Emploi cadre : en Bourgogne-Franche-Comté, une embellie de courte durée ? Vilac fait quitter aux poupées Petitcollin leur berceau d’Etain dans la Meuse. Les enseignes lumineuses Sodifalux de Dijon intègrent le nouveau groupe local Brador. L’immobilier ancien continue sa course en avant en Alsace. Amazon dans la région de Metz, c'est 4.000 emplois. La recherche mulhousienne s'investit pour une fertilisation durable.

 

• Emploi cadre : en Bourgogne-Franche-Comté, une embellie de courte durée ?

L’emploi cadre se porte bien en France, et dans une moindre mesure en Bourgogne-Franche-Comté, mais cette embellie ne va peut-être pas durer. Cette conclusion se dégage de la lecture du panel de l’emploi cadre rendu public mardi matin par les responsables régionaux de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec). « Après le rebond important des recrutements en 2021, le marché a de nouveau connu une forte dynamique dans la région en 2022, explique Hervé Reynier, délégué régional de l’Apec. En 2023, cette croissance des recrutements dans la région va légèrement s’éroder en lien notamment avec des entreprises industrielles faisant preuve de prudenceEn 2022, 6.140 cadres ont été recrutés en Bourgogne-Franche-Comté, soit 12 % de plus qu’en 2021 – dans le même temps, l’évolution nationale s’affiche à + 15 %. La Côte-d’Or et le Doubs concentrent à eux seuls plus de la moitié (54 %) des recrutements. Les métiers du chiffre (audit, expertise comptable, comptabilité) représentent plus du quart des profils recherchés. Fin 2022, la région recensait 112.570 cadres, soit 1 % de plus en un an. Pour 2023, les prévisions font état de 5.680 recrutements dans la région, soit un affaissement de 7 % par rapport à 2022, tandis que la tendance serait à la stabilité qu’à l'échelle nationale. Il faut souligner la part très significative (30 %) des recrutements espérés dans l’industrie, un ratio nettement supérieur au national (13 %) ce qui illustre le poids du secteur dans l’économie régionaleP. Bouillot

 

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• Vilac fait quitter aux poupées Petitcollin leur berceau d’Etain dans la Meuse   

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La production devrait être transférée dans d’autres ateliers du groupe Vilac-Jeujura-Petitcollin. © Petitcollin


Les poupées Françoise, Francette et Marie-Françoise, ainsi que les poupons Petit Câlin, Câline, Câlinette et Emilie ne seront plus fabriqués dans leur fief historique d’Etain (Meuse), à l’est de Verdun. Leur propriétaire, le fabricant de jouets jurassien Vilac-Jeujura-Petitcollin prévoit la fermeture de ces ateliers ouverts en 1860 et labellisés Entreprise du patrimoine vivant en 2007. L’arrêt de la production prévu à l’été 2023 devrait s’accompagner de propositions de reclassement au sein d’autres entités du groupe pour les 5 salariés du site d’Etain. La marque Petitcollin continuera d’être commercialisée, mais les petits baigneurs seront produits sur d’autres sites de Vilac-Jeujura-Petitcollin. Entreprise emblématique du patrimoine économique de la Meuse au même titre que les dragées de Verdun ou les madeleines de Commercy, Petitcollin avait représenté le département en juillet 2021 lors de la grande exposition Fabriqué en France organisée au Palais de l’Elysée. Malgré une démarche de fabrication durable engagée dans les années 2010 sous la marque « Ecolo Doll », la production de Petitcollin était confrontée à des problématiques de rentabilité. P. Bohlinger  

 

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• Les enseignes lumineuses Sodifalux de Dijon intègrent le nouveau groupe local Brador

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Les fabrications de Sodifalux habillent l'entrée des commerces ou encore des hôtels © Sodifalux


Le concepteur et fabricant d’enseignes lumineuses Sodifalux vient rejoindre le groupe Brador constitué par Ivan Girardot. Cet ancien banquier d’affaires bâtit ainsi un pôle de 30 salariés pour un chiffre d’affaires de 3,7 millions d’€, formé par Sodifalux et deux autres sociétés, la métallerie Prometal et Publigraph, spécialiste de la sérigraphie et de l’impression numérique. Pour cette reprise, il s’appuie sur Fabrice Protoy jusqu’alors dirigeant de la Société dijonnaise de fabrication lumineuse (Sodifalux), avec l’intention de prolonger la politique d’investissement de son prédécesseur : acquisition d’une cabine de peinture et d’un nouveau logiciel ERP. « Nous poursuivons, parmi les objectifs, celui de développer les synergies entre ces trois entités et d’allier leurs savoir-faire », déclare Ivan Girardot. Créée en 1948, et installée aujourd’hui dans la zone industrielle Cap Nord de Dijon, Sodifalux  a accumulé, au fil des ans, de nombreux clients dans les grandes surfaces, les hôtels, les casinos, les boutiques… M. Noyer

