Le finlandais Konecranes en train de fermer son usine de grues de Saône-et-Loire. Sursis de six mois pour Peugeot Japy dans le Pays de Montbéliard. Le quartier des Vaîtes à Besançon, toujours en suspens, mais d’intérêt public selon le Conseil d’Etat. Le réseau consulaire se serre les coudes pour soutenir les entreprises. Le Bisontin Netalis arrive à Dijon. Guillin Emballages ajoute du plastique jeté en mer dans ses barquettes alimentaires. Synercom France Grand Est devient Minot & Associés, Emmanuèle Bonneau, présidente du Medef de l’Yonne, Emmanuel Vey, directeur général du Crédit Agricole de Champagne-Bourgogne, Louis Deroin, président de la CPME Bourgogne-Franche-Comté
• Le finlandais Konecranes en train de fermer son usine de grues de Saône-et-Loire
Ce n’est pas une conséquence du confinement. Le fabricant finlandais d’engins de levage Konecranes à Saint-Vallier (Saône-et-Loire) avait annoncé mi-février un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) concernant 116 postes sur 142. Seul le service après-vente était préservé, avec 26 emplois. Depuis lundi 6 juillet, la majorité des salariés a cessé le travail pour dénoncer l'arrêt des négociations pour la recherche d’un repreneur.
Le préfet de Saône-et-Loire, Jérôme Vuitton, a saisi le procureur de la République près le tribunal judiciaire de Chalon-sur-Saône. En février, il avait déjà menacé de saisir la justice en cas de contournement de la « loi Florange », loi qui contraint un industriel à chercher une solution de reprise en cas de plan social.
« Le site de Saint-Vallier était l’an dernier encore rentable, au sein d’un groupe qui ne l’est pas moins », déclare le préfet. Selon lui, le directeur général France est fermé à toute idée de reprise, alors que des offres se sont manifestées en vue de la réindustrialisation du site. Interrogée par l'AFP, la direction a déclaré « avoir fait quelques progrès dans les négociations avec les syndicats. »
Le groupe finlandais avait racheté l’entreprise de Saône-et-Loire en 2017 à Térex qui lui avait conservé un contrat de sous-traitance. Konecranes est en train de fermer une autre usine en France, celle de Vernouillet, en Eure-et-Loir, qui fabrique des palans pour les ponts roulants, au profit de son usine de Wetter en Allemagne. En juin dernier, un PSE de 120 emplois a été signé avec les représentants du personnel. Christiane Perruchot
Sursis de six mois pour Peugeot Japy
Le verdict a été conforme aux prévisions pour Peugeot Japy Technologies : le 30 juin, le sous-traitant automobile de Valentigney (Doubs) a été placé en redressement judiciaire pour six mois, par le tribunal de commerce de Paris. Celui-ci est compétent pour décider du sort du fabricant de composants de boîtes de vitesse, qui emploie 245 salariés, du fait du siège social de son propriétaire jusqu’à présent, le groupe Farinia de forge et fonderie.
Celui-ci a décidé de se désengager, arguant de sa fragilisation pendant la crise sanitaire, ce qui laisse comme seule alternative à la fermeture la quête d’un repreneur. A ce stade, le directeur du site Thierry Chevrier élabore une offre, tandis que des marques d’intérêt ont été transmises par le groupe de sous-traitance automobile GMD et par Jérôme Rubenstein, à la tête de F2J, un holding d’entreprises métallurgiques.
La clé du sauvetage reste toutefois largement dans les mains de PSA : avec la perte des deux autres clients principaux General Motors et Bosch, le constructeur voisin (à Sochaux) va devenir le débouché quasi-exclusif de Peugeot Japy Technologies. Et ses contrats en cours arrivent à échéance en avril prochain. Mathieu Noyer
• Le quartier des Vaites toujours en suspens, mais d’intérêt public selon le Conseil d’Etat

Les opposants au nouveau grand quartier des Vaîtes de 1.100 habitations à Besançon (Doubs) ont-ils remporté la bataille judiciaire ? Rien n’est moins sûr après le jugement du Conseil d’Etat de vendredi dernier 3 juillet. La plus haute juridiction administrative confirme certes la suspension des travaux et le gel des terrains, mais elle donne raison à l’aménageur Territoire 25 sur le cœur du sujet : elle reconnaît à l’opération le caractère d’ « intérêt public majeur », à l’encontre de la position du tribunal administratif l’an dernier.
