La chanson de Séverine, qui remporta en 1971 le concours Eurovision de la chanson pour la Principauté de Monaco, inspire cette photo de la semaine. La ville de Dijon se lance dans la création de vergers municipaux. Le premier vient d’être planté, trois autres verront le jour dans un an. Une initiative que font et qu’ont déjà fait siennes de nombreuses municipalités en Bourgogne-Franche-Comté. Pour réintroduire la biodiversité en ville.

 

Voilà, c’est fait ! Le premier verger urbain dijonnais est né. D’une surface d’environ 1.400 m², il s’installe sur un terrain nu, situé dans le quartier des Bourroches - Port du canal et accueille une trentaine d’arbres fruitiers, dont la première cueillette est prévue pour 2024. Le coût de l’opération s’élève à 10.000 €. La municipalité aménagera trois autres vergers urbains à l’automne 2021.

 

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Finaliste du concours « Capitale verte européenne 2022 », Dijon poursuit une politique environnementale affirmée avec ce peuplement arboricole sur des espaces sans réelle vocation et en y plantant pommiers, pruniers, cerisiers, petits fruits rouges… Les variétés d’arbres et arbustes ont été sélectionnées localement pour leur rusticité, leur robustesse et leur hauteur de pousse raisonnable afin de faciliter la cueillette, accessible à tous.

Cette requalification de terrains municipaux entend favoriser « la création de micro réservoirs de biodiversité, le maillage de la nature en ville, la lutte contre les îlots de chaleur urbains, les productions locales et circuits de proximité, ainsi qu’ajouter du lien social », indique dans un communiqué, la municipalité.


Différentes formules de vergers communaux

Mais la capitale régionale de Bourgogne-Franche-Comté n’est pas la seule cité à aimer les vergers. En Franche-Comté, Belfort a investi les abords d’une piste cyclable avec une vingtaine d’arbres fruitiers de différentes variétés. Depuis 20 ans, Lons-le-Saunier (Jura) entretient un verger de 5.000 m2 planté de 70 arbres avec huit variétés différentes.

 

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Chaque année, le chef-lieu du département du Jura organise  une grande fête pour le pressage des pommes qui donne un jus naturel, sans conservateur. La même tradition est instaurée sur le site de la Damassine, à Vandoncourt (Doubs), que gère l’association Vergers Vivants. Dans le Pays de Montbéliard, cette association crée, restaure et entretient pas moins de onze vergers communaux (400 arbres) et bénéficie par convention depuis 2006 de l’appui financier de l’agglomération.

La ville de Besançon n’est pas en reste avec des vergers familiaux confiés à des associations au fur et à mesure de l’acquisition de terrains, surtout sur les collines environnantes. Ici, la récolte n’est pas ouverte aux habitants, mais la nouvelle équipe dirigeante réfléchit à d’autres formules de vergers, notamment dans le quartier social de Planoise.

Fin novembre, la capitale comtoise a lancé une campagne de plantation de 500 arbres, compensant les abattages liés aux maladies.
Des pommiers et des poiriers font partie de la sélection de la centaine de variétés sélectionnées (érables, tilleuls, orme, micocouliers, sorbiers...), en provenance de pépinières situées de l'Ain et de Savoie, qui prendront place dans les différents quartiers.

En Saône-et-Loire, c’est le conseil départemental qui est à l’initiative de l’installation d’îlots de biodiversité, avec la promesse de 600.000 arbres d’ici 2030, le long des routes, et dans une vingtaine de petites communes. Cette fin de semaine, Palinges ouvre la saison de plantation de 100 packs d’ici le printemps 2021 (un engagement de 36.000 €), un pack comprenant 30 arbres de six variétés, dont deux pommiers. Le chantier de reboisement est mené par la Coopérative forestière Bourgogne Limousin (CFBL) à Autun.

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Cueillette des pommes dans le verger de Lons-le-Saunier. © Benoit Chevrier

 

Dijon et ses espaces verts

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Le parc de la Colombière à Dijon.© Ville de Dijon

• 3,93 m² de parcs pour 10 habitants.
• 825 hectares d’espaces verts (52 m² par habitant), dont près de 500 labellisés Ecojardin.
• Une canopée de 46 .00 arbres, dont 13 500 dans les rues.
• Un secteur piétonnier dont la superficie a augmenté de 60 % depuis 2011.
• Près d’une centaine de ruches municipales pour produire le miel.
• Des programmes participatifs mis en œuvre avec les citoyens : jardins familiaux et partagés, forêt des enfants riche de 4 500 arbres, J’adopte un pied d’arbre…
• 160 hectares de terre acquis par Dijon pour le développement de l’agriculture périurbaine.
1 commentaire(s) pour cet article
  1. zanetti pascaldit :

    Dans l'agglomération dijonnaise, la ville de TALANT est précurseur en la matière avec un verger reconstitué existant depuis des années au Parc de la Combe aux Fées. Quant à DIJON, je suis estomaqué par tous les immeubles qui poussent partout.

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