
ECO)BREF.
Cela s'est passé pendant vos vacances.
Le Bisontin Estimprim reprend l'Imprimerie moderne de l'Est. Rhénus Logistics-Zooplus : un tandem allemand à Chalon-sur-Saône. Ikea s'installe au Parc des Collines à Mulhouse. Mouvements dans le vignoble bourguignon. Fein triple sa surface de production à Dannemarie-sur-Crête. Le tramway de Besançon est en service. L'usine de mécanique de PSA Sochaux a fermé. 20 nouvelles recrues en CDI chez Aperam à Pont-de-Roide. La Menuiserie Simpa (Aube) en redressement judiciaire.
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- Estimprim reprend à la barre du tribunal de Besançon l’Imprimerie Moderne de l’Est.
L’imprimeur franc-comtois a repris son confrère placé en redressement judiciaire depuis un an. Il conserve 71 emplois sur 158. Le plan proposé par Estimprim permet de sauvegarder le site d’Autechaux.
L’Imprimerie Moderne de l’Est (IME) à Baume-les-Dames (Doubs) est spécialisée dans l’édition, notamment de livres scolaires, et la cartographie, alors qu’Estimprim (7 millions d’€ de chiffre d’affaires, 46 personnes) développe sur ses trois unités de Besançon, Montbéliard (Doubs) et Champagnole (Jura), le métier d’imprimeur de labeur en se diversifiant dans l’impression numérique.
Le repreneur injecte 2,5 millions d’€ pour relancer son acquisition qui devient une filiale. Il prévoit aussi d’acquérir d’ici à 4 ans, deux nouvelles presses offset pour un montant estimé entre 5 et 6 millions d’€.
La société Estimprim est née en 2008 sous la forme d’une SAS, de la fusion de plusieurs imprimeries de l’Est. Outre Stéphane Béra, son président, elle a comme autres actionnaires Philippe Berteaux à la direction générale, et depuis peu, Olivier Guermouh, en charge du développement.

-Rhenus Logistics crée une plateforme de 20 000 m2 pour Zooplus à Chalon-sur-Saône.
Il s'agit de la première plateforme en France du distributeur en ligne de produits animaliers allemand qui opérait jusqu'à présent depuis l'Allemagne et les Pays-Bas. D'une surface de 20 000 m2, elle pourra s'étendre de 10 000 m2 avec la construction d'un bâtiment neuf.
Chargé de son exploitation, Rhénus Logistics (4 milliards d'€ de chiffre d’affaires, 24 000 salariés), également allemand, l'équipera pour 5 millions d'€ en matériels d'entreposage et de manutention.
L'activité qui devrait démarrer en début d'année prochaine va générer plus de 200 emplois dès 2015, dont 184 contrats à durée indéterminée, complétés par des contrats d'intérim, sur des postes de préparateurs de commande, caristes, manutentionnaires, agents de maîtrise et cadres...
Jusqu' à 5500 € par CDI seront alloués par l'Etat, à travers la prime d'aménagement du territoire et par le conseil régional de Bourgogne.
L'arrivée de Rhenus et Zooplus boucle le projet de Distropôle sur la zone d'activités Val de Bourgogne à Sevrey, au sud de l'agglomération, qui accueille déjà le géant de e-commerce Amazon. La Foncière Europe Logistique, filiale de la Foncière des Régions, y possède 90 000 m2 d'entrepôts.
- Ikea s'installera bien au Parc des Collines à Mulhouse.
Mulhouse Alsace Agglomération a signé cet été un acte de vente d'un terrain de 10 ha avec fabricant de meubles suédois pour l'implantation d'un magasin de 18 600 m2.
La première pierre est prévue en novembre pour une ouverture l'été 2015. 150 emplois directs sont annoncés.

