ECO)BREF. Election présidentielle : L’Est a voté Front National. La Bourgogne-Franche-Comté active une filière hydrogène. PSA Mulhouse : l’Alliance syndicale tire des sonnettes d’alarme sur les conditions de travail. L’Andra renouvelle son contrat avec Areva et envisage un 3ème site de déchets nucléaires dans l’Aube. L’Ecole Supérieure du Tertiaire et ses Métiers de Besançon déménage.
- L’Est, à contre courant, a voté Front National.
En Bourgogne-Franche-Comté, comme dans le Grand Est, les résultats du premier tour de l’élection présidentielle situent l’Est à contre-courant des résultats nationaux. Marine Le Pen (Front National) est en tête devant Emmanuel Macron (En Marche !).
Les résultats cumulés des dix départements de la région Grand Est, lui donnent nettement l’avantage : avec 27,78% des voix (21,43% au niveau national), la candidate du Front National fait 7 points de mieux que le candidat d’En Marche! Les huit départements réunis de Bourgogne-Franche-Comté lui accordent 25,09 % des suffrages : trois points de mieux que son adversaire.
La seule exception se situe en Côte-d’Or où les 23,65 % d’Emmanuel Macron le rapprochent de son score national (23,86 %) mais ne le séparent de Marine Le Pen que d’un point. Un résultat dû au choix des Dijonnais pour Emmanuel Macron (27,28%) et qui ne placent Marine Le Pen qu’en quatrième position après Jean-Luc Mélenchon (21,99%) et François Fillon (20,52%).
Ainsi qu’aux Beaunois qui se sont exprimés en faveur de François Fillon (Les Républicains) à hauteur de 27,87%, avant Emmanuel Macron (24,05%) et Marine Le Pen (20,73%).
Certains résultats sont une véritable surprise : en particulier, la Nièvre, ancienne terre de François Mitterrand, a voté à 24,77% pour Marine Le Pen, à l’exception de Nevers qui a choisi dans l’ordre, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon.
Davantage ancré dans les campagnes que dans les villes, le Front National fait des scores très hauts dans plusieurs départements : la Haute-Marne, 33,22% ; la Meuse, 32,32% ; la Haute-Saône, 31,36% ; l’Aube, 30,33%.
En troisième place dans les deux régions de l’Est, François Fillon se situe dans la moyenne nationale (19,94%) : 19,70% en Bourgogne-Franche-Comté et 19,73% dans le Grand Est.
En revanche, Jean-Luc Mélenchon, quatrième, fait moins bien qu’au plan national (19,62%) avec 17,93% en Bourgogne-Franche-Comté et 16,31% dans le Grand Est. Mais il affiche des performances à Besançon (25,55%), Strasbourg (24,36%), Mulhouse (22,74%), Dijon (21,99%), Nancy (21,95%), Chalon-sur-Saône (21,10%), des villes où il arrive deuxième derrière E. Macron. C.P.
- La Bourgogne-Franche-Comté active une filière hydrogène.

La Bourgogne-Franche-Comté croit en ses chances de devenir un acteur de premier plan dans le domaine de l’hydrogène et le fait savoir au salon Hannover Messe Fuel Cell 2017 qui se tient jusqu’au 28 avril en Allemagne.
Engagée depuis 1999 avec le FCLab (Université de Franche-Comté et CNRS), comme expert de l’intégration des systèmes à piles à combustible pour des applications de transports, - le premier essai de pile à combustible sur motrice ferroviaire a été réalisé en 2006, puis d’un véhicule roulant en 2009 -, la Bourgogne-Franche-Comté a été retenue “Territoire Hydrogène” par le ministère de l’Environnement dont l’objectif est de labelliser des projets de démonstration d’envergure.
Baptisée ENRgHy, la stratégie régionale déploie plusieurs terrains d’expérimentation, parmi lesquels la réutilisation du CO2 résiduel du site d’enfouissement de Saint-Florentin (Yonne) en utilisant le procédé de la méthanisation alimenté par de l’énergie éolienne.
A Dole (Jura) où plusieurs expériences ont déjà été menées avec notamment l’entreprise MaHyTec, la viabilité économique de solutions autonomes basées sur l’hydrogène basse pression est à l’étude, par exemple pour faire fonctionner un petit bateau. Le Pôle Numérica de Belfort-Montbéliard (Doubs) travaille, lui, sur l’alimentation électrique via un système autonome à hydrogène issu d’énergies renouvelables. C.P.
- PSA Mulhouse : l’Alliance syndicale tire des sonnettes d’alarme sur les conditions de travail.
