
AUTOMATISMES. Le spécialiste des solutions de gestion du bâtiment implanté à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) vient d'ouvrir une agence à Antony, dans la région parisienne.
C'est la cinquième entité d'un réseau d'intégrateurs qui devrait rapidement mailler tout le territoire national.
Positionné sur les bâtiments tertiaires et industriels, Arcom se donne les moyens de répondre à des marchés de grande envergure.
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Avec l'ouverture de l'agence d'Antony (Hauts-de-Seine) en janvier, l'intégrateur de solution de gestion du bâtiment Arcom (5 millions d'€ de chiffre d'affaires en 2013, 45 salariés) couvre désormais près de la moitié du territoire national.
Cette entité est la cinquième du réseau Arcom Energies Services, déjà présent en Bourgogne-Franche-Comté depuis son siège de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), en Alsace à Mulhouse, dans le Centre à Vierzon (Cher) et en Rhône-Alpes avec Iris Régulation, une consoeur rachetée en 2013.
« Le secteur de la gestion technique des bâtiments est constitué d'une majorité de PME ; un réseau préserve la flexibilité des entreprises de cette taille, tout en leur donnant la possibilité répondre à des marchés de plus 20 000 m2 », Patrick Tabouret, P-DG et cofondateur avec Bernard Delhomme et Gilbert Fontaine.
Le potentiel est énorme : « à lui seul le secteur tertiaire, très énergivore, représente plus de 920 millions d'€ de travaux».
Prochainement, Toulouse élargira la zone géographique au Sud-Ouest. Avec le Nord, l'Ouest et PACA, le réseau pourrait atteindre une dizaine d'agences d'ici la fin de l'année, espère le trio fondateur de l'entreprise.
L'intégration à Arcom Energies Services prend deux formes : une création ex nihilo comme en région parisienne, ou une prise de participation - à hauteur de 10% en théorie - dans des PME de moins de 20 salariés, elles aussi spécialistes des automatismes.
Ce fut le cas l'été dernier avec Iris Régulation (chiffre d’affaires de 1,8 million d’€ en 2012) à Chassieu (Rhône), société dans laquelle Arcom a pris 20% du capital.
Installateur de matériels du marché, Arcom fort d'une quinzaine d'ingénieurs et techniciens a créé aussi le sien « complémentaire aux marques reconnues » et qui sera mis à la disposition exclusive des membres du réseau, en particulier pour le marché de la rénovation des bâtiments.
Il s'agit d'un système innovant de décontamination de l'air qui détecte et traite des polluants des intérieurs (Composés Organiques Volatils, virus, bactéries, moisissures etc.).

Rachat d'un fabricant de cartes électroniques
Intégré dans le réseau aéraulique du bâtiment, il gère en même temps les paramètres de confort d'un intérieur (chauffage, rafraîchissement, éclairage, occultants).
Soutenu par Bpifrance, le programme de recherche sur ce nouveau produit a abouti au dépôt d'un brevet concernant une sonde de détection.
Reposant sur la technologie DALI (Digital Addressable Lighting Interface), ce protocole ouvert et standard ne nécessite pas de conducteurs spéciaux, mais utilise deux fils. Le procédé physico-chimique provient quant à lui, d'une technologie de l'entreprise Beewair dont Arcom est actionnaire minoritaire.
"Le capteur intégré à la sonde permet de détecter une pollution équivalente à une fumée de cigarette », précise Bernard Delhomme, directeur général et responsable du pôle produits.
La gamme de produits maison baptisée Aïther sera fabriquée au siège social de La Loyère, près de Chalon-sur-Saône, où vient d'être mis en place un atelier de production. Il intègre la fabrication de cartes électroniques par le rachat de l'un de ses fournisseurs Rhône Electronique Services.
Cette capacité de développement, Arcom se l'est offerte en 2009 en revendant ses filiales Acelia et Comtec Technologie et leur gamme de produits de régulation du chauffage, de climatisation et de ventilation au canadien Distech Controls Inc., pour se recentrer sur la conception, l'installation et la maintenance de systèmes sur mesure.
« Sans cela, il aurait difficile de consacrer chaque année 15% du chiffre d'affaires à la R&D », souligne Patrick Tabouret.
Le groupe qui vise 8 millions d'€ de chiffre d'affaires cette année n'a toutefois pas l'ambition de devenir un nouveau constructeur. « Nous n'opposons pas l'industrie et les services, nous parions au contraire sur la combinaison des deux », précise le directeur général.
« Le fil conducteur de notre développement est de trouver le bon compromis entre la technique avec laquelle on peut tout faire, et l'utilisateur », renchérit le P-DG.

Un trio fondateur
Arcom est née en 2005 à Chalon-sur-Saône du rapprochement de Comtec Technologies créée par Patrick Tabouret et Gilbert Fontaine et AR2i, créée par Bernard Delhomme.
Quatre ans plus tard, le groupe qui possède un site de production de produits de régulation du chauffage, de climatisation, de ventilation et d'éclairage à Lyon a multiplié par trois son chiffre d'affaires (100 millions d'€).
L'année 2009 signe un changement de stratégie. Pour se recentrer sur la conception, l'installation et la maintenance de systèmes sur mesure, Arcom cède ses filiales Acelia et Comtec Technologie au canadien Distech Controls Inc. L'entreprise se sépare de 90% de son chiffre d'affaires qui tombe à 1,5 million d'€. Il remonte d'année en année à 5 millions d'€ l'an dernier.
Patrick Tabouret devient le P-DG. Il est aussi président du cluster bourguignon GA2b spécialisé dans la gestion technique du bâtiment.
Bernard Delhomme est le directeur général et responsable du pôle produits, Gilbert Fontaine, l'animateur du réseau Arcom Energies Services.
En 2010, est créé un pôle produit avec la société Citylone pour l’éclairage public et la ventilation des parking.