L’entreprise spécialisée dans les essais industriels et la métrologie a créé de nouveaux services et applications dans le domaine digital pour faciliter les opérations de contrôles de ses clients. Par cette stratégie, Mecasem basée à Ostwald près de Strasbourg, compte accélérer sa croissance et devenir une ETI.


Engagée dans une démarche « Industrie du Futur » depuis 2017, Mecasem à Ostwald (Bas-Rhin) ne cesse depuis de digitaliser ses services dans la métrologie et les essais industriels. Un département uniquement consacré à l’innovation de 6 salariés et baptisé « Digital Connection », a pour mission de produire de nouveaux services dans tous les pôles d’expertise du groupe (essais, métrologie, énergie).
En 2018, ce fut un extranet qui ouvre à ses clients un accès sécurisé et rapide aux résultats de leurs essais. « Nous avons créé des espaces clients dans la même démarche qu’un laboratoire d’analyse médicale. Nos résultats sont tout aussi confidentiels », explique Stéphanie Chevalier, la directrice générale.


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Puis ce fut une application dédiée au contrôle des soudures. « L’objectif est de se placer de plus en plus en amont dans le contrôle pour que nos clients gagnent du temps dans la traçabilité des résultats et pour qu’ils puissent anticiper l’évolution des cahiers des charges », ajoute la dirigeante.
Le groupe bas-rhinois ne s’est pas arrêté là. Il investit maintenant le domaine des objets connectés avec une application de géolocalisation des instruments de mesure. Un capteur RFID fixé sur l’instrument permet de le localiser et de transmettre des informations déterminantes : s’il est utilisé, étalonné, s’il a subi des variations de température, etc. Ce nouveau service cible des PME d’une centaine de salariés qui ont, pour celles qui sont certifiées, plus de 2.000 instruments de mesure, sur un site ou sur plusieurs ateliers.


Un nouveau service pour la métrologie d’ici la fin de l’année

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La digitalisation des services est destinée à accéler la transmission des résultats des contrôles et à sécuriser les données. © Julie Giorgi.

Développée avec la start-up strasbourgeoise Strataggem, cette nouvelle application baptisée IFI (I Found It), devrait être commercialisée d’ici à la fin de l’année sous forme d’abonnements mensuels. « Certains de nos clients attendent déjà ce service avec impatience », affirme Stéphanie Chevalier. Les clients de l’entreprise appartiennent à divers secteurs industriels : transports aéronautiques, ferroviaires, automobile, énergies, BTP, chimie, industrie pharmaceutique, agroalimentaire…

 
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L’an dernier, Mecasem s’est également dotée d’un laboratoire spécialisé dans la fabrication additive (impression 3D). Ce laboratoire propose différentes prestations : conseils, création CAO, production des prototypes, et bien sûr essais et contrôles des pièces 3D. « Notre objectif est de devenir un laboratoire certifié indépendant. Pour l’instant, la certification pour le contrôle de ces pièces issues de la fabrication additive n’existe pas encore », précise la directrice générale.
Forte de cette nouvelle politique d’innovation, l’entreprise alsacienne a renoué avec une croissance dynamique. Aujourd’hui, elle emploie 110 salariés et réalise un chiffre d’affaires de 11 millions d’€. Elle vise désormais une croissance de 10% par an. « Mon ambition est de transformer Mecasem en ETI », prévient Stéphanie Chevalier. Aujourd’hui, la société possède sept sites en France (Valenciennes, Nantes, Bordeaux, Lyon, Marnaz, Besançon, Ostwald) et une filiale en Allemagne à Dillingen.
Le groupe souhaite se développer davantage à l’étranger : d’abord en Allemagne qui représente déjà plus de 10% du chiffre d’affaires, en Suisse, en Belgique et ensuite en Italie.

Qui est Stéphanie Chevalier ?

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© Julie Giorgi
Diplômée d’un BTS en commerce international à Strasbourg, Stéphanie Chevalier démarre sa carrière dans la distribution, au service achat et à la gestion de magasins. Puis elle obtient une maîtrise vente et marketing par l’intermédiaire du Cnam.
En 1998, elle intègre Mecasem, entreprise qu’avait créé son père, Marc Meyer, en 1980. D’abord au service marketing, puis à la direction commerciale et à la direction des ressources humaines, elle prend la direction générale avec sa sœur, Sophie Meyer, lorsque leur père part à la retraite en 2017.

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