La construction, l’extension ou la restructuration de bâtiments est programmée dans un schéma directeur urbanistique et immobilier ambitieux, dévoilé ce 8 octobre par le directeur général du centre hospitalier universitaire. Le budget de ces projets est déjà très largement réuni, pour des livraisons prévues d’ici trois à cinq ans.
« L’œuf du Bocage est plein, mais nous avons trouvé quelques mètres cubes disponibles pour un schéma directeur urbanistique et immobilier ambitieux ! » Depuis sa nomination à la direction du CHU Dijon Bourgogne en juin 2023, Freddy Serveaux a mis un point d’honneur à finaliser une feuille de route de long terme pour un établissement qui constitue de loin le premier employeur de la région, avec ses 9.000 agents.
Cette trajectoire prend la forme d’un projet stratégique 2024-2028 doublé d’un schéma directeur urbanistique et immobilier. « Notre CHU de Dijon est le 18ème de France par sa surface, alors que la qualité de ses équipes, des soins prodigués, de la recherche et de la formation qui y sont conduites le placent parmi les meilleurs établissements du pays », glisse le directeur.
L’enjeu est donc posé : le centre hospitalier et universitaire dijonnais doit se donner les moyens matériels de ses ambitions. Ce qui passe par l’engagement de 650 millions d’euros de travaux d’ici à 2030, de façon à porter sa surface de planchers de 250.000 à 325.000 m2.
Des constructions sur les sites Bocage, Gaffarel et Longènes

La réalisation du schéma se traduira par une densification du site du Bocage (également dénommé François-Mitterrand), sur lequel la quasi-totalité des services de soin a été concentrée, en 2015. « Il a pour vocation de centraliser les prestations de soin, tandis que nous allons implanter les activités logistiques sur le secteur Gaffarel [ndlr : au sud-est du Bocage] et celles de formation sur le secteur des Longènes [ndlr : au nord-est] », explique Lionel Pascinto, directeur général adjoint du centre hospitalier universitaire.
Seront prioritaires : la construction de nouveaux bâtiments pour la chirurgie et la médecine interventionnelle, des services dont la capacité sera accrue de 50 %, ainsi que pour la psychiatrie qui exige de remplacer l’actuel bâtiment Marion vétuste, et pour la cancérologie-hématologie, bien à l’étroit. Ses locaux conçus pour 60 patients par jour en reçoivent 130 en moyenne aujourd'hui.
S’ajoutent la restructuration complète de la maternité, la construction du nouvel établissement pour personnes âgées dépendantes sur le site voisin de Champmaillot et l'édification, sur un terrain fraîchement acquis aux Longènes, d’un campus paramédical regroupant les huit écoles du CHU. L’ensemble de ces projets représente un coût de 70 à 75 millions d’euros. Il reste à les financer, mais cet état de faite constitue une exception dans le montage budgétaire de ce vaste programme.
« Sur l’enveloppe globale de 650 millions d’euros, 580 millions sont en effet déjà validés et disponibles, en autofinancement grâce à notre gestion financière rigoureuse et à nos résultats, souligne Freddy Serveaux. Les sommes complémentaires seront dégagées par des efforts de gestion des aides que nous solliciterons. » L'objectif de planning se veut tout aussi ambitieux : l’ensemble des nouveaux bâtiments doit être livré « d’ici trois à cinq ans », assure le directeur général.
Une succession ininterrompue de chantiers

Les nouvelles surfaces répondent aux buts fixés dans le projet d’établissement, souligne Alain Bonnin, président de la commission médicale d’établissement : « Nous avons calqué le projet sur les besoins de santé de la population couverte par le CHU, à savoir la Bourgogne et la Haute-Marne. » Une exigence particulière sera portée aux services correspondant à la « responsabilité populationnelle du CHU », à savoir la maternité et la gériatrie, insiste le professeur.
Le programme immobilier s’inscrit dans la lignée d’investissements considérables engagés depuis le début des années 2000 par le CHU. La réalisation de l’actuel hôpital François-Mitterrand qui avait permis de libérer l’hôpital général historique, avait alors mobilisé 250 millions d’euros.
Depuis, de nombreux autres chantiers ont été conduits. MIses au bout à bout, pas mins de 150 opérations sont en cours, calcule Lionel Pascinto. Par exemple : une nouvelle aile, Bocage Central Nord-Est, abrite notamment les services d’urgences et un institut de la fertilité unique en France. Un second héliport est ajouté en toiture. et l’hôpital d’enfants bénéficie d'une rénovation complète. Quant à la reconstruction de la blanchisserie, elle en portera la capacité de 10 à 24 tonnes par jour. Sans oublier le lancement de la maison de la recherche et de l’innovation et du nouveau centre de réadaptation et de rééducation (Read@ptic), ni l’extension du plateau technique de biologie.
« Nous sommes dans une dynamique de projets continue, qui ne s’est jamais interrompue », souligne Freddy Serveaux. Demeure le sujet du stationnement, saturé malgré les 2.200 places actuellement disponibles. Mais le directeur général assure que « la question a bien été prise en compte » et que « l’extension de ses capacités est déjà validée. »












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