Le Bisontin Cisteo Medical ouvre une filiale en Belgique. Phytodia prêt à cultiver l’arnica hors de son milieu naturel. Plus de 400 millions d’€ de travaux ferroviaires en Bourgogne-Franche-Comté. Le fabricant vosgien de vitrage anti-incendie VD-Industry se rebaptise Eribel France. La Cité des vins d’Alsace est sur les rails. Deux candidats à la reprise du lunetier jurassien Henry Jullien.


• Le Bisontin Cisteo Medical ouvre une filiale en Belgique

Cet été, le sous-traitant en dispositifs médicaux de Besançon Cisteo Medical a annoncé l’ouverture en Belgique de sa première filiale à l’étranger. Cisteo Medical Belgium est domiciliée en périphérie de Charleroi, au sein du Biopark Charleroi Brussels South, un pôle d’excellence en biotechnologies qui concentre trois instituts de recherche et 85 entreprises. Encouragée par les autorités locales wallonnes qui souhaitent booster le secteur des medtechs, cette implantation doit permettre aux start-up belges de bénéficier de l’expertise de la société française dans le développement, l’industrialisation et la fabrication sous contrat de dispositifs médicaux dits « de haute criticité » : dispositifs implantables actifs, implants, instrumentation et robotique chirurgicale, dispositifs électro-médicaux.

« Pour l’instant, il ne s’agit que d’un bureau, sans création de poste, précise Elise Pichon, responsable de la communication et du marketing. Cela nous permet de poser les bases et d’identifier les besoins en vue de futurs partenariats. » La PME du Doubs réalise déjà la moitié de son chiffre d’affaires – 3,7 millions d’€ en 2022 – à l’export ; avec sa filiale belge, elle espère « étendre sa zone de chalandise » en Europe du Nord. Fondée en 2010 par Christophe Moureaux, Cisteo Medical emploie actuellement 50 salariés sur le technopole bisontin dédié aux microtechniques Temis. E.Prompt

 

business industrie

 

• Phytodia prêt à cultiver l’arnica hors de son milieu naturel

phytodia
La société applique à l'arnica ses compétences en valorisation d'actifs vétégaux. © Phytodia


La culture de l’arnica hors de son milieu naturel tout en conservant les principaux actifs propres à son état sauvage franchit une étape grâce aux travaux de Phytodia. La société à Strasbourg-Illkirch (Bas-Rhin) de recherche et valorisation d’actifs végétaux (18 salariés) a annoncé avoir « réuni les conditions » pour cette opération, nommée « domestication » de la plante à l’origine de médicaments homéopathiques. « Nous avons mobilisé pour cela nos compétences cumulées en 18 ans, au service de cet enjeu fort, en association avec des producteurs volontaires, principalement les Jardins de Bernadette à Sapois dans les Vosges », énonce Régis Saladin, directeur de Phytodia.

Il s’agit en effet de trouver des solutions pour pallier la raréfaction de la plante à l’état naturel dans le massif vosgien du Markstein qui fournit la grande majorité de l’arnica aux laboratoires homéopathiques. La récolte a été divisée par plus de cinq entre 2019 et 2023. Le chemin demeure encore long, prévient toutefois Régis Saladin. « Nous avons atteint la preuve de pérennité de notre solution. Elle a toutefois besoin de trois ans d’affilée de confirmation de sa capacité à produire les principes actifs. Il faudra aussi déterminer les rendements à l’hectare afin d’évaluer les surfaces de culture à mettre en place. » M.Noyer

 

Plus de 400 millions d’€ de travaux ferroviaires en Bourgogne-Franche-Comté

SNCF Réseau poursuit sa politique d’investissements pour la mise à niveau du réseau ferroviaire en Bourgogne-Franche-Comté. Son dernier point de présentation des travaux, opéré fin août, fait état d’un investissement cumulé de 421 millions d’€, financé à un peu moins de 40 % par l’Etat et le conseil régional, impliquant 1.260 entreprises locales. La principale opération reste, de loin, la modernisation de la ligne Dijon-Nevers mobilisant à elle seule 137 millions d’€, un chantier marqué en cette fin d’année par la mise en accessibilité des gares de Montchanin et Decize. La modernisation de la signalisation entre Fain-lès-Montbard (Côte-d'Or) et Nuits-sous-Ravières (Yonne) concerne un linéaire de 24 km pour un budget de 25 millions d’€. M.Noyer

 