- Mouvements dans le vignoble bourguignon cet été.
Béjot Vins & Terroirs (45 millions d'€ de chiffre d'affaires, rachète au groupe bordelais Ballande, la maison Corton André à Aloxe-Corton (Côte-d'Or).
L'entreprise qui possèdait 7 ha dans les côtes de Beaune et de Nuits-saint-Georges, a perdu en 10 ans près de la moitié de son chiffre d'affaires (11 millions d'€ en 2012 avec 813 000 euros de pertes).
La maison de vins de Meursault (Côte-d'Or) est au contraire florissante. Elle affiche un résultat net proche de 5% en 2013 et exploite en pleine propriété ou sous contrat, près de 230 ha de vignes en Bourgogne, de Chablis à Mâcon, et 270 ha dans la vallée du Rhône, la Provence et le Languedoc Roussillon.
Béjot reprend également les contrats de négoce conclus avec des viticulteurs sur plus de 150 ha de vignobles en Bourgogne, de Chablis au Mâconnais. Soit un potentiel de production de 1,8 millions de cols qui s'ajoutent aux 10 millions produits en 2013.
L'acheteur fermera la cuverie d'Aloxe-Corton, jugée obsolète, au profit de son outil tout neuf de Meursault.
Le domaine Faiveley à Nuits-Saint-Georges (Côte-d'Or) rachète la maison Billaud-Simon (5 millions d'€ de chiffre d'affaires, 10 salariés) à Chablis (Yonne) et ses 20 hectares de vignes.
D'un montant non communiqué, la transaction financée sur fonds propres et par endettement, peut être évaluée entre 15 et 20 millions d'euros, selon des sources professionnelles.
Faiveley (16 millions d'€ sur l'exercice 2013-2014 clos en mars) poursuit la conquête du vignoble bourguignon. Après l'achat de 70 ha dans la côte chalonnaise, il y a quelques années, la société a renforcé l'automne dernier ses positions historiques en côtes de Beaune et de Nuits, avec un domaine de 20 ha à Gevrey-Chambertin. Avec les 20h de Billaud-Simon, sa 1ère acquisition à Chablis, son vignoble atteint désormais 140 ha.
Filiale de Famille Faiveley Participations qui détient la majorité du capital de l'équipementier ferroviaire Faiveley Transport, le domaine est dirigé par la 7ème génération en la personne d'Erwan Faiveley.

- Fein triple sa surface de production à Dannemarie-sur-Crête (Doubs).
Ce sous-traitant en mécanique de précision, implanté dans le Doubs, conduit un programme d’investissement de 2,5 millions d’€ et compte à terme doubler son effectif.
Une extension, pour un coût d’1,5 million, fera passer en fin d’année la surface de ses ateliers de 1000 à 2612 m2.
L’entreprise (3,5 millions d’€ de chiffre d’affaires, 22 salariés) renforce aussi son parc d’équipements à hauteur d’un million d’€.
« C’est un défi à la crise et la volonté de nous réorganiser autour du lean, sur lequel nous réfléchissons depuis longtemps, pour être beaucoup plus performant », explique Sylvain Pierron, le président qui a repris en 2006 cette société familiale fondée juste après la guerre.
La communauté d’agglomération du Grand Besançon accorde à ce développement une subvention de 52 500 € au titre de son Fonds d’Intervention Economique (FIE).

- Le tramway de Besançon est en service depuis hier 1er septembre : 14,5 km d'Est en Ouest en passant par le centre-ville avec un décroché vers la gare Viotte.
La capitale de la Franche-Comté se félicite d'avoir réalisé le tramway le moins cher de France à 17 millions d'€ le km, même si ce chiffre est déjà contesté par les élus de l'opposition au Grand Besançon.
Le maître d'ouvrage démontre qu'une ville de 170 000 habitants peut se doter de ce moyen de transport qui nécessite un lourd investissement (228 millions d'€, valeur 2008) grâce à un peu d'ingéniosité.
Assistant au maîtrise d'ouvrage, Systra a pris le parti de petites rames de 24 mètres (132 places) construites par l'espagnol CAF, sans hypothéquer l'avenir : les stations sont conçues pour accueillir des rames de 36 mètres (la taille standard, 230 places), le nombre de sous-stations électriques est réduit à sept, les systèmes d'information des voyageurs sont réutilisés...
L'objectif est aujourd'hui de transporter 45 000 à 50 000 par jour, 7 jours sur 7 de 5h à 1h du matin, toutes les 5 mn aux heures de pointe.

