ECO)BREF. Transmission managériale et capitalistique chez Lebhar. Neuhauser supprime 250 postes en Moselle. Reprise d’Alpha HTP. Moins de conteneurs ferroviaires au port de Strasbourg. Naissance de CEN Connect. Nouveau projet de musée des Beaux-Arts à Reims. Le Grand Dijon en 3D. Tête de veau contre têtes de noeud.

 

- Siparex accompagne la transmission de Lebhar à Sens.

 

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L'unité de proudction de Sens qui est aussi siège social, fabrique des boîtes en carton et des sachets en papier. © Lebhar.


Le fabricant d’emballages pâtissiers Lebhar (chiffre d’affaires de 36 millions d’€) à Sens (Yonne) change de direction opérationnelle et cède une partie de son capital à Jean-Pascal Salaün, président du directoire depuis juin 2016 ainsi qu'à une dizaine de cadres.
Jean-Marc Lebhar qui dirigeait l’entreprise familiale depuis 35 ans reste actionnaire majoritaire. Ce LBO minoritaire est réalisé par la société de capital investissement Siparex via son fonds Midcap 2.
« Cette opération intervient dans un contexte où de nouveaux gisements de croissance interne s’ouvrent pour le groupe, vers d’autres segments de l’alimentaire au-delà de la boulangerie-pâtisserie », commente Augustin de Jerphanion, directeur de l’activité MidMarket de Siparex. Le groupe envisage également des croissances externes.
Lebhar dont le siège est à Sens ainsi que la logistique avec plus de 30.000 m² de surface de stockage, se situe sur le segment haut de gamme de la cartonnerie et s’est diversifié dans la fabrication de produits de table (serviettes, sets non tissés).
Le groupe possède cinq usines en France, dont Cartonnage Vautrin à Cézy, près de Joigny, également dans l’Yonne (boîtes de luxe rigides) et Collin SAS à Strasbourg (Bas-Rhin) qui fabrique des boîtes pliantes et des plateaux en carton embouti. C.P.


- Neuhauser supprime 250 postes en Moselle.

 

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Folschviller, près de Saint-Avold est le siège de Neuhauser et le lieu d'implantation de deux usines de pains et viennoiseries. © Neuhauser.


Le boulanger industriel Neuhauser à Folschviller (Moselle), filiale du groupe Soufflet, a annoncé le 17 janvier en comité central d’entreprise (CCE) son projet de supprimer 370 postes. Deux-tiers des départs, soit 250, devraient concerner les sites de production de Folschviller, a-t-on appris de source syndicale. Le tiers restant concernerait les usines de Maubeuge (Nord) et Sainte Hermine (Vendée).

42 salariés pourraient être reclassés sur l’un des trois sites mosellans, tandis que 212 autres devraient rejoindre d’autres unités industrielles de Neuhauser en France. « Nous pressentions cette annonce, mais nous n’imaginions pas que les sites de Folschviller seraient autant impactés », détaille un délégué syndical ayant souhaité garder l’anonymat.
Implanté depuis 111 ans en Moselle, ce fleuron de l’industrie agro-alimentaire lorraine, gros fournisseur des marques de distributeur, traversait déjà des difficultés structurelles au moment de sa reprise en 2014 par le groupe Soufflet : Le fabricant de pains et viennoiseries avait doublé de taille en l’espace de trois ans.
Neuhauser aurait par ailleurs tardé à prendre le virage technologique des pâtes crues pré-poussées pour la fabrication de viennoiseries et celui des pains cuits sur sole qui permet la préparation de pain de plus grande qualité. « Cette réorganisation porte deux priorités, cruciales pour l’avenir de Boulangerie Neuhauser : la modernisation et l’adaptation », indique la direction dans un communiqué.
L’entreprise emploie 2.086 salariés sur 16 sites en France et un au Portugal. Elle exporte 45% de sa production pour un chiffre d’affaires de 428,6 millions d’€ en 2015. P.B.


- Le plasturgiste Alpha HTP repris par l’un de ses salariés.

 

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La reprise sauve presque tous les emplois. © Traces Ecrites.