L’évolution démographique de Besançon et sa pénurie de production de nouveaux logements (seulement 250 l’an dernier) le justifie, selon elle.
Statuant en appel d’un référé, le Conseil d’Etat renvoie le débat sur le fond au tribunal administratif de Besançon, qui devrait statuer cet automne. Ragaillardi par le verdict de la semaine dernière, Territoire 25 va encore affûter ses arguments pour, indique sa direction, « démontrer qu’il n’y a pas d’alternative opérante à l’aménagement sur ce site » ce qui constitue le corollaire de l’intérêt public majeur, permettant la dérogation aux atteintes à l’environnement, plus précisément ici aux habitats d’espèces animales protégées.
En particulier, l’aménageur compte faire valoir que les Vaîtes apportent la seule proposition locale significative dans la catégorie des « logements à prix abordables », qu’elles seront connectées au centre-ville par le tramway et que constituer une offre équivalente d’habitat plus loin « consommerait cinq à six fois plus de surface foncière » en périphérie, soit un étalement urbain tel qu’il s’efforce d’être évité un peu partout aujourd’hui. Il se dit prêt à retravailler les aspects environnementaux, qui tiennent sans nul doute à cœur de la nouvelle municipalité. M.N.
Les corps intermédiaires, consulaires et syndicaux, de Bourgogne-Franche-Comté n’en font plus qu’un, de premier plan, pour accompagner les entreprises dans la reprise. Les CCI, les chambres de métiers, d’agriculture, le Medef, la CPME ainsi que l’Union des Entreprises de Proximité (U2P) partagent leurs outils pour permettre à un maximum d’entreprises, quelque soit leur secteur d’activité – industrie, services, commerces, artisanat, agriculture –, d’accéder à un conseil individuel et à des actions collectives.
Selon une enquête de la CCI du Doubs, un quart de ses ressortants des bassins d’emploi de Besançon et de Montbéliard se dit en péril.
La transition numérique et énergétique guide cette feuille de route ainsi que l’économie de proximité.
Plébiscités pendant le confinement par leurs ressortissants et réactifs en leur proposant des plate-formes d’entraide, les corps intermédiaires veulent aussi rebondir en tant que force de proposition dans les politiques publiques. Leur poids, 2.500 élus chefs d'entreprise en Bourgogne-Franche-Comté, est loin d’être anecdotique. C.P.
• Le bisontin Nétalis arrive à Dijon

L’opérateur bisontin de télécoms et hébergeur de services numériques Netalis déploie un réseau de fibre optique en Côte-d’Or, sur une partie de l’agglomération de Dijon, à Nuits-Saint-Georges et d’ici la fin d’année, à Beaune. Ce qui représente près de 70 kilomètres de câbles pour raccorder les différentes zones.
« La demande croissante des entreprises de services Très Haut Débit, accélérée depuis le déconfinement, offre de nouvelles opportunités de développement pour les opérateurs télécoms régionaux comme Netalis qui disposent de leur propre infrastructure de fibre optique » souligne Frédéric Larroque, directeur commercial ventes directes de Netalis.
Ses offres se répartissent entre la fibre dédiée point à point « FttH Pro » jusqu’à 1 Gigabit par seconde et la fibre mutualisée à débit non garanti « FttO2 » jusqu’à 10 Gigabits par seconde. Netalis a installé ses services au sein de data centers locaux et les commercialise via des partenaires (sociétés informatiques, intégrateurs de solutions téléphoniques et bureautique, etc) la filière numérique bourguignonne qui complètent ainsi leur offre de services. C.P.
