MANIFESTATION/DIJON. La foire internationale et gastronomique de Dijon ouvrira pour la 86ème fois les portes de ses 27.000 m2 de halls d’expositions qui accueillent pas moins de 580 stands, ce mardi 1er novembre.
La 6ème foire de France invitera alors pour 13 jours au bien vivre, à la bonne humeur et à la découverte de bons produits.
N’en déplaise aux mauvaises langues de service qui pour la plupart ne payent jamais leur entrée...
Il suffit pour le constater d’évoquer les nombreux concours et animations culinaires parrainés ou présidés par quelques très belles pointures nationales des fourneaux.

La foire de Dijon, c’est toujours pareil, il ne s’y passe jamais rien et elle n’a de gastronomique que le nom. Ces propos souvent entendus de quelques pisse-vinaigre et pleure-misère patentés, la plupart invités et toujours indécollables du buffet d’inauguration, méritent bien une sérieuse mise au point.
Car la foire de Dijon, qui réalise 3,5 millions d’euros de chiffre d’affaires, sur un total de 7 millions à l’actif de Dijon Congrexpo, son organisateur, s’affiche de plus en plus comme une vitrine du bien vivre et du bien manger.
• On en a déjà pour preuve l’initiative des agriculteurs de Bienvenue à la ferme qui n’ont pas hésité à tripler leur surface à 126 m2 avec trois espaces : l’épicerie fermière, le comptoir fermier et le restaurant La Grange qui propose une cuisine de bonne femme. Pour l’avoir testé, c’est gourmand et comme toujours chez ces dames fermières, largement copieux.
• Que dire aussi du salon Vinidivio, du 3 au 7 novembre, qui après les vins d’Afrique du Sud, du Portugal, du Chili accueille ceux du Land allemand de Rhénanie-Palatinat. En payant seulement 10 €, on aura une entrée à la foire, une revue superbe du journaliste photographe Philippe Maupetit, un carnet de dégustation et un verre gravé.
Et là, on pourra déguster notamment d’excellents Riesling venant de petits domaines des 6 régions viticoles de cet Etat jumelé à la Bourgogne. Eric Goettelmann, chef sommelier du groupe Bernard Loiseau, présidera un concours de professionnels.
Les récompenses seront ensuite attribuées le 6 novembre en présence de Vincent Barbier, grand maître de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin, lors de la Paulée de Dijon.

• Abordons maintenant le volet des animations culinaires :
- En partenariat avec l’assurance maladie et l’association des diabétiques, la chef Monique Salera (restaurant La Dame d’Aquitaine à Dijon) animera le 5 novembre, de 14h à 16h, un atelier « cuisine et diabète » en proposant une alimentation variée et équilibrée à toutes les personnes atteintes de cette maladie.
- Les élèves du CFA de La Noue en formation dans les métiers de l’hôtellerie et la restauration, proposeront le 9 novembre, toute la journée, de mettre le fromage dans tous ses états et de déguster ensuite le fruit de leur travail.
- Les chefs de l’association des disciples du gastronome Auguste Escoffier reviennent à la foire pour réaliser le 12 novembre en direct des recettes que les visiteurs pourront ensuite goûter.
• La foire de Dijon accueille également de nombreux concours.

- Le plus prestigieux s’appelle le grand prix de la Gourmandise, ouvert aux pâtissiers, chocolatiers, confiseurs, restaurateurs et traiteurs. Sa 44ème édition aura pour parrain le 7 novembre, à l’invitation de Fabrice Gillotte, Angelo Musa. L’homme est meilleur ouvrier de France et chef pâtissier exécutif du palace parisien Plaza Athénée.
- La finale régionale du Gargantua met en lice les cuisiniers de collectivités. Elle réunira le 8 novembre les 6 candidats sélectionnés l’an dernier. La finale nationale se déroulera le 24 janvier prochain au salon des métiers de bouche (SIRHA) à Lyon.
- La relève n’est pas non plus oubliée avec le 26ème concours des jeunes espoirs, ouverts aux cuisiniers professionnels de 17 à 26 ans, le 3 novembre. Le jury sera présidé par Steven Naessens, chef du restaurant Maison Jeunet à Arbois, capitale des vins du Jura.
• Et pour tous ceux qui voudraient se payer un grand chef, le Quartier des Saveurs - absolument à découvrir pour la qualité de ses exposants -, ils pourront s’offrir Nicolas Isnard et David Lecombe de l’Auberge de la Charme (Prenois) le 1er novembre ; Romuald Fassenet et Yoann Chapuis, le 2 novembre, du Château Mont Joly à Sampans et restaurant Greuze à Tournus.
Le 4 novembre, Eric Briones du restaurant Les Trois Ducs (Daix) sera aux commandes, le 5 novembre, ce sera Gonzalo Piniero, du Château Bourgogne (Dijon). Enfin, Stéphane Derbord, du restaurant qui porte son nom à Dijon, clôturera le 6 novembre cette succession d’étoiles et de toques.
Alors, il n’y pas de belles personnes et il ne se passe vraiment rien à la foire de Dijon ?

Il s’engage pour la foire de Dijon :
Pascal Denis, P-DG de Vernet Behringer, fabricant d’équipement pour les charpentiers métalliques, qui emploie à Dijon 136 personnes.
« On ne peut pas se plaindre, d’un côté, que l’entreprise est au mieux ignorée, au pire déconsidérée par bon nombre de nos concitoyens et, de l’autre, ne jamais en sortir pour la représenter. C’est le sens de mon engagement au bureau de Dijon Congrexpo, l’organisateur de la foire de Dijon.
Je participe, aux côtés d’autres chefs d’entreprise, à un effort collectif pour animer un patrimoine festif qui n’a que peu d’équivalent en France et qui devrait rendre tous les Dijonnais fiers d’accueillir ces dizaines et dizaines de milliers de visiteurs étrangers à leur ville. Ce qui est bon pour la foire, l’est pour tous les acteurs économiques locaux ».
