Un nouvel événement sismique dans le Bas-Rhin sur le site de la centrale géothermique de Fonroche conduit à l'arrêt de toute activité. Des vélos-cargos remplacent les camions pour approvisionner le chantier de l'ex-Manufacture à Strasbourg. REISA, un nouveau club de chefs d’entreprises du Sud Alsace. Les serres connectées de MyFood, support pédagogique contre l’obésité et le diabète. En l'absence de marchés de Noël, le fabricant de pains d'épices Fortwenger lie un partenariat original avec sa banque. Le Grand Est dans le dernier peloton de la recherche en France. Après « Burn-out, les 6 ras-le-bol » , une nouvelle publication de Jean-Denis Budin, « 33 clés pour une période-clé ».


• Fonroche face aux soubresauts de la géothermie


MIS À JOUR 4 DÉCEMBRE 2020. Suite au séisme de magnitude 3,59 survenu vendredi 4 décembre au matin dans le périmètre de la future de centrale géothermique de la société Fonroche (GeoVen) à Vendenheim, au nord de Strasbourg, le  septième depuis le 27 octobre,  la préfète du Bas-Rhin a ordonné « un arrêt immédiat » des activités ainsi qu’une enquête administrative. La boucle géothermique avait été placée le 29 octobre dans un fonctionnement sécuritaire qui visait un rééquilibrage des débits et des pressions entre les deux puits « au plus proche des conditions naturelles » . « D’autres événements similaires sont possibles dans le court terme jusqu’à la stabilisation », indique Fonroche dans un communiqué, l’arrêt progressif de la circulation de l'eau dans le puits devant s’étendre sur un mois.
L’Eurométropole de Strasbourg a annoncé qu’elle organisera une concertation citoyenne associant l’ensemble des parties prenantes et la population, consacrée à la transition énergétique et à la place particulière de la géothermie, le vendredi 11 décembre à 19h, en présence de l’opérateur, des services de l’État et d’experts indépendants.

PUBLIÉ LE 26 NOVEMBRE 2020. Devant la succession de séismes ressentis – au nombre de six – de magnitude de plus de 2 sur l’échelle de Richter, ces dernières semaines autour de son site de forage géothermique de Vendenheim (Bas-Rhin), la société Fonroche fait œuvre de pédagogie. Elle explique que les secousses sont liées aux « tests de traçage » imposés suite à un premier événement plus fort (3,1) en novembre 2019, et ne reflètent pas le fonctionnement normal d’une centrale géothermique.
Ces tests visent à vérifier, par l’injonction d’un produit inerte, que l’eau géothermale circule bien selon les prévisions et que cette circulation n’est pas de nature à créer des « mouvements micro-sismiques. » Ils font varier le débit d’eau de manière plus ample qu’en configuration classique de démarrage de centrale, qui est celle d’une « montée en charge douce. »
« Dans cette configuration habituelle, l’événement (sismique) n’aurait pas eu lieu », affirme Fonroche. Démarrés le 1er octobre, ces tests ont été suspendus le 28 octobre. 
Quant au séisme d’origine, Fonroche estime ne pas en être la cause. Le comité d’experts mandaté par la préfecture, lui, estime, ne pas avoir suffisamment d’éléments pour conclure, d’où les tests complémentaires qui ont été ordonnés.
Ces incidents décalent d’au moins 3 à 6 mois l’entrée en service de la centrale, visée désormais à la mi-2021… si les conclusions sont favorables à la version Fonroche. La société indépendante investit 90 millions d’€ dans ce projet qui devrait chauffer l’équivalent de 26.000 foyers et dont est attendu un chiffre d’affaires annuel de 10 millions d’€. M.N.

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• Des vélos-cargos remplacent les camions pour approvisionner le chantier de l'ex-Manufacture à Strasbourg

 

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60 tonnes de pavés sont déchargés d'une barge sur le Rhin, à la cadence de 3 à 6 tonnes par jour, par des "vélos-cargos" .


