URBANISME/FRANCHE-COMTÉ. Elément phare d’une vaste opération d’urbanisme en plein cœur du centre historique de Besançon, le centre commercial Les Passages Pasteur a été inauguré jeudi 25 novembre.

Avec la construction et la rénovation d’une centaine de logements, l’investissement atteint 120 millions d’€.

A cet emplacement, se trouvaient il y a encore une cinquantaine d'années, les usines de confection Weil.

 

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Les hôtels particuliers qui avaient été rachetés par le dirigeant de la défunte usine de confection Weil donnent un caractère particulier au centre commercial. ©Traces Ecrites.

 

Elément phare d’une vaste opération d’urbanisme en plein cœur du secteur sauvegardé de Besançon, le centre commercial Les Passages Pasteur a été inauguré jeudi 25 novembre. Un grand soulagement pour la ville de Besançon et son aménageur, la société d’équipement et de développement du Doubs (SedD).

 

« C’est l’aboutissement de 17 années de travail », dit avec le sourire Vincent Fuster, le président de la SedD. En 1998 en effet, la ville de Besançon achète le foncier de cet ilôt vétuste de près de 25 000 m2 où trônait autrefois l’usine textile Weil avec déjà, l’idée d’y installer un centre commercial.

 

FG

 

L’année suivante, elle confie à la SedD, la mission d’aménager une Zone d’Aménagement Concerté et de trouver des partenaires avec comme cahier des charges d’y installer également des logements.

 

Un concours en 2000 confie l’opération à l’équipe Eiffage Immobilier qui s’engage à réaliser une cinquantaine de logements en accession à la propriété, à Segece-Klepierre qui réalise le centre commercial et l’exploitera et aux architectes Chapman&Taylor Laffly-Morel. En 2006, le permis de construire est délivré et la construction confiée au groupe de BTP Eiffage.

 

Le lieu se prête à une opération d’urbanisme de qualité.

 

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L'escalier inscrit aux monuments Historiques de l'hôtel des Rosières qui mène à des logements. ©Klépierre.

 

Deux hôtels particuliers sont situés sur l’emprise : l’hôtel de Rosières, rue Pasteur - du nom du marquis de Rosières, président au Parlement au 18ème siècle, et l’hôtel Mignot de la Balme donnant sur la Grande Rue, tous les deux achetés par la famille Weil au début du 20ème siècle en même temps qu’elle installait une usine de confection.

 

Leurs façades délimitent une partie de la galerie commerciale conçue comme une traje, élément typique de la trame urbaine de Besançon, et abritée d’une verrière.

 

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La pierre de taille rose bleutée de Chailluz (une carrière proche de Besançon) est magnifiquement mise en valeur.

 

Tout comme les ornements en fer forgé des fenêtres du premier étage, occupé comme le rez-de-chaussée par les boutiques.

 

Les étages supérieurs des hôtels particuliers sont réaménagés en 49 appartements. Le reste du bâti, en mauvais état, est démoli pour laisser place à un parking souterrain de 332 places ainsi qu'aux 39 logements en accession construits par Eiffage Immobilier et aux 15 à loyer modérés, réalisés par Grand Besançon Habitat.

 

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©Jean-Charles Sexe/Ville de Besançon.

 

Débutés en 2011 par le parking, les travaux ont duré quatre ans. Mais ils n’ont démarré que cinq ans après l’obtention du permis de construire.

 

Une série de périphéries juridiques, patrimoniales, réglementaires et archéologiques séparent ces deux dates.

 

La plus inattendue fut, en plein travaux de démolition, l’annulation de la vente du foncier par la cour d’appel de Besançon à la demande des promoteurs mosellans Alain et Michel Wajsbrot, signataires d’un compromis de vente avec les propriétaires du site en 1998.

 

La plus prévisible, des allers et retours du projet avec les Bâtiments de France, le centre ville de Besançon faisant l’objet d’un Plan de Sauvergarde et de Mise en Valeur du Patrimoine (PSMV).

 

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L'entrée côté Grande Rue. ©Traces Ecrites.

 

D’une surface de 17 601 m2, le centre commercial est déjà plébiscité par les Bisontins. Plus de 100 000 visiteurs s’y sont rendus depuis l’ouverture le 18 novembre, a indiqué Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon, le jour de l’inauguration.

 

Il abrite 16 boutiques essentiellement de prêt à porter ainsi que le magasin Monoprix agrandi à 4800 m2 qui était déjà installé dans le quartier.

 

Une demi-douzaine d’emplacements sont encore libres, mais seront occupés en début d’année prochaine, assure Pierre Hubert, le responsable du projet chez Klépierre, le gestionnaire du centre qui attend cinq millions de visiteurs par an.

 

L’opération a coûté au total 120 millions d’€ TTC. La ville a accompagné cet investissement en rénovant la place Pasteur, située en face.

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