ECO)BREF. Le fabricant de lubrifiants écologiques AFULudine déménage à Dole dans le Jura. La Caisse d'Épargne de Bourgogne-Franche-Comté fait de bonnes affaires. Wienerberger investit dans ses usines de l'Est. Eurogerm ouvre en Allemagne sa dixième filiale à l'étranger. L’incubateur Galilé 360° passe du virtuel au réel.

 

 •  AFULudine arrive dans les linéaires et s’installe à Dole.

 

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Les trois dirigeants-fondateurs, Fabrice Lallemand au centre, Jean-Marie Melot à gauche, et Xavier Croizard. © Laurent Cheviet.

 
La start-up créée en 2016 par trois enseignants-chercheurs de l’Université de Franche-Comté et installée, depuis, dans les locaux du laboratoire de chimie, s’installera à Dole, au Centre d’activités nouvelles (CAN) du Grand Dole, fin 2018. Elle quitte Besançon, où elle était à l’étroit, pour des locaux qui sont en train d’être adaptés à son activité et où elle va pouvoir produire en plus grande quantité son produit innovant : un lubrifiant sans huile.

Les contrats industriels explosent et il faut suivre la demande. AFULudine vient par ailleurs de signer un accord de conditionnement et de distribution avec une entreprise du Grand Besançon, Ardea, installée à Roche-les-Beaupré, pour attaquer le marché des grandes surfaces de bricolage (GSB).

Ardea, qui conditionne et distribue ses produits de marque Onyx Bricolage, s’était diversifié dans les produits d’entretien « naturels » tels que le savon noir, le vinaigre blanc, le savon de Marseille… vendus sous la marque Paulette.

Ce positionnement sur des produits propres a été un argument de plus pour Fabrice Lallemand, le dirigeant d’AFULudine, dont le lubrifiant sans huile constitue une innovation majeure en termes d’environnement. Le produit évite en effet l’utilisation de solvants et fait gagner du temps à ses utilisateurs.

Il sera disponible dans les GSB dans les mois à venir, sous la marque Onyx Bricolage. A terme, AFULudine vise 50% de chiffre d’affaires avec le marché industriel et les 50 autres % répartis entre les professionnels et les particuliers. M.C.

 

 

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• La Caisse d’Épargne de Bourgogne-Franche-Comté devient aussi une banque d’affaires.

 

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Les cinq membres du directoire de la Caisse d’Épargnede Bourgogne-Franche-Comté avec, de gauche à droite, Cédric Mignon, Fabien Chauve, Jean-Pierre Deramecourt, Philippe Boursin (direction financière) et Pierre-Yves Scheer.© Traces Ecrites.

 

Cette année 2018 du bicentenaire des Caisses d’Épargne, ponctuée de différentes manifestations, dont un concert à Dijon de la Garde Républicaine le 15 octobre prochain à Dijon, ne doit pas faire oublier la précédente. L’exercice 2017 de l’établissement coopératif n’atteint pas la performance de 2016, mais l’approche tout de même avec 330 millions d’€ de chiffre d’affaires, un bénéfice de 65,2 millions et un ratio de solvabilité encore amélioré à 21,17 points.

« Nous sommes de plus en plus solides, mais également audacieux », indique Antoine-Sylvain Blanc, le président du conseil d’orientation et de surveillance. « Et de plus en plus diversifié avec un fort capital confiance auprès de nos clients », ajoute Jean-Pierre Deramecourt, le président du directoire.

C’est ainsi que chaque membre du directoire - l’instance opérationnelle -, réuni devant la presse vendredi 18 mai, y est allé de son commentaire pour préciser, comme Cédric Mignon en charge de la banque de détail, un très fort développement en assurance vie, mais également en prévoyance et risques physiques. « Près de 30% de nos clients bancarisés ont une assurance chez-nous. »

Du côté des professionnels : artisans, commerçants, professions libérales…, leur nombre a doublé en six ans pour friser les 13.000. Les sept agences spécialisées en viticulture ans n’ont pas non plus chômé avec en portefeuille pas moins de 500 domaines et plus 25 millions de crédits à l’investissement accordés. Quant à la gestion privée réservée aux plus aisés, détenteurs d’au moins 150.000 € placés dans la banque, ils sont plus de 20.500 conseillés par 36 experts.

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Antoine-Sylvain Blanc, président du conseil d'orientation et de surveillance. © Traces Ecrites.

C’est toutefois du côté de l’entreprise avec Pierre-Yves Scheer, responsable de la banque du développement régional, qu’il faut constater un changement profond de paradigme avec une évolution à pas soutenus vers la banque d’affaires.