La reconversion de l’ex-Manufacture des tabacs à Strasbourg (Bas-Rhin) donne lieu à un ballet insolite en ce mois de novembre. Au lieu de camions circulant au centre-ville, les pavés de son revêtement sont déchargés sur un quai proche de l’hyper-centre, celui des Pêcheurs, où ils arrivent par une barge depuis le port de Strasbourg, leur point de départ local – ces pavés sont recyclés de la région parisienne. De là, ils sont transportés en vélos-cargos – des véhicules dérivés de la bicyclette servant au transport des marchandises –, bien sûr après avoir été manutentionnés par des grues, en 4 minutes chrono sur le lieu du chantier, à raison d’une trentaine d’allers-retours. 

Sous la maîtrise d’ouvrage de la société d’économie mixte strasbourgoise Sers, ce dispositif est mis en œuvre par la société locale ULS (Urban Logistic Solutions)  qui développe depuis plusieurs mois une offre de logistique urbaine fluviale de marchandises courantes (boissons, lunettes, etc.). Cette phase de test porte sur environ 60 tonnes de pavés, acheminés à la cadence de 3 à 6 tonnes par jour. Il est envisagé des quantités bien plus conséquentes l’an prochain dans un circuit plus systématique. M.N.


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Les industriels du Sud Alsace se mettent en réseau avec REISA

Un nouveau club de chefs d’entreprises vient de naître en Alsace, REISA pour Réseau des Entrepreneurs Innovants du Sud Alsace. Il réunit à ce jour une dizaine d’entreprises industrielles dans un périmètre géographique, au sud de Colmar. Accompagné par le Technopole de Mulhouse qui porte l’emploi d’un directeur, Benoît Claudin, et par la démarche Campus 4.0, REISA est né du constat que des entreprises installées sur un même territoire ne se connaissent pas forcément et vont parfois chercher une offre de fournisseur éloignée alors qu’elle est présente à proximité.
Le business n’est pas le seul but du club, qui veut aussi accompagner les chefs d’entreprise sur les thématiques d’évolution de l’industrie : Intelligence Artificielle, industrie 4.0, technologies de l’information, par le partage d’expériences et de réflexions. Contact : Benoît Claudin, b.claudin@reisa-alsace.com


 

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• Les serres connectées de MyFood pour lutter contre le diabète à Strasbourg

 

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Un exemple de serre connectée servant à la culture de produits maraîchers. © MyFood


MyFood, une entreprise implantée à Molsheim qui conçoit des serres connectées alliant les techniques de permaculture et d’aquaponie a signé un partenariat avec l’Eurométropole de Strasbourg et l’entreprise pharmaceutique danoise Novo Nordisk. La société alsacienne va implanter deux double serres de 44 m2 dans les locaux de l’association Les Jardins de la Montagne Verte et dans une école primaire de Strasbourg. Elles seront opérationnelles au premier trimestre 2021. Le temps de finaliser l’installation et la formation des agents de l’Eurométropole aux techniques de culture de MyFood. Le budget total s’élève à 70.000 €, financé à 100% par la fondation de Novo Nordisk. 

Cette opération s’inscrit dans le cadre du programme Cities Changing Diabetes initié par Novo Nordisk, le Steno Diabetes Center de Copenhague et le University College de Londres en 2014. Strasbourg est la première ville de France à rejoindre ce réseau mondial qui comprend 32 villes. La capitale alsacienne s’engage à combattre l’obésité et le diabète en proposant des actions de prévention auprès des jeunes générations et des personnes en situation de précarité.
Avec les serres connectées MyFood, l’Eurométropole cherche à sensibiliser les enfants à la santé par une alimentation saine et durable. Selon une étude de l’Observatoire régional de la santé Grand Est en 2018, 25,3% des enfants en classe de 6e et résidents à Strasbourg sont en surpoids ou obèses. La région Grand Est est la 2e région la plus touchée par le diabète en France. J.G.