Le tribunal de commerce de Dijon valide le plan de reprise de l’entreprise d’injection plastique Alpha HTP (pour High Tech Plast) à Epoisses (Côte-d’Or), par l’un de ses salariés, Hubert Antoine, responsable R&D de la société qui avait diversifié l’activité avec une station mobile de décalaminage.
Aux côtés d’Hubert Antoine, actionnaire majoritaire à 52,2%, deux associés Sophie Fournet et François Bouan. Assistés par Me Jérôme Deliry et Barthélémy Casimir, avocats à Dijon, les repreneurs conservent 10 emplois sur 12, et rachètent le fonds de commerce ainsi que les stocks et le bâti.

L’autre offre émanant de la SAS Bamaca était moins avantageuse pour l’emploi et le candidat envisageait de transférer l’activité sur le site de sa filiale Dalyplastic à Saint-Julien-Du-Sault, dans l’Yonne.
Alpha HTP en redressement judiciaire depuis septembre 2015, affichait un passif de 1,6 million d’€. C.P.

 

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- Baisse des conteneurs ferroviaires au port de Strasbourg.


Le port autonome de Strasbourg, 2ème port intérieur français après Paris, a enregistré une légère augmentation de 1,6 % de son trafic de marchandises en 2016, à 7,54 millions de tonnes, indique un communiqué.
La croissance provient des graviers (+ près de 14 %, soit un total de 3,34 millions de tonnes) et des objets manufacturés (+ 10 %, 911 000 tonnes). En revanche, le transport des céréales a reculé (- 15 % pour un total de 1,15 million de tonnes) tout comme les produits pétroliers (-17 %, 1,23 million de tonnes).
Le transport spécifique de marchandises par conteneurs a, lui, baissé de 1,6 % pour représenter 417.000 équivalents vingt-pieds (EVP, unité conventionnelle de mesure de ce type de trafic), à cause d'un recul de 27 % du conteneur ferroviaire.En revanche, l'activité de conteneurs par la voie fluviale a progressé (+2,6%).
Le Port autonome attire toujours les entreprises : en 2016, il y a eu plusieurs implantations et des investissements de plusieurs dizaines de millions d’€ parmi les sociétés déjà présentes, commente la direction.
Début 2018, un nouveau terminal, en construction pour 10 millions d’€, sera mis en service sur le site annexe de Lauterbourg (Bas-Rhin). M.N.

 

-  Le groupe dijonnais CEN lance une quatrième société entièrement dédiée à la santé connectée.

 

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Marie-Guite Dufay et le professeur François-André Allaert lors de la réception qui a suivi la présentation de CEN Connect. © CEN.

 

Avec CEN Connect, le professeur François-André Allaert prépare un avenir économique qui se veut prometteur : celui des applications de santé sur smartphone. Le marché se veut porteur car on estime que dans les 3 à 5 ans, les 7 milliards de personnes dans le monde ayant un smartphone utiliseront au moins deux applications de santé.

Quatrième entreprise du groupe éponyme, CEN Connect succède à CEN Biotech, CEN Nutriment et CEN Nutrition Animal, qui toutes réalisent des études à partir d’évaluation et de tests sur patients volontaires et animaux qui demeurent chez eux. Elle s’appuie sur le savoir-faire de David Pieron et Aurélien Richaud, associés et codirecteurs de BtoWeb, société dijonnaise créatrice de solutions Web.

Déjà à l’actif de ces développeurs, NursTrial®, outil de recueil de données sur smartphone, à destination des industriels du secteur pharmaceutique souhaitant mener de nouvelles études cliniques auprès de volontaires sains. Conçue pour la recherche clinique, NursTrial® devrait être aussi prochainement utilisée pour le suivi à distance de patients présentant des plaies ou des lésions dermatologiques.

FoodTrial®, la seconde application proposée par CEN Connect, est le pendant appliqué aux études alimentaires. FlashSurvey® est, quant à lui, un outil d’étude consommateur, grâce au scan d’un QR Code apposé sur un produit pharmaceutique ou tout simplement par l’utilisation du code barre. LiveQuery® permet les sondages en direct pour tout type d’événements : congrès, conférences, colloques, séminaires...