Guillin Emballages ajoute du plastique jeté en mer dans ses barquettes alimentaires
Fabricant d’emballages alimentaires, Guillin Emballages à Ornans (Doubs) réduit encore son empreinte carbone grâce à un partenariat exclusif, pour l’Europe, avec l’association Prevented Ocean PlasticTM. Celle-ci collecte un millier de tonnes de polyéthylène téréphtalate (PET) par mois (des bouteilles d’eau principalement) sur les côtes maritimes dans des régions manquant d’infrastructures de gestion des déchets, notamment l’Indonésie, et les fait transformer selon un processus « socialement responsable », certifié par l’organisme auditeur OceanCycle.
Le groupe franc-comtois qui intégre de la matière plastique recyclée dans ses productions depuis 2008 – dernièrement il a créé avec Paprec une ligne de recyclage pour les barquettes en PET – [ Lire ici l’article de Traces Ecrites News ] , va utiliser une proportion de matière première ainsi collectée et transformée.
« Il ne nous manquait plus que l’opportunité d’apporter une contribution mesurable à la protection des océans, un sujet qui nous concerne tous », commente l’industriel qui a réalisé en 2019, un chiffre d’affaires de plus de 650 millions d’€ dont 5% à l’export. C.P.
• Cession d’entreprise : Synercom France Grand Est devient Minot & Associés
Victor-Emmanuel Minot et Florian Payet, son associé, prennent leur indépendance pour étoffer leur rayonnement territorial après plusieurs années passées sous l’enseigne Synercom France. Le cabinet, fondé en 1987 et spécialisé en transmission de PME, se nomme dorénavant Minot & Associés.
Expert de l'accompagnement des entreprises dans leur processus de cession, ils revendiquent plus de 280 opérations à leur actif et possèdent des bureaux à Beaune et à Paris. D.H
Nominations
• Emmanuèle Bonneau devient présidente du Medef de l’Yonne
Le 25 juin dernier, l’association patronale icaunaise a choisi une femme pour la présider. Elle s’appelle Emmanuèle Bonneau et dirige la société BC (Buisson Cano) Entreprise, à Saint-Florentin, spécialisée en climatisation et chauffage (3,8 millions d’€ de chiffre d’affaires en 2019). Très impliquée depuis de nombreuses années au sein du Medef de l'Yonne, elle succède à Etienne Cano, resté douze années président. Ses vice-présidents sont Sylvain Duval, Bernard Machavoine et Didier Mercey, la trésorière, Marie-Jeanne Leclerc et le secrétaire, Didier Chapuis.
• Emmanuel Vey, nouveau directeur général du Crédit Agricole de Champagne-Bourgogne
Ancien du groupe Siparex à ses tout débuts, cet homme de 50 ans succède à Jacques Kermarrec à la direction générale du Crédit Agricole de Champagne-Bourgogne. Titulaire d’un Magistère d’économie industrielle, d’un MBA de la Chicago Booth GSB et d’un DEA d’économie internationale de l’Université Sorbonne Paris Nord, Emmanuel Vey a été précédemment directeur général adjoint du Crédit Agricole Centre-Est à Lyon.
La Caisse régionale de Champagne-Bourgogne ne lui est pas inconnue puisqu’il y a occupé de 2006 à 2013, le poste de directeur du développement des entreprises, institutionnels, banque privée et immobilier. Par ailleurs, Emmanuel Vey a créé et développé, entre 2002 et 2006, Carvest, la filiale de capital-investissements commune à onze caisses régionales de Crédit Agricole.
• Louis Deroin devient président de la CPME Bourgogne - Franche-Comté
Le 25 juin, Louis Deroin a été élu président de la CPME Bourgogne-Franche-Comté. Une reconnaissance pour cet homme de 50 ans, ouvert d’esprit, empathique et chaleureux envers les autres. Président de la CPME du Territoire de Belfort depuis 2009 et agent général d’assurances, il succède à Benoit Willot, qui était président depuis la réunion des deux structures Bourgogne et Franche-Comté en 2016.
Louis Deroin est impliqué depuis longtemps dans plusieurs mandats locaux puisqu’il est aussi vice-président de la CCI du Territoire de Belfort et de l’Urssaf Franche-Comté. Il souhaite comme première priorité renforcer la dynamique et le maillage territorial de l’organisation patronale, qui revendique 1.800 adhérents directs et un réseau de 300 mandataires.