ECO)BREF. L’École Supérieure d’Électronique de l’Ouest et l’École spéciale des Travaux Publics  et du bâtiment s’implantent à Dijon.  Une école de la mécanique à Belfort. Une collectivité territoriale unique à nouveau d’actualité en Alsace. L’Alsacien Mecatherm utilise le Made in France pour se renforcer à l’international. François Bavay, nouveau directeur régional de la Banque de France Bourgogne Franche-Comté.

 

- Le campus de Dijon accueille deux nouvelles écoles d’ingénieurs pour la rentrée 2020.

 

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Les différentes écoles présentes sur le campus de l'Université de Bourgogne. © Université de Bourgogne.

 
Déjà présente à Dijon depuis une dizaine d’années avec une classe préparatoire (en deux ans) hébergée au lycée Notre-Dame, l’École Supérieure d’Électronique de l’Ouest (ÉSEO) va ouvrir à la rentrée 2020, son cursus d’ingénieurs sur le campus de Dijon.

Il forme en trois ans des ingénieurs généralistes en électronique et en informatique, affichant la double compétence en hardware (matériel) et en software (logiciels), recherchée par les entreprises du numérique et de l’intelligence artificielle.

« Les élèves en “prépa” à Dijon que nous allons accueillir à la rentrée 2018 vont pouvoir poursuivre leurs études sur place dans deux ans ; autant de compétences disponibles à terme pour le projet de Smart City  que Dijon ambitionne de devenir », se réjouit Hubert Copain, le président de cette école (privée) implantée à Angers depuis 1956 avec une antenne à Shangaï et qui doit ouvrir cette année, le même cursus à Vélizy. En plus du diplôme d’ingénieur, l’école proposera un bachelor qui se prépare, lui, en 3 ans après le bac.
L’annonce faite hier 8 février par François Rebsamen en présence des responsables de l’ÉSEO a été doublée d’une seconde qui devrait être officialisée d’ici l’été : l’arrivée de l’École spéciale des Travaux Publics  et du bâtiment (ESTP) de Cachan, dans la région parisienne - également “délocalisée à Troyes, dans l’Aube” - qui forme des ingénieurs pour les travaux publics et le bâtiment. Elle sera dimensionnée pour une centaine d’étudiants.
Dijon Métropole qui, selon François Rebsamen « par son statut de métropole et de capitale régionale de la Bourgogne-Franche-Comté se devait d’accueillir davantage de grandes écoles », déploie le tapis rouge pour accueillir ces écoles.

La collectivité va leur construire chacune un bâtiment sur le campus universitaire. Pour l’ESTP, elle va investir 10 millions d’€ avec l’aide attendue de la région (décision fin mars) dans un bâtiment de 5.000 m2 d’une capacité de 500 élèves, dont elle sera propriétaire. Elle va même participer à l’équilibre du fonctionnement de l’ÉSEO, pour 250.000 € la première année.
Une troisième cursus d’enseignement supérieur est confirmé : une annexe de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Nancy va s’installer à Dijon à la rentrée 2018, en attendant, espère le président de Dijon Métropole, une école d’architecture à part entière. Mais là c’est le ministre de la Culture qui donne le feu vert. C.P.

 

LCR

 

- Le pôle formation de l'UIMM de Franche-Comté crée une école de la mécanique à Belfort.

 

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L’industrie recherche de plus en plus des compétences, veut recruter, mais ne trouve pas. L’initiative prise par le pôle pôle formation de l'UIMM de Franche-Comté (*) offre une des solutions possibles. Actemium, la marque du groupe Vinci Energies, dédiée aux process industriels, manquait cruellement de spécialistes en maintenance de machines-outils. « C’est l’un des nombreux métiers en tension car il est spécifique et nécessite d’être bien formé en mécanique, en automatisme, en électricité, mais aussi en électronique », explique Laurent Pernin le directeur du pôle.

