PARTENARIAT. Les projets collaboratifs se multiplient sur l’axe Rhin-Rhône. Clusters et autres pôles compétitivité et de performance…, bénéficient d'appuis publics. D’autres relèvent de la pure initiative privée, à l'instar de ProECO2 et aujourd’hui, de SBM.

Ce fabricant de chauffage céramique à gaz par rayonnement, basé à Clénay, près de Dijon (Côte-d’Or), lance un accélérateur d’entreprises, voué à se transformer d’ici un an en un pôle de PME implanté sur son site.

Finalité : mutualiser des compétences pour améliorer l’efficacité énergétique des entreprises. Explications avec Gérard Auvergne, le président du directoire de SBM.

Tout le monde parle aujourd’hui d’énergie et d’environnement, secteur s’il en est, parmi les plus porteurs de l’économie mondiale. Mais les projets dans ce domaine se concentrent essentiellement sur des applications liées à l’habitat et aux transports.

Et quid des entreprises, obligées d’établir des bilans carbone et de payer éventuellement une taxe si elle ne respecte pas les critères exigés ?

«Il n’y a pas aujourd’hui de solutions vraiment opérationnelles», constate Gérard Auvergne, président du directoire de SBM, fabricant de chauffage céramique à gaz par rayonnement, implanté à Clenay, près de Dijon (Côte-d’Or).

Cet homme de 59 ans, ingénieur de formation, est un méthodique qui avance pas à pas. Avec ses actionnaires et ses collaborateurs, il imagine depuis un an et demi de créer un accélérateur d’entreprises, voué à se transformer à terme en un pôle de PME accueillies sur son site (*).

«Nous voulons faire émerger de nouvelles compétences pour améliorer l’efficacité énergétique des entreprises en fournissant à des créateurs un certain nombre de ressources mutualisées : locaux, prospection ciblée, supports de communication, achats groupés, prototypage… », explique le dirigeant.

Sur ses 8 000 m2 d’installations industrielles, SBM (6 millions d’€ de chiffre d’affaires, 70% du volume produit exporté, 45 salariés) aménage 1 300 m2 pour accueillir progressivement à partir de novembre prochain une dizaine de PME et de TPE.

Plusieurs pistes sérieuses

Après une sélection, ces dernières devront s’acquitter d’un loyer modeste, signer de charte de fonctionnement et acheter un forfait d’heures de prestations.

«Si elles n’ont pas la trésorerie suffisante, nous pourrons entrer à hauteur de 10% dans leur capital, voire envisager d’autres formules», précise Gérard Auvergne.

Leur savoir-faire devra s’exprimer dans le secteur du chauffage (adaptation des bâtiments au process de fabrication et aux horaires de travail), de l’éclairage à led, du recyclage des déchets, des automatismes, de la récupération d’énergie…

Plusieurs créateurs ont déjà fait connaître leur intérêt pour une telle démarche. On les comprend. Seule une jeune entreprise à 50% de chances de survivre. Entourée et épaulée, le pourcentage monte à 90.

«En retour, nous aurons un vivier de talents et des axes de diversification possibles à explorer», se félicite le président du directoire, convaincu que l’économie de demain se fera de plus en plus en partenariat, en collaboration et à l’aune de programmes participatifs.

(*) Avec un coup de pouce financier du conseil régional de Bourgogne qui a financé en partie l’étude stratégique.

En savoir plus sur SBM : https://www.tracesecritesnews.fr/actualite/sbm-fait-rayonner-ses-radiateurs-dans-le-monde-entier-6538

Crédit photo : Traces Écrites

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