
EVASION. A quelques jours de la fermeture de la foire gastronomique de Dijon - le 11 novembre - qui a fait de l'Afrique du Sud son invité d'honneur, le conseil régional de Bourgogne évoque ce vendredi la coopération de la Bourgogne avec ce pays de l'hémisphère sud entamée en 2002.
Une dizaine de jeunes bourguignons travaillent depuis juillet à un projet pédagogique au sein de bidonvilles de la province du Cap. En début d'année, autant de sud-africains ont été accueillis en Bourgogne par des structures d'animation jeunesse.
Tandis que les jeunes bourguignons racontent leur aventure dans un blog : africansouthbourguignonne.blogspot.com, la rédaction de Traces Ecrites News vous offre un voyage en images.
Cliquez sur les photos pour les agrandir.

- SAFARI. L'Afrique du Sud est le paradis des amateurs de safaris. Les Big Five (5 grands mammifères) sont visibles dans la plupart des réserves : le rhinocéros, l'éléphant, le lion, le léopard et le buffle. Dans les réserves privées, on s'adonne à la chasse, mais dans les réserves nationales, on ne mitraille qu'à l'appareil photo. Toute une gamme de lodges, du plus simple au plus luxueux, accueille les touristes qui souhaitent approcher les animaux ... plus si sauvages : le ballet des jeeps ne les effraient guère.

- LE BILTONG. C'est le chewing-gum des Sud-africains. A toute heure, ils mâchent une viande séchée épicée, le plus souvent de bœuf ou d'autruche, découpée en lanières et qui s'achète partout. Cette méthode de conservation est un héritage de l'époque des colons néerlandais. Plat du pauvre répandu pour lutter contre la malnutrition, le mealie pap (une bouillie de maïs plus ou moins épaisse) se consomme quasiment à tous les repas : en porridge sucré au petit déjeuner ; plus épaisse aux autres repas, nature ou avec de la sauce tomate.
Dans les supermarchés, on la trouve en brick à boire. Les tripes sont aussi un plat traditionnel très prisé.

- CARTE POSTALE. La rencontre la mer et de la montagne, c'est la carte postale typique de l'Afrique du Sud. Ici à Capetown, la montagne de la Table domine l'ancien port transformé en un énorme centre commercial Le Waterfront. Entre les deux, des gratte-ciels côtoient des immeubles qui préservent les pignons typiques de l'architecture du Cap Occidental, héritée des colons néerlandais.

Par temps clair, on monte à la montagne de la Table d'où on a une vue imprenable sur Robben Island, l'île où Nelson Mandela a passé 18 de ses 27 années de captivité. Presqu'à la rencontre des océans atlantique à l'ouest et océan indien à l'est, le cap de Bonne Espérance est une réserve protégée.

Le portugais Bartolomeu Dias qui le découvrit en 1488 le nomma cap des Tempêtes à juste raison : on y respirerait l'air le plus pur de la planète…
- MÉTAMORPHOSE. Les grandes villes sud-africaines et en particulier la capitale Johannesburg se développent à vitesse Grand V avec un urbanisme digne des villes américaines. Larges boulevards à plusieurs voies et constructions toujours plus hautes caractérisent une dizaine de quartiers en plein travaux.

Les sociétés de vidéoprotection y connaissent une activité florissante : la ville demeure dangereuse malgré un net recul de la criminalité.
En périphérie des villes, s'étendent à perte de vue, des townships (bidonvilles), des quartiers ouvriers comme Soweto faits de petites maisons et de grands bâtiments dortoirs, ainsi que les plus récents lotissements de maisons Mandela, des logements subventionnés par l'Etat.
Faute de transports en commun suffisants, les trajets domicile-travail se font en taxis brousse, mais aussi à pied, sur des kilomètres.

- MABONENG. Abandonnée aux squatteurs et au crime depuis la fin de l'apartheid, le quartier du Maboneng à Johannesburg renaît avec l'installation d'artistes qui s'approprient les anciens entrepôts de commerce en brique rouge. Les façades sont l'expression de graffitis.
Les intérieurs se transforment en ateliers de peintres, designers de mode, restaurants, boutiques et même bureaux et hôtels qui attirent une jeune clientèle blanche plutôt aisée. Quelques rues et trottoirs défoncés plus loin, une communauté noire se débrouille pour vivre du recyclage des déchets ménagers : pneus, bouteilles de sodas et tissus deviennent des objets du quotidien ou de décoration.

Photos : J.-C. Tardivon et Traces Ecrites.