Une prospection très large de demandeurs d’emploi : Bourgogne-Franche-Comté, Rhône-Alpes, Auvergne, Haut-Rhin a permis de sélectionner, via Pôle Emploi, sept candidats qui durant 450 heures ont bénéficié, d’octobre 2017 à fin janvier 2018, d’une formation sur-mesure. Bilan des courses : quatre viennent déjà d’être recrutés en CDI chez Actemium et vont poursuivre par une période de professionnalisation de 12 mois en vue de décrocher un Certificats de Qualification Paritaire de la Métallurgie (CQPM), sésame reconnu dans de très nombreux métiers.

Ce dispositif s’appelle « Préparation Opérationnelle à l’emploi (POE). Il a été financé par l’ADEFIM, l’organisme collecteur agréé par la métallurgie et le conseil régional de Bourgogne Franche-Comté. « Au vu de ce premier succès, nous allons récidiver avec une seconde promotion, ouverte à d’autres entreprises, dans la cadre de ce nous baptisons " l’Ecole de la Mécanique"  du pôle formation UIMM à Belfort », explique le directeur.

L’organisme formateur regroupe le CFAI et l’AFPI, pour la formation continue. Il dispose d’un budget d’environ 13 millions d’€ et accueille chaque année 1.000 apprentis et 6.000 stagiaires. D.H.

(*) Présent à Besançon, Dole, Gevingey (Jura), Exincourt, Vesoul et Belfort.

 

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- Une collectivité territoriale alsacienne à nouveau d’actualité.


Voilà une décision qui peut tout à la fois apaiser les esprits et réveiller les polémiques. Le Premier ministre Édouard Philippe lance une mission pour étudier une « possible fusion » des deux départements alsaciens, le Haut-Rhin et le Bas-Rhin.

Jean-Luc Marx, préfet du Bas-Rhin et la région Grand Est, est chargé d’animer cette réflexion avec les élus et les acteurs socioéconomiques dans un cadre strict : sans remettre en cause la région Grand Est, écartant ainsi l'hypothèse d'une renaissance de la région Alsace.

En 2013, par référendum local, la  fusion des deux départements au sein d'une collectivité unique avait été rejetée, par la victoire du "non" dans le Haut-Rhin.
Dans un communiqué, Brigitte Klinkert et Frédéric Bierry, les actuels présidents des Conseils départementaux du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, se félicitent de la décision du Premier Ministre, souhaitant l’aboutissement « par la loi d’une collectivité territoriale d’Alsace.»
130 élus de toutes les  sensibilités politiques ont signé une déclaration commune en faveur d’un statut territorial propre (Voir ici) qui réunirait « les compétences des Conseils départementaux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin et pourrait se voir transférer, par la loi, pour tout ou partie, des compétences d’Etat (enseignement linguistique, relations transfrontalières, réseau routier national non concédé) et, pour tout ou partie, les compétences de la Région qui font sens dans le cadre d’un projet de territoire global (économie, tourisme, formation professionnelle, relations transfrontalières, bilinguisme, culture et sport)».

Par la voix de son président, Gilbert Stimpflin, la CCI Grand Est se dit opposée à cette fusion. « Le périmètre Grand Est est tout à fait compatible avec la proximité et la culture des différences. J’en veux pour preuve la labellisation Fintech de la Lorraine et Medtech de l’Alsace, deux symboles de la performance de notre territoire mais dans deux domaines différents.» Selon le représentant des entreprises, le sujet transfrontalier est également à traiter au niveau régional, « sur l’ensemble des 800 kms de frontières que le Grand Est partage avec les 4 voisins : suisses, allemands, luxembourgeois et belges. [...] Si l’Alsace veut être vraiment européenne, elle ne peut pas se limiter à la seule entrée allemande.» Et de rappeler que les consulaires ont embrassé la dimension régionale, ntamment avec unn unique organisme collecteur de la taxe d’apprentissage qui rassemble les CCI, chambres de métiers et d'agriculture. C.P.

