INNOVATION/CÔTE-D’OR. Comme un peu partout dans l’Est ces jours-ci, sous l’égide de France Digitale, des start-ups hébergées par l’incubateur Premice à Dijon ont ouvert leurs portes hier au public.
Demain, 17 novembre, sera le tour de celles logées à la pépinière de Nicéphore Cité à Chalon-sur-Saône.
Cette nouvelle édition du Startup Assembly, qui a l’ambition de devenir « la journée du patrimoine de l’innovation », a été l’occasion de découvrir quelques jeunes pousses hébergées à la Maison de l’innovation à Dijon.


- Typeco Software fait économiser l’encre des imprimantes.

 

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Bastien Renart, fondateur de Typeco Software. © Traces Ecrites.

 

Il fallait y penser, Bastien Renart l’a fait : réduire la surface d’impression d’un document diminue logiquement le volume d’encre utilisé. Concrètement, le fondateur de Typeco Software a réalisé avec l’aide d’un typographe, un logiciel d’impression qui remplace les polices (caractères) des traitements de texte par d’autres, qui ont pour particularité d’être percées en leur centre de trous minuscules, invisibles à l’oeil nu. Autant autant d’endroits où l’encre n’accroche pas.
Une économie de cartouches d’encre substantielle pour les entreprises, que Bastien Renart évalue à 25%. Il y ajoute un impact environnemental non négligeable, sachant que l’encre contient de nombreux polluants.
Pour l’instant, le logiciel interprète la police Calibri, et d’ici quelques semaines, deux autres elles aussi très utilisées, le Times News Roman et l’Arial.

Compatibles avec Word sur Windows, le procédé d’impression le sera bientôt sur Pages (pour Mac) et Open Office. Ingénieux, le procédé se veut aussi accessible, de 2 à 7 € par an et par poste de travail.

 

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Alexandre Bastard, co-fondateur de VitaVinum. © T.E.

- VitaVinum recherche des magasins pilotes dans la région de Dijon.


Trouver le vin qui flatte le palais et correspond au menu, voilà ce qu’Alexandre Bastard et Audrey Chaillet veulent permettre aux consommateurs dubitatifs face aux rayons des grandes surfaces.
Grâce à une borne avec écran tactile connectée à un serveur contenant toutes les références du magasin, l’acheteur se voit proposer le vin le plus proche de sa recherche, dès lors qu’il a donné à l’ordinateur quelques informations sur son menu, les circonstances de dégustation et ses goûts.
« 60% des consommateurs sont néophytes dans le domaine du vin et en grandes surfaces, il n’y a pas de sommelier pour les conseiller », explique Alexandre Bastard.

En outre, ajoute ce docteur en oenologie à l'Institut de la vigne et du vin à Dijon, « le chef de rayon peut ajuster son offre aux souhaits des chalands ».
Pour affiner le concept avant la commercialisation à grande échelle, la start-up recherche un magasin pilote dans la région de Dijon. Parallèlement, elle développe une version pour la vente en ligne.


- NanoDiag lève 50.000€ pour faire avancer le dépistage du cancer.
 

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Jessica Gobbo, fondatrice de NanoDiag. © Traces Ecrites

 

Docteur en biochimie, Jessica Gobbo mène aujourd’hui, une double vie professionnelle, chercheuse et créatrice de la jeune pousse NanoDiag.
Encore en phase d’incubation, la start-up travaille sur un diagnostic précoce du cancer sur le principe du test de grossesse, qui serait en vente libre dans les pharmacies.
« Pour les cancers du colon et du sein, qui se soignent d’autant mieux qu’ils sont précocement détectés, les urines dévoilent des mini-cellules générées par les cellules cancéreuses », explique Jessica Gobbo, fortement épaulée par le Centre Georges-François Leclerc qui l’emploie par ailleurs et l’unité U866 de l'INSERM de Dijon.
Après un brevet en 2014 qui lui donne la licence exclusive d’exploitation et un essai clinique, NanoDiag va maintenant développer un prototype. C’est pourquoi la start-up lève 50.000 €.

 

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- ADBiodetech lance un outil de diagnostic des maladies bovines.

 

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Arthur Vanier, co-fondateur de ADBiodetech. © Traces Ecrites.


Tout récent (juillet 2016), le projet porté par Arthur Vanier, Damien Vasselon et Pierre Durand, s’intéresse, lui, à la bonne santé des vaches laitières, et en particulier à la maladie la plus fréquente dans les troupeaux, la mammite.
« Il existe déjà des outils de diagnostic, ceux des laboratoires vétérinaires et les robots de traite, mais notre idée est de permettre aux éleveurs de faire eux-mêmes un test immunologique », explique Arthur Vanier.

L’idée se concrétise sous la forme d’une bandelette qui identifie très rapidement dans le lait le pathogène responsable de l’infection.
Pour se distinguer de la concurrence, ADBiodetech a conçu un produit entièrement recyclable et sans produit toxiques. Pour commencer, la start-up adossée au laboratoire de bactériologie et de mycologie du CHU de Dijon, cible les éleveurs des zones AOC.

 

urbanleafportrait- Urbanleaf veut installer l’agriculture dans les villes.


Les jardins d’appartements qu’a imaginé Marie Fiers, co-fondatrice d’Urbanleaf, ne sont que le début d’une aventure qui pourrait bien révolutionner l’agriculture et l'installer dans les villes.
Avec William Raux, la jeune ingénieure agronome a créé des décors d’intérieur qui associent plantes et poissons : cet écosystème s’appelle l’aquaponie, déjà utilisé dans les piscines naturelles.
L’eau de l’aquarium qui circule en permanence en circuit fermé nourrit les plantes avec les déjections des poissons ; celles-ci filtrent l’eau avant de retourner, propre, dans l’aquarium.
Pour compléter la vente en ligne depuis sur le site d’Urbanleaf, les jeunes entrepreneurs cherchent à installer leurs produits dans les réseaux de magasins de bricolage et de jardinage.
A terme, ils espèrent appliquer cette technique à plus grande échelle pour créer des jardins urbains : « Elle est tout à fait adaptée aux cultures sur les toits des immeubles ».
Lauréate du concours national d'aide à la création d'entreprises de technologies innovantes, organisé par Bpifrance, la start-up est aussi accompagnée par le réseau Entreprendre Bourgogne avec pour parrain, Emmanuel Chevasson, P-DG de PM (Pacotte et Mignotte).

 

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Qu’est-ce que l’incubateur Premice ?

 

Créé en 2000, l’incubateur régional Premice accueille en permanence une quinzaine de projets qui développent une innovation, à des stades d’avancement divers, de l’idée pouvant déboucher sur une activité industrielle et/ou commerciale à l’entreprise nouvellement créée.
Beaucoup sont issus de la recherche publique, où l’association s’est donnée comme mission de détecter des talents.
Les projets sont accompagnés techniquement (jurdique, business plan), mais aussi hébergés à des conditions avantageuses dans divers lieux en Bourgogne, pendant 12 mois renouvelables : Dijon, Chalon-sur-Saône, Le Creusot-Montceau, Auxerre, Nevers.
L’aide est aussi financière, provenant de l’Europe, de l’Etat et du conseil régional, sous forme d’avances remboursables.

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