de l’État la compensation financière suffisante, soit 4,3 millions d’€, hors l’enveloppe pour l’intégration du personnel (28 équivalents temps-plein) qui interviendra un an plus tard, le 1er janvier 2025. « Ce n’est pas une mauvaise nouvelle pour les finances du département », a-t-il commenté.
Cette analyse n’a pas été partagée partout ailleurs, par exemple par le Territoire du Belfort qui a finalement refusé de reprendre son tronçon de RN 19, mettant fin à l’intention d’une gestion commune de l’axe avec la Haute-Saône et la Haute-Marne. La première réalisera bien le transfert, mais la seconde y renonce en conséquence de l’absence de continuité jusqu’au débouché Est. De nombreux départements de Bourgogne-Franche-Comté n’ont pas donné suite à la proposition de transfert de gestion, comme l’Yonne, le Doubs ou la Saône-et-Loire. Cette dernière a été refroidie par une proposition de compensation pour la RCEA (Route Centre-Europe-Atlantique) inférieure de moitié à son estimation de 13 millions d’€. M.Noyer
• Plus de 400 millions d’€ pour le réseau ferroviaire de Bourgogne-Franche-Comté en 2023

SNCF Réseau consacrera 421 millions d’€ d’investissements cette année au réseau ferroviaire de Bourgogne-Franche-Comté, dont 38 % cofinancés par l’État, l’Union européenne et le conseil régional. La modernisation représente ainsi 34 chantiers de plus d’1 million d’€ unitaires, avec trois gros dossiers sur le plan financier : la liaison Chagny-Montchanin en Saône-et-Loire (68 millions d’€), celle de Montchanin à Nevers (Nièvre) mobilisant 49 millions d’€ et la modernisation pour un montant équivalent du tronçon de la LGV Rhin-Rhône dans l’Yonne entre Vergigny et Sambourg. La rénovation des ouvrages d’art sera dominée par le remplacement du pont-rail d’Etang-sur-Arroux (Saône-et-Loire) et la poursuite des travaux dans le tunnel de Blaisy (Côte-d'Or). Pour le fret, l’effort portera sur la poursuite de la refonte du centre de triage de Gevrey-Perrigny (Côte-d'Or) - 7,9 millions d’€ en cours et 15 millions d’€ supplémentaires visés de 2024 à 2028 – et de l’amélioration du réseau capillaire. Par ailleurs, des études portent sur la circulation de trains de plus de 750 mètres à Mâcon le long de l’axe Calais-Le Boulou de la Manche à la Méditerranée et sur la modernisation de l’axe vers les Alpes de Dijon à Ambérieu et Modane. M. Noyer
Le fabricant de tanks à lait Japy Tech à Saint-Apollinaire (Côte-d'Or) sort du giron du fonds Mutares. L’entreprise de 140 salariés pour un chiffre d’affaires annuel proche de 20 millions d’€ est reprise par son management sous la conduite de Philippe Breiss, son directeur général depuis deux ans. L’opération, annoncée mercredi, a été concrétisée avec l’accompagnement d’UI Investissement. Elle doit permettre à la société plus que centenaire (fondée en 1920) de poursuivre son développement grâce à son savoir-faire basé sur l’échange thermique pour le refroidissement du lait qui se déploie dans les 26.000 m² de ses ateliers de la périphérie de Dijon. M.Noyer
Mouvements
Cécile Cantrelle (Alsapan), présidente du Codifab
La dirigeante du groupe de meubles et aménagements intérieurs alsacien Alsapan (840 salariés, chiffre d’affaires de 240 millions d’€) prend la présidence du Comité professionnel de développement des industries françaises de l’ameublement et du bois. Dans cette fonction de représentation nationale de la profession, elle succède à un autre Alsacien, Dominique Weber. Le dirigeant du groupe du même nom va, quant à lui, présider le Comité stratégique de filière du bois. Alsapan est le récent repreneur de Parisot. M.Noyer
Delphine Krieger, directrice du pôle Hydreos
Delphine Krieger exerce depuis la mi-décembre la fonction de directrice générale d’Hydreos, le pôle de compétitivité de l’eau du Grand Est (environ 160 adhérents). Elle a occupé depuis dix ans plusieurs postes au sein de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg, notamment comme responsable de l’innovation et de la stratégie économique internationale. Elle succède à Thomas Coëffic qui a rejoint le groupe Véolia. M. Noyer