 

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- L’Alsacien Mecatherm utilise le Made in France pour se renforcer  à l’international.

 

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Mécatherm est l'un des principaux fabricants au monde de lignes de boulangerie. © Mecatherm.

 

Forte d’une nouvelle identité visuelle valorisant le made in France et les couleurs du drapeau français, dévoilée au salon Europain du 3 au 6 février dernier, Mecatherm à Barembach (Bas-Rhin) annonce vouloir passer « à la vitesse supérieure » en 2018. Le fabricant de lignes de boulangerie, pâtisserie et viennoiserie industrielle va renforcer sa force commerciale en embauchant 6 commerciaux.
L’entreprise qui réalise 90% de son chiffre d’affaires à l’export (sur un total de 117,8 millions d’€ en 2016, le bilan 2017 devant être rendu public dans quelque temps par son actionnaire Wendel) va redoubler d’efforts sur les pays émergents, où l’apparition d’une classe moyenne, consommatrice de pain, ouvre de nouveaux marchés.

L’an dernier, Mecatherm a ouvert des bureaux au Mexique et à Kuala Lumpur, en Malaisie, et décroché de gros contrats au Mozambique et au Suriname, en Amérique du Sud. L’entreprise qui emploie 459 personnes en Alsace (dont 24 en R&D) parie sur sa solution “clés en main” qui associe à la vente d’un outil de production 100% automatique, des solutions de financement et de conseils en ingénierie du bâtiment. C.P.

 

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- François Bavay succède à Jeannine Roghe à la direction de la Banque de France de Bourgogne Franche-Comté.

 

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Jeannine Roghe et François Bavay. © Traces Ecrites.

 

Le nouveau directeur de la Banque de France de Bourgogne-Franche-Comté ne détiendra jamais le record de Jeannine Roghe à qui il succède : pas moins de treize déménagements dans sa carrière professionnelle (*). François Bavay en totalise tout de même sept, mais à onze postes différents.

On sent immédiatement le professionnel de terrain chez cet homme de 60 ans qui a poussé ses études jusqu’à un doctorat de mathématiques et d’économie. « Je vais déjà aller à la rencontre de mes équipes dans toute cette grande région et prendre parallèlement la mesure des enjeux économiques et sociaux propres à chaque territoire », assure-t-il.

Entré sur concours d'administrateur à la Banque de France (BdF) en 1981, à l’époque où la « vénérable institution » s’ouvrait à des profils scientifiques, il commence au siège parisien par monter les dossiers d’agrément accordés aux banques mutualistes (Caisse d’Épargne, Banque Populaire, Crédit Agricole, Crédit Mutuel…) dans le cadre de la grande loi bancaire. Il s’occupe ensuite des marchés monétaires et des actifs de la BdF.

L’envie de découvrir la France lui dicte de faire ses valises avec pour première destination, en tant que directeur adjoint, Tours, puis Montpellier. Nommé directeur, il passe ensuite par Melun, Arras et Poitiers.

La création des grandes régions le fait épauler le directeur régional de la Nouvelle Aquitaine qui a intégré Poitou-Charentes. Son arrivée en Bourgogne-Franche-Comté est une vraie promotion. L’endroit - on ne cesse de lui répéter - où il fallait vraiment être nommé. D.H.

 

(*) Le dernier en date a eu lieu à Marseille pour prendre la direction de la Banque de France de Provence-Alpes-Côte d'Azur, compétente aussi pour gérer aussi la Corse, la terre natale de Jeannine Roghe.

L'équipe de Traces Ecrites News tient à souhaiter bonne chance à cette lectrice fidèle et cette belle personne en lui disant en langue corse " pace e salute per voi ".

1 commentaire(s) pour cet article
  1. Vincentdit :

    Dans la présentation des écoles localisées sur le campus, il manque l’ESIREM. En outre, l’UFR SVTE n’est pas une école mais une faculté accessible après le bac sans concours d’entrée.

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