Le conseil d’administration de l’entreprise grenobloise a validé l’investissement dans la gigafactory promettant 450 emplois dans le Territoire de Belfort à partir de 2024, consécutivement à la confirmation de l’aide publique sur laquelle repose le financement du projet.


Les voyants étaient au vert pour la création d’une gigafactory de l’hydrogène dans le Territoire de Belfort et ils le sont restés. McPhy a annoncé, hier 2 novembre, le lancement de son usine d’électrolyseurs sur l’Aéroparc de Fontaine, suite à la « décision finale d’investissement » prise par son conseil d’administration, mercredi dernier 26 octobre.

À cette usine d’électrolyseurs est associée la promesse de la création de 450 emplois, pour une mise en service dans la première moitié de 2024. La capacité augmentera progressivement pour aboutir à 1 gigawatt (GW) de production par an. Dans son communiqué de mercredi officialisant le choix de Belfort-Fontaine, l’entreprise basée en Isère précise le contenu de l’activité qui doit s’étendre sur une surface de 20.000 m2.

 

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La future usine « accueillera les nouveaux développements et la production des électrolyseurs de grande taille (…) véritable rupture technologique permettant d’équiper avec une pression de sortie de 30 bar des architectures de 20 mégawatts, 100 MW et au-delà », indique l’industriel. Ces dimensions apporteront une alternative en « hydrogène à partir d’énergies renouvelables à un coût compétitif par rapport aux énergies carbonées », indique la direction de McPhy.

Ainsi, l’implantation belfortaine formera le pôle d’électrolyseurs de grande taille de l’entreprise qui compte un site dédié aux plus petites capacités (jusqu’à 1 MW) en Italie à San Miniato et vient d’inaugurer, jeudi dernier, son usine de stations de distribution coïncidant avec son nouveau siège à Grenoble.

 

Un quart de l’aide publique versé avant la fin de l’année

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L'Aéroparc de Fontaine accueillera l'implantation dont la mise en service interviendra durant le premier semestre 2024. © CD 90


Le projet repose sur les aides publiques, en complément d’un investissement en propre
qui n’est pas précisé, hormis le fait qu’il requiert une première tranche de 9 millions d’€ d’ici à la fin de l’année pour l’achat du terrain et le démarrage du chantier. L’étape décisive a donc consisté, il y a un mois, en la confirmation de l’aide d’État de 114 millions d’€ promise à ce dossier depuis le début de cette année, après son inscription en juillet dans le programme important d’intérêt européen commun (Piiec) pour l’hydrogène. La banque publique Bpifrance effectuera un premier versement de 28,5 millions d’€ avant la fin de l’année, indique le communiqué de mercredi, soit donc un quart de la somme.

 

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Ayant réalisé un chiffre d’affaires de 13,1 millions d’€ l’an dernier, McPhy dispose d’une trésorerie de 141,8 millions d’€ à fin juin dernier qui lui permet de faire face à ses dépenses et à ses pertes (- 19,4 millions d’€ de résultat opérationnel courant au 1er semestre 2022). Au solde, entre ses investissements en recherche-développement et de ses décaissements pour la gigfactory belfortaine d’une part, et l’aide d’État d’autre part, l’entreprise prévoit d’atteindre en fin d’année le même niveau de trésorerie qu’il y a quatre mois.

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