Ils sont venus de presque partout en France et de beaucoup de l'Est à cette première édition du salon Business Industries Dijon, qui se déroulait les 24 et 25 novembre au Parc des Expositions et Congrès de Dijon. D'un avis largement partagé, la manifestation fut un succès avec plus de 1.000 visiteurs et Promosalons, l'organisateur, reviendra en seconde année, les 7 et 8 septembre 2022. Nous vous proposons de découvrir d'autres entreprises présentes : Roland Bailly, Solugo, LDSA, GMI, CPDM, AMR, STI Genlis, PJ Industries.
• Roland Bailly automatise ses solutions de distribution

L’entreprise bisontine que dirige Thierry Bailly était présente au salon Business industries à Dijon, en voisine, pour se faire connaître dans la capitale régionale. Elle est une habituée du salon des microtechniques à Besançon par ses compétences en micro-injection et outillages de précision qui lui valent de compter les horlogers suisses parmi sa clientèle.
La PME familiale de 35 personnes s’était historiquement fait un nom sur le marché des bols vibrants pour l’alimentation automatique de pièces sur les lignes de production. De nouveaux moyens de production ont conduit à la conception de « robots feeder », des solutions automatiques de distribution avec vision qui rendent les changements de série plus rapides. Comme beaucoup d’entreprises de mécanique, Roland Bailly SAS subit la pénurie de compétences ; des recrutements réguliers d’apprentis ou de jeunes en alternance y remédie en partie. C.P.
• Solugo, un trio bourguignon-franc-comtois

Des pièces de 10 grammes à 15 tonnes : ainsi le groupe Soludo (chiffre d’affaires de 6 millions d’€) dirigé par résume t-il son activité. Pour réaliser cet écart, il rassemble les compétences de trois entreprises, en tôlerie, mécano-soudure, chaudronnerie, usinage et découpe laser : les Bourguignonnes SRCI et P2MI, au Creusot (Saône-et-Loire) et la franc-comtoise Oudot à Bolandoz (Doubs), que Frédéric Vaysse Labonde a reprise en 2019 à Pascal Oudot.
Les derniers investissements, une presse horizontale puissance 40 tonnes et un centre d’usinage augmentent les capacités à répondre aux commandes de petites séries et de prototypes sur plan dans une grande palette de métaux, ferreux et non ferreux, acier, inox, aluminium, duplex. C.P.
• Le Lorrain LDSA fait de la découpe jet d’eau, un art industriel

Si vous rencontrez Ciryl Perigot (de face sur la photo), le responsable commercial de LDSA, implanté à Bar-le-Duc (Meuse), écoutez-le vous parler de ses machines spéciales de découpe jet d’eau à très haute pression (4.000 à 6.000 bars). Il sait rendre cette technologie simple et attrayante. A preuve les 240 machines déjà installées chez les métalliers, serruriers, tôliers, mais pas que.
L’homme a su convaincre des groupes comme AcelorMittal ou encore Airbus. Il faut dire qu’avec cette technique, on peut presque tout découper, à froid et avec une très grande précision. Le process commence par un filtrage de l’eau, puis sa compression. Son passage dans un orifice de 0,1 à 0,40 mm l’accélère jusqu’à 2 à 3 fois le vitesse du son. La découpe s’opère alors par les molécules d’eau associées à un sable fin spécial. L'entreprise lorraine emploie 30 peronnes et son chiffre d'affaires atteint les 11,5 millions d'€. D.H.

• CPDM joue sur sa rapidité pour performer

La Chalonnaise de Peinture et Décoration des Métaux (CPDM), spécialisée dans le thermolaquage de pièces ouvragées joue sur des délais courts, 48 heures, pour convaincre et fidéliser. La PME de Champforgueil (agglomération chalonnaise), dirigée par Julie Aimard (en photo), utilise des poudres.
Tout commence par un tunnel de nettoyage, puis un séchage à 160°. Une projection de poudre enduit ensuite la pièce qui de nouveau est séchée à 200°, une quinzaine de minutes. CPDM traite ainsi des chemins de câbles, des carters, des éléments de cuisinières, comme pour le fabricant bien connu Lacanche (Côte-d'Or). Ses sept salariés travaillent en 2/8 et génèrent 600.000 € de chiffre d’affaires. D.H.
• AMR attend des jours meilleurs

La hausse du coûts des métaux de 25 à 30% selon les cas, ainsi que les difficultés d’approvisionnement pénalise le développement de ce sous-traitant de Chagny (Saône-et-Loire). Spécialisée en usinage, chaudronnerie et soudure, AMR qui emploie 23 personnes joue sur sa réactivité pour convaincre. La PME est présidée par Emmanuel Morot-Raquin (en photo), d’où son acronyme. Il exploite également au même endroit les sociétés Glommeau et CLPR. D.H.

• PJ Industries intègre la fabrication additive

Basé à Mathay (Doubs), ce petit groupe de quatre sociétés présidé par Patrick Jobard a pour spécialité la machine spéciale, notamment d’assemblage et de contrôle. « Nous concevons et fabriquons aussi des petites lignes de production et des îlots robotisés », précise Alexandre Julien (en photo), technico-commercial. L’industriel ajoute comme savoir-faire la fabrication additive, très utile pour le prototypage de pièces. PJ Industries emploie 130 personnes et revendique 16 millions d’€ d’activité. D.H.
• Venus d’ailleurs
Le salon Business Industrie accueillait aussi plusieurs entreprises basées sur la frange de la Bourgogne-Franche-Comté. Pernoud Georges (70 salariés) venait d’Oyonnax présenter ses compétences en usinage et outillage et Rial du Loiret, ses moyens d’injection.
Les industries du travail des métaux avec INVEST in Côte-d'Or