Dernière du genre, VideoQuery® est un tout nouveau système innovant d’évaluation et de formation à destination des professionnels du domaine de la santé. Le groupe CEN emploie une trentaine de personnes et réalise 2 millions d’€ de chiffre d’affaires. D.H.

 

Ecole des vins


- Reims remet son projet de musée des Beaux-Arts sur les rails.

 

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© Ji-Elle (Wikimedia Commons)


Le projet de rénovation du musée des Beaux-Arts de Reims est remis sur les rails. Vendredi 20 janvier, la ville, maître d’ouvrage, s’est accordée avec ses partenaires, l’Etat et la Région, sur le calendrier et le plan de financement de cette opération de 59 millions d’€.
Le musée revisité restera à l’abbaye Saint-Denis datant du 18e siècle, près de la cathédrale. La précédente équipe municipale voulait le déménager dans un bâtiment neuf, dessiné par l’architecte David Chipperfield, près de la halle Boulingrin. A son arrivée en 2014, le nouveau maire, Arnaud Robinet (UMP) avait abandonné le projet prêt à démarrer, qu’il avait jugé trop coûteux (55 millions d’€ de l’époque)
Pour maintenir le musée dans son lieu historique, il a été décidé de déménager les réserves à l’extérieur du centre-ville (construction en 2018). L’espace libéré ainsi qu’une extension triplera les surfaces d’exposition qui seront en travaux fin 2019, début 2020, le temps de sélectionner un architecte (concours au 1er semestre 2018). C.P.

 

- Le Grand Dijon modélisé en 3D sur 400 km de voies.

 

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La rocade de Dijon en 3D. © Ecartip.

 

La communauté urbaine du Grand Dijon fait appel au bureau d’études en ingénierie géotechnique Ecartip Groupe Fondasol (Rhône-Alpes) pour modéliser en trois dimensions le bâti et l’espace public (places, mobilier urbain, ouvrages d’art) et affiner sa connaissance des réseaux enterrés.

400 km de voiries ont ainsi être photographiés avec une caméra à 360° d’une portée de 420 mètres, à la vitesse de 2 millions de points à la seconde et d’une précision de mesure de plus ou moins 2 cm.
Cette photographie très précise permettra à l’agglomération de réaliser un Plan Corps de Rue Simplifié (PCRS), d’avoir un inventaire complet du mobilier urbain et des panneaux publicitaires, et d'établir des plans 2D/3D.

Les lieux sont cartographiés grâce à un scanner laser mobile (baptisé Mobile Mapping System), transporté sur une camionnette qui arpente les rues. Cela donne de belles images. C.P.

 

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Et le siège de la communauté urbaine. © Ecartip.

 

-  Une tête de veau largement partagée contre quelques têtes de noeud.

 

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Patrick jacquier au restaurant Brochettes et Cie Dijon. © Dijon l'Hebdo.

 

La traditionnelle tête de veau annuelle, organisée à Dijon ce jeudi 19 janvier par l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Uimh) de Côte-d’Or pour célébrer la nouvelle année, attire foule dès potron-minet. Cette rencontre très conviviale, autour du mets de prédilection des épicuriens, offre aussi l’une des trop rares occasions d’écouter Patrick Jacquier, le président de ce syndicat professionnel.

Et si l’homme affiche un flegme à toute épreuve, doublée d’une courtoisie sans pareille, il ne faut pas attenter à son métier d’hôtelier-restaurateur. La cible de son ire relativement contenue : ces financiers et multipropriétaires immobiliers qui, via l’économie collaborative proposée par des plateformes numériques, font commerce à bon compte par la location touristique de leur bien.

« L’UMIH rappelle qu’elle n’est pas a priori farouchement opposée au modèle collaboratif, mais à ses acteurs non vertueux, ainsi qu’à une réglementation qui n’est pas la même pour tous. Une autre forme de terrorisme en quelque sorte, moins brutale, certes, moins sanguinaire…, mais indiscutablement porteuse elle-aussi de drames économiques et humains », argumente t-il. D.H.

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