• Le fabricant vosgien de vitrage anti-incendie VD-Industry se rebaptise Eribel France  

vd industry
Des travaux d’extension des ateliers devraient débuter d’ici à fin 2023. © Philippe Bohlinger


La PME VD-Industry basée à Saint-Michel-sur-Meurthe (Vosges) a annoncé, ce 8 septembre, à l’occasion de ses vingt ans, son changement de nom pour devenir Eribel France. Cette évolution est présentée comme le prolongement naturel du rachat de ce fabricant de vitrages anti-incendie par le belge Haerens, en mars 2022. Des synergies ont été mises en place entre la PME vosgienne et l’une des filiales du groupe, la société Eribel, spécialisée dans les menuiseries de bois et métalliques – vitrées ou non – qui protègent contre le feu, l’eau, le bruit, les effractions et les balles.

VD-Industry a notamment ajouté à son catalogue une gamme de menuiseries aluminium, acier et inox résistantes au feu développée par Eribel. « Ce changement d’identité correspond aussi à une nouvelle ambition, celle d’élargir notre gamme pour devenir la référence sur les menuiseries de sécurité en France. Pour atteindre cet objectif, nous comptons doubler nos effectifs et notre chiffre d’affaires dans les dix ans », détaille Vincent Carpentier, directeur commercial d’Eribel France. Pour accompagner cette stratégie, des travaux d’extension devraient débuter fin 2023 à Saint-Michel-sur-Meurthe, afin d’augmenter les capacités de production et de stockage. L’entité Eribel France regroupe le fabricant VD-Industry et sa filiale de pose Pyrometal, elle emploie au total 65 personnes pour un chiffre d’affaires de 15 millions d’€ en 2022. P.Bohlinger

 

fneb

 

• La Cité des vins d’Alsace est sur les rails  

Une Cité des vins d’Alsace devrait bien sortir de terre dans quelques années. A l’occasion de l’inauguration de la Foire aux Vins de Colmar par le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau, la filière viticole a signé les statuts de la SCIC (société coopérative et d’intérêt collectif) portant ce projet. « Fruit de quatre années de réflexions et de multiples concertations très ouvertes avec les partenaires institutionnels, les collectivités, le monde économique et consulaire, ce projet voit passer au vert les voyants les uns après les autres. L’heure est bientôt venue de nous engager pour ce qui sera l’investissement majeur de la filière de ces 30 dernières années, mais surtout des 50 prochaines », affirme Gilles Neusch, directeur du Conseil interprofessionnel des vins d’Alsace (Civa).
Ce projet de l’ordre de 30 millions d'€, émanant de la viticulture
, bénéficiera de soutiens financiers majeurs de la part de ses membres, de mécènes, de l’Europe et des collectivités. Implantée près de Colmar, à Kientzheim, en face du château de la Confrérie Saint-Etienne, la Cité des vins d’Alsace devrait voir le jour en 2026 ou 2027.J.Giorgi

 

expertcomptable

 

• Deux candidats à la reprise du lunetier jurassien Henry Jullien

henri julien
Le lunetier de Lons-le-Saunier (Jura) est en redressement judiciaire depuis le 20 juillet. © DR


Placé en redressement judiciaire le 20 juillet dernier, le lunetier de Lons-le-Saunier (Jura) Henry Jullien est en attente d’un repreneur. Le tribunal de commerce ayant décidé le 25 août de prolonger le délai de remise des dossiers jusqu’au 5 septembre, l’administrateur judiciaire a finalement reçu deux offres de reprise. Elles seront examinées par les juges consulaires de Lons-le-Saunier vendredi 22 septembre. La maison Henry Jullien (18 salariés, chiffre d'affaires 1,416 million d'€ en 2022) subit les conséquences de la cessation de paiement et de la liquidation judiciaire de son propriétaire L’Amy Luxe prononcée le 20 juillet également « faute de repreneur », selon le média des professionnels de l’optique Acuité.

Le groupe, basé à Morez (Jura), avait racheté l’entreprise lédonienne en 2017, après la suppression de plus de la moitié de ses emplois. Fondée en 1921, la manufacture Henry Jullien occupe une place à part dans la lunetterie haut de gamme. Elle est en effet la seule en Europe à fabriquer des montures en doublé or laminé, un procédé remontant au XIXe siècle qui nécessite 279 opérations. Elle a obtenu le label Entreprise du patrimoine vivant en 2019. E.Prompt  

Commentez !

Combien font "5 plus 8" ?