Actualisé. L'association Trans Europe TGV Rhin-Rhône Méditerranée qui réunit les collectivités locales concernées directement ou indirectement par la ligne à grande vitesse (LGV) Rhin-Rhône, demande que Réseau Ferré de France (RFF) remette à l'étude la vocation initiale de la branche sud, en l'occurrence le transport exclusif des voyageurs et à grande vitesse.

Le constructeur de l'infrastructure donne sa préférence à la mixité (voyageurs + fret) de la ligne, pénalisant fortement, selon l'association, la performance de cette ligne de 140 à 180 km qui traverse le Jura en direction de Lyon.

Autre facteur de contre-performance, le projet de trois gares : deux dans les agglomérations de Dole et de Lons-le-Saunier (Jura) et une à Bourg-en-Bresse (Ain). Élue le 9 juillet à la présidence de l'association pour succéder à François Rebsamen, sénateur-maire de Dijon, Marie-Guite Dufay, la présidente du conseil régional de Franche-Comté va se charger de calmer les velléités des jurassiens. «Ce sera un exercice pédagogique intense», pressent-elle.

L'élue aura aussi pour tâche de resituer le projet dans sa logique initiale. Pour rappel, la LGV Rhin-Rhône est constituée de trois branches. La branche est (environ 200 km) relie Genlis (Côte d’Or) à Lutterbach (Haut-Rhin). La première phase (140 km) est en construction de Villers les Potss (Côte d’Or) à Petit-Croix (Territoire de Belfort) et sera mise en service le 11 décembre 2011. La branche Ouest (95 km) contourne Dijon pour rejoindre la LGV Paris-Sud Est. Les études ne sont pas engagées. Enfin, la branche sud qui a fait l'objet d'études préliminaires.

«La branche ouest est indissociable des deux autres branches», rappelle l'association dans une motion votée à l'unanimité. Mieux, elle constitue un itinéraire alternatif à la LGV Paris-Sud Est, quasi saturée. Aussi demande t-elle que les études soient «enfin engagées».

Un milliard pour achever la branche est

Les élus ont également fait le point sur la 2ème tranche de la branche est (50 km pour relier Dijon et Mulhouse) dont ils cofinanceront les études (60 millions d'euros). À l'automne, toutes les collectivités locales auront délibéré.

Lors de sa visite en Franche-Comté en mars 2009, Nicolas Sarkozy s'était engagé à ce que les études et les acquisitions foncières soient réalisées avant la fin de validité de la déclaration d'utilité publique en 2012.

Si le calendrier est encore jouable, reste que le financement des travaux, d'un montant d'un milliard d'euros, n'est pas assuré. «La commission de financement n'est pas encore constituée», affirme M.-G. Dufay.

Mise à jour 30-09-2010. L' ICE 3, le train à grande vitesse de la Deutsche Bahn (DB) pour les liaisons internationales assurera la desserte Francfort-Marseille via la ligne à grande vitesse Rhin-Rhône, a t-on appris au salon mondial de l'industrie ferroviaire Inno Trans qui s'est tenu à Berlin du 21 au 24 septembre. L'association Trans Europe TGV Rhin-Rhône-Méditerranée se félicite de cette desserte. «Mais ce ne peut être qu'un début», rapporte son secrétaire général, Thierry Zettel. L'association souhaite, en effet, que les dessertes internationales de la LGV Rhin-Rhône soient prolongées, au Sud, jusqu'à Barcelone et, au Nord, à d'autres villes allemandes et suisses. Crédit photo : Traces Ecrites, Trans Europe TGV. www.ass-tgv-rhin-rhone.net
1 commentaire(s) pour cet article
  1. GGdit :

    Une petite carte aiderait à prouver que l'étoile ferroviaire créée à DIJON par le Baron visionnaire va disparaitre avec le TGV alors que la branche SUD fera du DOLE-LYON direct ... Et le fret ? Ce pelé, ce galeux, qui ne sert qu à critiquer la Route : Quelle importance d'ailleurs puisque les Entreprises locales de Transport Routier auront disparu et que les conducteurs seront des mercenaires étrangers... Le génie de la SNCF et le déficit de RFF seront passés par là... et les politiques n'auront toujours rien compris au film !

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