Pendant le week-end inaugural les 30 et 31 août, 70 000 personnes l'ont emprunté gratuitement. Les commerçants qui se sont longtemps opposés au projet, ont joué le jeu en décorant leurs vitrines aux couloirs turquoises du tram.
Le spectacle pyrotechnique du samedi soir, sur les rives du Doubs, a de son côté attiré 30 000 personnes.
Depuis le 1er septembre, lancement de l'exploitation commerciale, le prix du ticket s'élève à 1,30 € (+ systèmes d'abonnement).
Le projet est financé pour moitié par un prêt de la caisse des dépôts de 93,7 millions d'€ et de la banque européenne d'investissement de 70 millions. Le Grand Besançon autofinance 28% par la taxe versement transport. Le reste provient de subventions, dont 30 millions d'€ de l'Etat et 20 de la ville de Besançon.
- L'usine de mécanique de PSA Sochaux a fermé cet été.
Elle fabriquait 800 000 amortisseurs par an, qui seront sous-traités dans des pays à bas coût. La majorité des 200 employés encore en activité sont reclassés sur d'autres postes de production à Sochaux.
Une partie des 100 000 m2 libérés accueillera un parc fournisseurs, le reste devrait être urbanisé sous la houlette de Pays de Montbéliard Agglomération.

- Aperam a rénové son principal laminoir à Pont-de-Roide (Doubs).
Le sidérurgiste franc-comtois vient d’investir 6,5 millions d’€ pour reconditionner son principal laminoir à froid. Cette opération lui permet de fabriquer des produits plus minces, d’une épaisseur descendant à 80 microns contre 180 microns auparavant.
Elle vise des gains considérables de productivité (de 20 à 30%) avec une vitesse de défilement de sa nouvelle installation allant jusqu’à 800 mètres par minute.
En termes d’emploi, l’unité renforce de 20 postes d'opérateurs en CDI, son effectif d’environ 300 salariés.
Aperam Stainless Precision est une division du groupe Aperam (10 000 salariés dans le monde), acteur mondial de l'acier inoxydable avec une production, selon son site Internet, de 2,5 millions de tonnes d'acier plat inoxydable.
Coté à la bourse de Paris et domicilié au Luxembourg, l’aciériste voit son chiffre d’affaires baisser continuellement d’année en année et affiche même des pertes. L’activité, qui frisait les 7 milliards d’€ il y a sept ans, n’atteint plus que 3,719 milliards en 2013, avec un résultat net négatif de près de 72 millions d’€.
- La Menuiserie Simpa (Aube) en redressement judiciaire.
Le groupe Simpa a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Troyes à compter du 1er août 2014. Cette menuiserie industrielle qui fabrique des portes et des fenêtres en bois, PVC et aluminium, ainsi que des escaliers, emploie environ 430 salariés sur trois sites: à Vendeuvre-sur-Barse (Simpa), Lusigny-sur-Barse (Escao) et Torcy-le-Grand (Arbat).
En proie à des difficultés financières, l’entreprise est aujourd’hui à la recherche d’un repreneur ou d’un investisseur capable d’éponger ses dettes.
Racheté en 2011 par trois entrepreneurs, le groupe Simpa a déjà bénéficié en 2009 du soutien des collectivités locales (le conseil général de l’Aube et une communauté de communes) à travers l’acquisition des murs de l’usine de Vendeuvre en lease-back, moyennant un plan de remboursement étalé sur dix ans.