Au-delà des crédits (3,414 milliards d’encours et 821 millions de nouveaux prêts), la banque mutualiste développe des compétences en ingénierie financière : conseil en fusion-acquisition, investissement en fonds propres, levée de dette structurée (montage du dossier juridique et recherche d’autres banques pour financer de très gros projets). « Nous nous lançons également dans la co-promotion », ajoute Pierre-Yves Scheer.

Les 230.000 sociétaires, détenteurs de parts sociales et donc propriétaires de la banque, ne devraient en conséquence pas trop s’inquiéter de l’avenir. D’autant que la présence physique d’agences sur le terrain (200) reste une priorité, même si le digital, avec par exemple 50.000 opérations réalisées l’an dernier avec la signature électronique, fait une percée notable.

Côté personnel, les 1.710 collaborateurs confiés aux bons soins de Fabien Chauve, le DRH, bénéficient en moyenne de 4 jours de formation avec un budget de 4 millions d’€ à l’année, soit 6% de la masse salariale. Et les recrutements se poursuivent : 100 CDD, 100 CDI et 30 alternants, « plus au profil qu’aux diplômes », assure Fabien Chauve. D.H.

 

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 - Wienerberger investit dans ses usines de l'Est.

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Cinq millions d'€ ont été injectés dans le four de l'usine d’Achenheim, dans le Bas-Rhin, l'une des quatre usines du fabricant de tuiles et briques dans l'Est. © Traces Ecrites.


Wienerberger, le géant autrichien de la brique et de la tuile en terre cuite, poursuit ses investissements dans ses usines de l'Est de la France. Cette année, il consacre 3,5 millions d’€ à son site de Betschdorf (Bas-Rhin) afin de le doter d'une nouvelle ligne de production de la brique « CLIMAmur ». En 2016 et 2017, Wienerberger France avait déjà injecté respectivement 5 et 3,5 millions d’€ dans la rénovation du four d'Achenheim (Bas-Rhin) et du séchoir de la tuilerie de Lantenne-Vertière (Doubs).
En France où il emploie 790 salariés, Wienerberger a réalisé un chiffre d'affaires de 187 millions d’€ en 2017, en hausse annuelle de 6 %. Parmi ses huit usines, figure aussi Pontigny dans l'Yonne pour la gamme Aléonard de tuiles plates pour les monuments historiques.

L'an dernier, la brique a été un vecteur de croissance plus porteur que la tuile en terre cuite qui fait face à  la concurrence des autres matériaux et à une image vieillotte. Pour la rajeunir, Wienerberger France lance une gamme de tuiles design adaptée aux toits contemporains. M.N.

 

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-  Eurogerm ouvre une filiale en Allemagne.  

 

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Eurogerm installera en Allemagne un fournil d'essais. © Eurogerm.

 

Il s’agit de la dixième à l’étranger et cette nouvelle société, née le 15 mai dernier, est basée à Francfort sur le Main. Le numéro un français des correcteurs de meunerie, des améliorants de panification et plus globalement des ingrédients pour la filière blé, farine, pain, installera sur place un un fournil d'essais.

Eurogerm Gmbh, est dirigée par Grégoire Faivre d'Arcier, auparavant responsable commercial de la zone Sud- Allemagne. «La création d'Eurogerm GmbH fait suite à notre récente implantation en Italie et s’inscrit pleinement dans notre stratégie d’expansion à l'international », souligne Jean-Philippe, le PDG.

Coté à la bourse de Paris, le groupe Eurogerm a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 103,9 millions d’€, dont 60,7% à l’international. D.H.

 

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 -  L’incubateur Galilé 360° passe du virtuel au réel.

 

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Eric Michoux, à gauche, en compagnie des trois premiers sélectionnés du concours Galilé 360°. © Galilé.

 

L’acquisition récente à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) de 700 m2 dans l’ancien immeuble de la CCI permet au groupe Galilé d’Eric Michoux d’en offrir 400 à son incubateur, baptisé Galilé 360° qui était sans murs.

Cette initiative entièrement privée est adossée au concours du même nom qui voit sa troisième édition prolongée jusqu’au 21 juin avec un appel à projets, principalement axé sur l’intelligence artificielle et les systèmes d’information.« Nous avons pris cette décision car après avoir déjà reçu 104 dossiers, d’autres d’une très grande qualité continuaient d’arriver », souligne Éric Michoux.

Quatre lauréats, désignés à l’automne et épaulés chacun d’un mentor, recevront une avance remboursable allant, suivant leur classement, de 30.000 à 5.000 € et pourront s’installer, selon encore des modalités à définir, dans l’incubateur qui sera opérationnel à la même période. D.H.

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