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paindepices• Fortwenger fabrique des pains d'épices pour sa banque


Le fabricant de pain d’épices et de biscuits Fortwenger fabrique une nouvelle gamme de biscuits en forme de mannele dans une pochette aux couleurs de la Caisse d’Epargne Grand Est. Ces biscuits seront distribués en guise d’accompagnement des cafés et thés des collaborateurs et clients de la banque ou lors d’opérations de relations publiques. Plus de 340 agences et sites administratifs implantés dans le Grand Est sont concernés. Ils serviront également de cadeaux de fin d’année et seront envoyés à quelque 700 clients de la banque, principalement dans le domaine de la restauration et du commerce.
Par ce partenariat, la Caisse d’Epargne Grand Est partenaire bancaire historique de Fortwenger, soutient la santé économique de l’entreprise, fragilisée par la crise sanitaire. En 2019, la société basée à Gertwiller qui emploie une centaine de salariés, avait réalisé un chiffre d’affaires de 20 millions d’€. Depuis juillet dernier, elle a enregistré un recul d’activité de 20%.  Mais l’entreprise s’attend à un recul encore plus important depuis la fermeture de ses sept boutiques alsaciennes, toutes implantées dans des villes qui attirent habituellement beaucoup de touristes (surtout à Noël) et qui représentent 50% de l’activité.
Par ailleurs, l'export qui représente 5% du chiffre d’affaires à l’export, devrait être proche de zéro, selon Steve Risch, le dirigeant. Pour compenser ces pertes, les efforts ont été concentrés sur la grande distribution et la vente en ligne. Et depuis le 19 novembre, le fabricant de pain d'épices a mis sa notoriété et son expérience commerciale sur le web au service d’autres marques alsaciennes. Le fabricant de pains d’épices a mis sur son site Internet un bandeau et un lien vers cinq entreprises alsaciennes. J.G.

 Attention à la recherche en Grand Est, dit le Ceser


Décryptant l’évolution de ses 20 indicateurs des politiques publiques en Grand Est à l’occasion de sa séance plénière de début novembre, le Ceser (Conseil économique, social et environnemental régional) s’inquiète en premier lieu du niveau des dépenses de recherche-développement.
Leur part, d’1,3 % du PIB, situe le Grand Est dans le dernier peloton des régions françaises, et il en va de même pour la part des chercheurs dans l’emploi, à 0,6 %, soit la 10ème position dans l’Hexagone.
D’autres évolutions, d’ordre plus social, l’interpellent : population, précarité, dotation en équipements culturels, ou encore maillage des services publics par leur présence à 30 minutes à la ronde : « Le score total est dans la moyenne mais cache des situations disparates », relève le président, Patrick Tassin. La situation démographique accentue la « dépendance économique », indicateur mesurant le rapport entre la somme des jeunes de moins de 20 ans et des personnes âgées, et la population en âge de travailler. Ce rapport est inférieur à l’indice positif de 100, il se situe à 96. M.N.

 


burdin• Les 33 clés du rebond version Jean-Denis Budin (Credir)


Après « Burn-out, les 6 ras-le-bol » paru en début d’année de façon presque prémonitoire, Jean-Denis Budin, le co-fondateur du Credir (Centre d’entraînement pour dirigeants), poursuit sa production littéraire en y rattachant les conséquences humaines du Covid-19 et du confinement.  C’est le sens de son dernier ouvrage, titré « 33 clés pour une période-clé » et sous-titré « Comment réagir individuellement face à une crise ou après un échec ».
Outre l’expérience accumulée depuis 2013 par le Credir, l'ouvrage se nourrit des conclusions des questionnaires adressés aux adhérents et sympathisants de la structure basée à Kaysersberg-Vignoble (Haut-Rhin) qui s’est fait connaître par des stages de remise en « état » de cadres et dirigeants d’entreprise au bout du rouleau.
Ces « clés » sont voulues pratiques. Parmi les 33 listées, on trouve la pause de travail complète d’au moins un jour par semaine et de deux semaines tous les six mois, le maintien « impératif » d’une activité de troisième vie (engagement associatif, etc.), la pause numérique du cerveau plusieurs fois par jour, le fait de se montrer « très vigilant sur les messages de votre environnement proche » et de « se méfier de l’escalade de votre engagement », et toujours la recherche des « petites victoires » du quotidien, une  recette invariable du Credir depuis ses débuts.  A noter que les bénéfices sont reversés à la Fondation de France. M.N.

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