ECO)BREF. L’usine Areva Saint-Marcel (Saône-et-Loire) bloquée toute une journée. Du nouveau du côté du financement participatif dans l’Est : le réseau Initiatives Franche-Comté se rapproche de KissKissBankBank Technologies et Bulb in Town, et naissance de Freelendease, made in Alsace Champagne-Ardenne Lorraine. Conectus accélère son aide au transfert de technologie en Alsace. Batigère Nord Est, lauréat de l’appel à projets "Pour une architecture de transformation".

 

- L’usine d’Areva Saint-Marcel bloquée toute une journée.

 

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Devant l'usine d'Areva à Saint-Marcel, près de Chalon-sur-Saône, hier.

 

Aujourd’hui 10 mars, l’établissement Areva NP de Saint-Marcel (Saône-et-Loire) qui fabrique les gros composants des centrales nucléaires recevra la visite de Bernard Fontana, le P-DG de cette division réacteurs vouée à être cédée à EDF.

Il doit rencontrer les syndicats qui ont orchestré hier un mouvement du personnel, lancé spontanément par la première équipe du matin (5 h). Sur l’ensemble de la journée, 700 des 900 salariés de Saint-Marcel ont battu le pavé devant l’usine. Ils contestent la mise en oeuvre des 175 départs volontaires, annoncés en octobre 2015, « suite à une baisse de charges globale du fait d’un contexte de marché défavorable » et « qui entraîne des fluctuations de charges pénalisantes », indique la direction dans un communiqué.
Les syndicats dénoncent le contenu de ce plan qui, selon eux, aurait pu s’appuyer davantage sur la pyramide des âges. Sur 175 départs attendus, 80 émaneront de personnes en fin de carrière ; les autres feront l’objet d’un reclassement. A la direction locale qu’ils ont rencontré dans l’après-midi, ils ont proposé de cibler les départs volontaires sur les 180 à 200 personnes qui doivent partir à la retraite d’ici 4 ans. « Nous avons formé beaucoup de jeunes, soudeurs, chaudronniers…, c’est du gâchis », affirme Michel Crétiaux, délégué CFDT.
La poursuite du mouvement, en principe suspendu hier à 21h, devait dépendre des réponses de la direction à ces propositions.

 

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- Du nouveau du côté du financement participatif dans l’Est.

 

Le 8 mars, le réseau Initiatives Franche-Comté a signé un partenariat avec les deux plateformes de financement participatif (ou crowdfunding), KissKissBankBank Technologies et Bulb in Town pour soutenir des projets d’entreprises.

« Cette solution de financement complète le prêt d’honneur du réseau Initiative et le prêt bancaire associé, ainsi que le service d’accompagnement de l’entrepreneur dans sa recherche d’autres ressources nécessaires à la finalisation de son plan de financement », précise Philippe Vogne, animateur régional.
Les plateformes s’engagent à donner une visibilité à tous les projets présentés par l’intermédiaire d’Initiative Franche-Comté et à conseiller les porteurs de projets pour l’organisation de leur campagne de financement.

 

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Laurent Vogne, animateur régional d'Initiatives Franche-Comté signe avec les représentants de KissKissBankBank et de Bulb in Town.


En région Alsace Champagne-Ardenne Lorraine, c’est une plateforme de financement participatif dédiée exclusivement aux projets de ce territoire qui vient d’être créée. Baptisée Freelendease, elle accueille des demandes de financement émanant de TPE/PME, start-up en phase d’amorçage, associations, ou même personnes physiques.

Ses initiateurs, Laurent Kohl et Caroline Zubcevic, mettent l’accent sur la proximité pour séduire les donateurs. L’agrément IFP – Intermédiaire en Financement Participatif – permet également à la société de proposer aux contributeurs de s’engager sous forme de prêts à des entreprises ayant au moins 2 ans d’existence. Cet été, Freelendease lancera la possibilité au public de prendre des participations au capital de SA et SAS  à partir de 100 €.

 

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- Conectus accélère son aide au transfert de technologie en Alsace.

 

Société d’accélération de transfert de technologie (Satt), Conectus Alsace va recevoir 18 millions d’€ de financements de l’Etat sur trois ans. Résultat de l’évaluation nationale de ces outils passerelles entre l’innovation dans la recherche publique et les entreprises existantes ou futures, ce financement salue le démarrage réussi de la structure alsacienne, pionnière des Satt en France en 2012.
« Depuis l’origine, nous avons investi dans un peu plus de 50 projets. Nous avons accompagné la création d’une quinzaine de start-up et permis l’accès prioritaire d’entreprises à des technologies par la signature avec elles d’accords pour une cinquantaine de licences de brevet », expose Nicolas Carboni, président de Conectus. Autre facette originale : Conectus gère des contrats de partenariat pour les laboratoires de recherche, ce qui a représenté 7 millions d’€ l’an dernier.
La pré-maturation attribue quelques dizaines de milliers d’€ unitaires pour confirmer de premières études prometteuses de recherche, tandis que la maturation (soutien de 350 000 € en moyenne) permet d’apporter la « preuve de concept » (proof of concept). L’intervention de Conectus bien en amont la rend très complémentaire des nombreux outils d’accompagnement financier et technologique à la création et au développement d’entreprise en Alsace.
Quant à un élargissement à la Lorraine et la Champagne-Ardenne où interviennent d’autres Satt, « ce ne sera pas l’Etat qui le décidera, mais les actionnaires », annonce Nicolas Carboni. Conectus est détenue par la Caisse des dépôts, le CNRS, les universités de Strasbourg et Haute-Alsace, l’Inserm et des écoles d’ingénieurs.

 

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- Batigère Nord Est, lauréat de l’appel à projets Pour une architecture de transformation.

 

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Batigère Nord-est va travailler sur la reconversion de patrimoines militaires et industriels en logements. ©Arthur Lancereaux.


Batigère Nord Est (20 000 logements) est l’un des cinq bailleurs sociaux lauréat de l’appel à projets Pour une architecture de transformation, organisé par la Caisse des dépôts et l’Union sociale de l’habitat. Le premier apporte son soutien financier ; le second, un accompagnement technique.
Le bailleur social travaillera avec les écoles d’architecture de Nancy et Strasbourg sur la reconversion de trois anciens patrimoines militaires et industriels, dans le Bas-Rhin, le Haut-Rhin, et en Meurthe-et-Moselle, notamment l’hôpital Villemin de Nancy, un sanatorium désaffecté.

« Nos manières d’habiter actuelles sont, le plus souvent, en décalage avec la conception de ces bâtiments qui correspondait à un usage différent », indique le bailleur social qui espère mobiliser des solutions techniques et architecturales pour les transformer en logements, tout en préservant un équilibre financier.

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