ECO)BREF. Les députés bourguignons face aux entrepreneurs des travaux publics. L’Alsacien Velcorex va entrer en Bourse. La Cité de la gastronomie de Dijon avance. En Champagne, une vendange 2017 moins abondante. Dans la Marne, du biométhane dans le réseau GRTgaz. Le fabricant de papier-toilette Lotus en Alsace change de nom. La grande école du Numérique prend pied en Bourgogne Franche-Comté.
- Les députés bourguignons face aux entrepreneurs des travaux publics.

Faut-il y voir un désintérêt, ou une méconnaissance du secteur des travaux publics ? Seulement six des quinze députés de Bourgogne ont répondu vendredi 15 septembre à Beaune, à l’invitation de la fédération régionale des travaux publics qui leur proposait d’écouter les attentes de la profession, commenter les annonces du Président de la République en matière d’infrastructures et faire un tour d’horizon des projets locaux.
Alors que la plupart sont de tous jeunes parlementaires (les représentants de la région Bourgogne ont été renouvelés à 80%), Vincent Martin, président de la FRTP, veut démarrer sur de bonnes bases : un échange régulier avec les parlementaires sur les réalités du terrain.
Si le moral des entrepreneurs qui revient au beau fixe ne se traduit pas encore dans les carnets de commande (+ 0,3% les 5 premiers mois de 2017), le projet de conseil d’orientation des infrastructures de transport du gouvernement est le bienvenu. Ce document doit lister les projets prioritaires sur cinq ans, qu’ils soient routiers ou ferrés et identifier leur financement.
Les entrepreneurs se disent lassés de voir dormir des crédits réservés à des projets d’investissement qui tardent à passer à la phase chantier. « Les réaffecter à d’autres projets plus murs donnerait de l’activité aux entreprises qui ont vu leurs effectifs s’éroder ces dernières années et permettrait de remettre à niveau les routes ou encore les canalisations d’eau potable en mauvais état ». Et de citer les enveloppes de l’Europe et de l’Etat (DETR, dotation d’équipement des territoires ruraux) qui ne sont pas entièrement utilisées faute de projets.
Les députés qui ont répondu à l’invitation n’ont pas contredit le représentant des entrepreneurs. Tous issus de La République En Marche : Yolaine de Courson, Fadila Khattabi, Didier Paris, Didier Martin (Côte-d’Or) et Rémy Rebeyrotte (Saône-et-Loire) à l’exception d’André Villiers, élu Les Républicains dans la mouvance Les Constructifs (*), les députés se sont dits attentifs à la qualité des infrastructures comme facteur d’attractivité d’une région.
Les entrepreneurs les ont sensibilisés en particulier à donner suffisamment de moyens à l’Agence de financement des infrastructures et transport (AFITF) dans la loi de finances 2018. Cet établissement public tire ses recettes des redevances domaniales, des amendes radar et de la taxe d’aménagement du territoire.
Des projets restent en suspens, ont convenu les députés, comme la liaison Troyes-Auxerre-Bourges, la déviation Sud d’Auxerre ou le plus modeste parking de la gare de Beaune. La Bourgogne ne semble pas si mal lotie si l’on constate le taux d’exécution de 48,3% di contrat de plan Etat-région 2015-2020, a rappelé Didier Paris. C.P.
(*) Les parlementaires Les républicains qui ont décidé de ne pas s’opposer systématiquement aux projets de lois de la majorité gouvernementale.
- Le groupe textile familial alsacien Velcorex va entrer en Bourse début 2018.

Le groupe textile basé à Mulhouse (Haut-Rhin) entre sur le marché Euronext Paris dans le 2ème quinzaine de janvier afin de lever 5 à 10 millions d’€ dans un premier temps.
Présidé et propriété de Pierre Schmitt, Velcorex Matières Françaises regroupe quatre PME dans le Haut-Rhin qui emploient 130 salariés, pour un chiffre d'affaires prévisionnel de 30 millions d’€ en 2017 et de 37 millions l'an prochain.
La fabrique de tissus en velours " Velcorex since 1828 " - en référence à sa date de création - est la plus ancienne et la plus importante du groupe avec près de la moitié des effectifs et du chiffre d'affaires.
Les entreprises Philéa et Tissage des Chaumes fabriquent des produits haut de gamme en soie pour les grandes marques de prêt-à-porter féminin et le luxe ; Emanuel Lang, des tissus pour chemises homme.
La Bourse doit financer en priorité deux développements: la distribution en direct (création en 2018 d'un site de vente en ligne et d'un réseau de boutiques en nom propre) et des investissements pour travailler des matières naturelles et locales, comme le chanvre et l'ortie. M.N.
- La Cité de la gastronomie de Dijon avance.