Ce ne sont pas des va-t-en-guerre mais tout au contraire l’incarnation du syndicalisme réformiste. Alors quand il leur arrive d’agiter la sonnette d’alarme, leur message mérite attention. L’Alliance CFE-CGC/FO/CFTC, majoritaire, soulève des points de vigilance quant à l’impact sur les conditions de travail de la modernisation de l’usine PSA de Mulhouse.
Le passage au monoflux, l’utilisation maximale des capacités de production en temps normal, la pression des délais font que le site évolue sur une ligne de crête de plus en plus étroite, sans guère de marge de manœuvre. « L’organisation industrielle atteint ses limites, il faut faire attention aux conséquences sur l’humain et le gérer plus en amont. On fonctionne trop dans l’urgence », relève Laurent Gautherat, responsable CFE-CGC.
L’épisode en cours des accumulations de séances supplémentaires pour faire face au surcroît de demandes de voitures illustre le propos de Thierry Billey (CFTC) sur « le salarié qui devient la variable d’ajustement » : les samedis de travail se succèdent et trois jours fériés seront travaillés, le 8 mai, le 25 mai (jeudi de l’Ascension) et le 14 juillet. Ils sont obligatoires, sauf choix express contraire du salarié.
Pour autant, les syndicats de l’Alliance estiment que la priorité, c’est de fabriquer ces voitures supplémentaires à Mulhouse plutôt qu’ailleurs. Et ils notent que « pour l’instant », les salariés restent très volontaires à venir ces jours fériés, qui sont payés à 300 %.
Cette situation tendue ne permet plus de faire l’impasse sur les embauches, estiment les trois organisations. Le contraste est indéniablement de plus en plus criant entre un site qui multiplie les heures supplémentaires en même temps que ses effectifs continuent à s’éroder : moins de 5.700 permanents.
« Il faut des embauches, on ne peut plus continuer comme cela, et l’accord NEC (de compétitivité, NDLR) les prévoit mais on ne voit rien venir », alerte Deborah Schorr, responsable FO. En chiffres, l’Alliance réclame 300 à 350 recrutements CDI, ce qui correspond à la moitié des effectifs intérimaires. Les syndicats à Sochaux sont sur la même ligne pour leur usine. M.N.
- L’Andra renouvelle son contrat avec Areva et envisage un 3ème site de déchets nucléaires dans l’Aube.

L’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) renouvelle auprès d’Areva le contrat d’exploitation et de maintenance de son centre de stockage de l’Aube sur la période 2017-2022. C’est sa filiale STMI (Société des techniques en milieu ionisant) qui a remporté l’appel d’offres de « plusieurs millions d’€ », dit laconiquement le donneur d’ordre.
Le centre de stockage de l’Aube à Soulaines-Dhuys accueille des déchets radioactifs de faible et moyenne activité à vie courte, issus majoritairement de la maintenance, de l’exploitation ou du démantèlement des installations nucléaires. Le site reçoit chaque année plus de 20.000 colis de déchets.
Le renouvellement du contrat intervient alors que la préfecture de l’Aube vient d’autoriser l’Andra à lancer une nouvelle campagne d’investigations géologiques dans la même région, sur un périmètre de 10 km. Il s’agirait de stocker des déchets radioactifs de faible activité à vie longue (FA-VL), notamment des déchets de radium, à une faible profondeur.
S’il venait à voir le jour, ce serait le troisième site de stockage et/ou de traitement des déchets radioactifs dans l’Aube ; le centre industriel de regroupement, d’entreposage et de stockage (Cires) de Morvilliers traitant pour sa part les produits radioactifs des hôpitaux, laboratoires de recherche et industries classiques. C.P.
- L’Ecole Supérieure du Tertiaire et ses Métiers de Besançon déménage.
Actuellement située chemin de Palente, dans les faubourgs de Besançon, l’EST’M, l’Ecole Supérieure du Tertiaire et ses Métiers va déménager au centre-ville, au 18-20 rue Gambetta. Le compromis de vente d’un bâtiment de plus de 1.000 m2, propriété d’Aktya, la filiale construction de la SedD (société d’économie mixte du Doubs) vient d’être signé. Le temps de réaliser des travaux, à partir de septembre, l’école s’installera dans ses nouveaux locaux en avril ou mai 2018.
Membre du réseau Pigier, cette école privée (325 étudiants en 2016-2017) propose des formations diplômantes en alternance (contrat de professionnalisation), du niveau Bac à Bac + 3 dans divers métiers du tertiaire : secrétaire médical(e), management d’entreprise ou commercial, chargé de clientèle en banque finance assurance, etc. C.P.