 

L’immobilier ancien continue sa course en avant en Alsace

Les prix de l’immobilier ancien n’ont pas arrêté leur hausse en 2022 en Alsace, alors même qu’un « très léger » recul des transactions y a été observé, du moins en fin d’année. Le constat ressort de l’étude annuelle des chambres des notaires du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, deux départements où le tarif de l’aire constructible grimpe désormais respectivement à 17.600 et 16.000 €, pour des terrains de plus en plus petits (moins de 6 ares dans six cas sur dix). Concernant les maisons individuelles, tous les secteurs ont connu une progression, variant de 0,1 à 15,5 % , pour générer une croissance médiane de 7,7 %. Celle du Bas-Rhin (+ 11 %) est  « la plus forte depuis dix ans  », relève Claudine Lotz, présidente de la Chambre des notaires de ce département. Dans l’agglomération de Strasbourg ou dans la zone touristique d’Obernai (Bas-Rhin) la moyenne des ventes se situe autour de 400.000 € et plus. Le secteur de Saint-Louis, relève Me Sébastien Basch exerçant à Mulhouse, « continue à connaître l’effet du pouvoir d’achat du frontalier travaillant en Suisse », avec des maisons en moyenne à 344.000 € et un prix au m2 de l’appartement ancien de 2.500 € qui le propulse au 5ème rang alsacien et l’invite ainsi dans un haut du panier occupé par ailleurs par Strasbourg (3.430 €) des communes de sa périphérie. M. Noyer 

 

• Amazon dans la région de Metz, c'est 4.000 emplois

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La plateforme logistique du géant du commerce en ligne s'étend sur 185.000 m2 en périphérie de Metz depuis l'été 2021. © Jean-François Mestre


Amazon, quel poids social à Metz et environs ? Le géant de l’e-commerce a commandé au cabinet Roland Berger une étude sur ce sujet, un an et demi après l’ouverture de son entrepôt de 185.000 m2 à Augny (Moselle), sur une partie de l’ancienne base aérienne de Frescaty. Il annonce employer 3.800 emplois en CDI et 250 en intérim au 1er mars 2023. Un peu plus de huit de ces salariés sur dix sont des agents logistiques, « dont 85 % d’anciens demandeurs d’emploi », rapporte Amazon. 59 % du personnel réside à moins d’une demi-heure du site,  61 % a moins de 35 ans et les femmes représentent 44 % des effectifs. Le nombre d’emplois indirects généré (fournisseurs, achats dans les commerces...) est mesuré à 1.500. La contribution financière sur le plan social est annoncée à 35 millions d’€, un calcul les cotisations et autres dépenses sociales liées aux embauches et les dépenses de RSA (revenu de solidarité active) et d’assurance-chômage évitées. M. Noyer

 

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• La recherche mulhousienne s'investit pour une fertilisation durable

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La convention de collaboration a été signée par (de gauche à droite) Pierre Roy directeur adjoint du CNRS, Jocelyne Brendlé vice-présidente de l'université de Haute-Alsace, et Thomas Georgelin, directeur de l'innovation de Roullier - Timac Agro. © Institut Carnot Mica


L’institut de recherche-développement Carnot Mica se trouve à l’origine d’un nouveau laboratoire commun dans le domaine de l’agriculture « de demain » avec le CNRS, l’université de Haute-Alsace (UHA) et l’entreprise de nutrition végétale Timac Agro. L’équipe de 15 personnes reçoit comme mission de développer des matériaux innovants pour le transport de principes actifs pour la nutrition des plantes et des animaux d’élevage, des « MATIaiRE » (matériaux innovants pour une agriculture respectueuse de l’environnement) ainsi que se dénomme le projet et son acronyme. D'une durée de quatre ans, il fédère des compétences en agronomie, chimie, physique, biologie etc. La convention de lancement a été signée en mars entre les acteurs de ce partenariat de recherche, le premier du CNRS dans le domaine de l’agriculture. Fabricant de fertilisants ayant son siège à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), Timac Agro (filiale du groupe Roullier) constitue un poids lourd mondial de la nutrition végétale avec son effectif de 7.200 salariés. « Nous travaillons depuis 7 ans déjà avec cette société, expose Lionel Limousy, directeur de l’Institut Carnot Mica. La nouvelle étape permet de franchir un pas de plus dans la pluridisciplinarité des recherches, de sorte à pouvoir explorer des champs nouveaux de matière, dans les argiles par exemple ou les biocarbones issus de la biomasse. » « L’objectif consiste bien à amener au bout des quatre ans du projet commun l’entreprise jusqu'à des solutions industrielles », complète Jocelyn Brendlé, vice-présidente pour les partenariats de l’UHA. M.Noyer

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