C’était le sens de la conférence de presse tenue hier 18 septembre. Tandis qu’Eiffage, le concepteur et réalisateur de la Cité de la gastronomie de Dijon a démarré le désamiantage et les démolitions des bâtiments de l’ancien hôpital de Dijon, le comité d’orientation stratégique - un groupe de spécialistes et de représentants d’entreprises - s’occupe du contenu. A savoir, ce que les visiteurs pourront voir en ces lieux sensés illustrer le repas gastronomique des Français classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
Il y aura une exposition permanente, a détaillé François Aulas de l’agence de scénographie Abaque, qui illustrera le repas français sous ses aspects historiques, sociologiques, artistiques, culinaires, etc. « Ce ne sera pas un musée, mais un lieu interactif avec des ambiances sensorielles ». Parallèlement, des expositions temporaires - pourquoi en coproduction avec les trois autres cités de la gastronomie de Lyon, Rungis et Tours - s’intéresseront à certains composants du repas, probablement la pâtisserie pour commencer.
Le comité d’orientation stratégique que président Eric Pras, chef étoilé du restaurant Lameloise (Saône-et-Loire) et Jocelyne Pérard, ancienne présidente de l’Université de Bourgogne et responsable de la chaire Unesco Culture et Tradition du vin, veut aussi s’intéresser à l’alimentation de demain et donner toute sa place aux start-up du pôle de compétitivité Vitagora et de la FoodTech (utilisation du numérique dans l’alimentation). Levée de rideau fin 2019. C.P.
- Premier contrat d’injection de biométhane dans le réseau GRTgaz dans le Grand Est.
En construction pour une mise en service en septembre 2018, l’unité de méthanisation de La Monte Blanche à Fère Champenoise (Marne) va être reliée au réseau de GRTgaz. Ce qui signifie que ce gaz dit vert va être injecté dans le réseau national de gaz naturel. Il s’agit du premier contrat d’injection de biométhane dans le réseau GRTgaz dans le Grand Est.
Dimensionné pour produire annuellement près de 13 millions de kilowattheures/an de biométhane issus de 10.000 tonnes de déchets de l’industrie agroalimentaire locale et de cultures intermédiaires à vocation énergétique (phacélie, pois fourrager, seigle, trèfle etc. spécialement cultivés entre deux cultures). L’investissement s’élève à 5,4 millions d’€, subventionné par l’Ademe à hauteur de 17,5%.
Un recensement chiffre à 47, le nombre projets de méthanisation en construction ou en études avancées dans le Grand-Est qui produiront de près de 1 milliard de kWh à l’horizon 2020 (l’équivalent de la consommation de près de 100 000 logements). Sur ces 47 projets, 12 prévoient un raccordement sur le réseau de transport de GRTgaz, pour un total de 450 millions de kWh /an soit la moitié du potentiel total. C.P.
- En Champagne, la vendange 2017 est moins abondante.

La fin des vendanges approchent dans le vignoble de champagne et un premier bilan fait état d’une récolte en baisse. Plusieurs facteurs météorologiques y contribuent : des gelées de printemps avec la perte de 23% des bourgeons sur l’ensemble du terroir, des orages de grêle en août, enfin des pluies au début des vendanges (qui ont commencé le 4 septembre) engendrant des foyers de botrytis qui obligent les vignerons à procéder à un tri rigoureux des grappes, précise le Comité Champagne dans un communiqué du 15 septembre 2017.
Conséquence : le rendement autorisé de 10.300 kg/ha, décidé par les vignerons et les maisons de Champagne fin juillet, ne devrait pas être atteint dans tous les secteurs du terroir. Les professionnels auront recours à la réserve pour satisfaire une demande croissante, chiffrée pou le 1er semestre de l’année, +2,9%, tirée principalement par l’export (+ 9%) et en particulier la zone hors Europe, qui croît de 17,9%.
Concernant la qualité, l’interprofession dit attendre la dégustation des premiers vins clairs pour se prononcer. Elle constate cependant une acidité satisfaisante, avec un degré moyen qui dépasse souvent 10%. C.P.
- Le fabricant de papier-toilette Lotus en Alsace change de nom.
L'usine SCA de Kunheim (Haut-Rhin) change de nom et se rebaptise Essity. Pour le fabricant de papiers sanitaires et domestiques, c'est le résultat de la scission de son actionnaire, le groupe suédois SCA, en deux entités : la branche produits forestiers qui reste SCA et le pôle hygiène-santé qui devient Essity. Celui-ci a représenté 86 % du chiffre d'affaires du groupe en 2016 situé à 12,4 milliards d’€.
L'usine de Kunheim emploie 480 salariés. Elle est connue comme le berceau de la marque Lotus, sous laquelle ses produits continuent d'être commercialisés. Elle abrite un centre de recherche-développement.
Elle a changé plusieurs fois de mains, au gré des ventes-rachats entre géants papetiers mondiaux, dont la dernière fois en 2012 en passant de l'américain Georgia Pacific à SCA. M.N.
- Bourgogne-Franche-Comté : première promotion de la « Grande Ecole du Numérique ».
Montée en partenariat avec différents acteurs régionaux de la filière numérique, la formation « Développeur de solutions mobiles pour objets connectés », labélisée Grande Ecole du Numérique, a débuté ce lundi 18 septembre à Numerica, société d'économie mixte implantée à Montbéliard (Doubs). Cette première promotion, composée de 19 stagiaires, effectuera 6 mois de formation et 2 mois de stage en entreprise.
La formation, financée par la région Bourgogne Franche-Comté, s’adresse aux demandeurs d’emplois, aux femmes et aux jeunes sortis du système scolaire de façon prématurée. Elle est dispensée par des professionnels, issus de sociétés privées locales, et par des enseignants de l’Université (départements UFR STGI et IUT de Belfort Montbéliard). A son terme, les stagiaires pourront évoluer en tant que développeur de logiciels, de sites internet ou de sites e-commerce.
Lancée en septembre 2015 par la présidence de la République, la Grande École du Numérique regroupe plus de 400 formations sur l’ensemble du territoire. Elle poursuit l’objectif de former 10.000 apprenants d’ici 2017. A ce jour, pas moins de 50.000 postes seraient non pourvus dans le secteur du numérique et plus, de 190 000 postes devraient être créés en plus d’ici à 2022 (source : DARES, 2015). D.H.
En savoir plus : 03 81 31 26 80 et https://www.grandeecolenumerique.fr