ECO)BREF. Le CFAI de Chalon-sur-Saône se convertit aux nouvelles technologies de soudage et de fabrication additive. La Moselle lance sa marque territoriale Mosl. A Dijon, incubateur s'accorde au féminin. Le Grand Est, en pointe dans la collecte des ferrailles et le recyclage du papier. En Haute-Saône, Lyncee scénarise la communication à 360 degrés. Investissements et chiffre d’affaires en hausse dans les PME de Bourgogne - Franche-Comté.
- Le CFAI de Chalon-sur-Saône s’agrandit pour accueillir les dernières technologies de soudage et des machines de fabrication additive.

Le centre de formation des apprentis (CFAI) de Chalon-sur-Saône qui forme avec celui de Dijon, le Pôle formation UIMM Bourgogne 21-71, va s’agrandir pour se spécialiser à la rentrée 2019 dans les métiers du soudage et de l'impression métal 3D.
L’extension de 1.850 m2 en prolongation des locaux actuels, sur le site de la Sucrerie Blanche, dans le quartier Saint-Cosme, abritera des équipements dernier cri de soudage : simulateurs numériques (trois sont déjà installés), en réalité augmentée, par friction malaxage ou FSW (la friction de deux pièces à souder ramollit les matériaux qui s'amalgament) et avec un robot, ainsi que des machines d'impression de métal en 3D.

Les équipements permettront de dispenser de nouvelles formations de niveau bachelor et ingénieurs en alternance et de former les salariés de l'industrie en formation continue.
Immobilier et machines représentent un investissement de 6,5 millions d’€ HT. La facture sera partagée entre l’Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie (UIMM) et le conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté.
Le Grand Chalon apporte une dotation de 200.000 € pour les machines ; le CFAI en fonds propres et l'UIMM territoriale investissent la même somme. Les travaux doivent débuter au printemps.
Le Pôle Formation UIMM Bourgogne 21-71 accueille en moyenne chaque année, 370 apprentis, 112 contrats de professionnalisation et 2.700 salariés en formation continue, répartis pour moitié sur les deux sites. C.P.
- La Moselle lance sa marque territoriale « Mosl ».
Après Metz Métropole avec “Inspire Metz”, c’est au tour du conseil départemental de Moselle à travers l’agence Moselle Attractivité, de succomber aux charmes d’une marque territoriale pour valoriser les réussites et renforcer la lisibilité de ce territoire industriel et transfrontalier d’un million d’habitants.
Lancée le 19 janvier, la marque « Mosl » est l’acronyme de « Moselle sans limite ». La lettre « S » reprend le cheminement de la rivière Moselle. Un label sera notamment attribué aux produits, sites, et artisans porteurs de l’image du département.
Issue de la fusion en janvier 2017 des agences Moselle Développement et Moselle Tourisme, l’agence Moselle Attractivité entend collaborer avec l’agence d’attractivité de Metz Métropole. Sur le plan juridique, Moselle Attractivité a fait l’objet d’un recours auprès du tribunal administratif de la part du préfet.
Le représentant de l’Etat a rappelé que la compétence économique ne relève plus, depuis la loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République), des départements mais des régions et intercommunalités. L’agence indique que les échanges avec la Région Grand Est pour trouver un partenariat « avancent dans le bon sens ». Dans les Ardennes, la Région s’est ainsi substituée au Département pour devenir co-actionnaire d’Ardennes Développement. P.B.
- A Dijon, incubateur s'accorde aussi au féminin.
Le réseau Les Premières, d’incubateurs pour les entrepreneures arrive en Bourgogne-Franche-Comté. Impulsé par Laurence Berthoud Lafarge, présidente de l’association K’Elles Energies Bourgogne qui met en relation des dirigeantes, des femmes créatrices d'entreprises, des femmes occupant des postes à responsabilité, le projet se met en place et recrute à la fois des porteuses de projet et des accompagnatrices.
Pourquoi un incubateur au féminin, alors que ce genre de structure ne fait pas défaut et accueille indifféremment hommes et femmes ? « L’incubateur Les Premières vise avant tout à promouvoir le développement de projets innovants ; or, les statistiques montrent que seulement 21% sont l’émanation de femmes alors que 39% des créateurs d’entreprises sont des femmes ».
Parce que, entre elles, les femmes osent davantage, l’initiative va s’employer à détecter les projets auprès des salariés, des personnes en reconversion ou d’entrepreneures isolées, les accompagner de l’idée à la création d’entreprise, puis poser les bases d’un développement à long terme.
Les entrepreneures seront accompagnées en fonction de leurs besoins, sur un plan personnel ou technique. Une première réunion d’information a lieu le 1er février rue de la Grande Fin à Fontaine-les-Dijon (19h- Renseignements : hello@lespremieresbfc.com), espace de coworking où les jeunes entreprises pourront être hébergées.
D’autres incubateurs pourront être créés sur la Bourgogne-franche-Comté, l’idée étant de les implanter au plus près du terrain. K’Elles Energies Franche-Comté, née à Vesoul en 2009 pensera le relais. C.P.
- Le Grand Est, en pointe dans la collecte des ferrailles et le recyclage du papier.

Après les déchets organiques (2,64 millions de tonnes), les déchets du bâtiment représentent, sur un total de 8,15 millions de tonnes, la principale matière collectée en 2016 dans le Grand Est, selon la fédération nationale des entreprises de recyclage, Federec.
Avec 2,23 millions de tonnes, la collecte des déchets du bâtiment est toutefois sous-représentée par rapport au poids général de la filière (5,6 % du total français). Elle est suivie de très près par les ferrailles. Avec 2,15 millions de tonnes, celles-ci représentent 17,7 % du total national, hissant le Grand Est au rang de deuxième région française de collecte – conséquence notamment de la démolition d'usines - pour une valorisation notamment dans l'industrie ferroviaire et sidérurgique qui reste très présente dans la région ou à son voisinage immédiat (ArcelorMittal au Luxembourg par exemple).
Les papiers-cartons totalisent 422.000 tonnes, avec une répartition presque égale entre papiers de bureau et collecte sélective auprès des ménages. Dans ce secteur, le Grand Est en retrait en terme de collecte, mais en pointe pour le recyclage grâce à son industrie papetière, en premier lieu l'usine de Golbey (Vosges). Les déchets bois hors palettes (264.000 tonnes), le verre (198.000 tonnes et les plastiques (80.000 tonnes) complètent le panorama des collectes.
Les entreprises du recyclage sont au nombre de 114 dans le Grand Est pour un effectif cumulé de 2.277 salariés. M.N.
- Emanation du service marketing de Gaussin, Lyncee scénarise la communication à 360 degrés.

L’histoire a commencé sur le stand de l’entreprise Gaussin SA, à Héricourt (Haute-Saône) à un salon de Hambourg. Nathaly Gaussin et Laurent Vienot travaillaient tous les deux au sein du service marketing du spécialiste de la manutention portuaire.
Pour ce salon, ils avaient aménagé un conteneur en trois espaces, dont un leur permettait de “téléporter” le visiteur au port de Surabaya (Indonésie) puis au sein de l'entreprise à Héricourt, grâce à la réalité augmentée : une vidéo 3D et des lunettes spécifiques donnaient au visiteur l'occasion de s'immerger dans des environnements portuaires complets, de se retrouver en haut d'une grue ou derrière un conteneur transporté par guidage laser. Autant de lieux habituellement inaccessibles.
Le succès ayant dépassé leurs espérances, les deux collègues ont franchi le pas de la création d’entreprise en avril 2016 avec Lyncee. Depuis, en plus de Gaussin, les associés auxquels s’est jointe Julie Perniceni, chargée du développement et des réseaux sociaux à Strasbourg, développent une « offre 360° » qui allie réalité augmentée et drones, pour l’industrie, mais aussi le tourisme et l’expertise immobilière, etc. : faire par exemple des bilans énergétiques par drone ou les visites virtuelles de logements à 360°.
« La réglementation est en pleine évolution, souligne Nathaly Gaussin, ce qui nous place à la naissance d'un nouveau marché. » L'entreprise revendique pour son premier d'exercice un chiffre d'affaires entre 350.000 et 400.000 € en 2017. P.-Y.R
- Investissements et chiffre d’affaires en hausse dans les PME de Bourgogne – Franche-Comté.
Réalisé par l'Ordre des experts-comptables de Bourgogne – Franche-Comté, le baromètre Image PME fait ressortir, pour le 3ème Trimestre 2017, une hausse du chiffre d’affaires significative pour l’industrie manufacturière (+3,5%) et le commerce (+2,8%). Ce sont les petites et moyennes entreprises du Territoire de Belfort et de Saône-et-Loire qui enregistrent la plus forte hausse avec respectivement +4,1% et +3,4%. Et celles de Haute-Saône et du Jura qui affichent une diminution (moins 0,1% et moins 0,7%) .
Les investissements redeviennent dynamiques, plus qu’au plan national avec une moyenne de + 8% au 3ème trimestre 2017, hausse à modérer toutefois car la comparaison porte avec les résultats des 2e et 3e trimestres 2016 qui avaient été particulièrement moroses. Observés à l'échelle d'une année, les investissements croissent en moyenne de 4,9%. C.P.