Le trafic pique du nez de 71% à Bâle-Mulhouse. Dédié à Carrefour, le site de FM Logistic, dans l’Yonne, ferme. Menicon Pharma investit plus de 5 millions d'€ près de Strasbourg. Besançon Metropole rajeunit les installations de méthanisation de la station d’épuration de Port Douvot. L’Université de Bourgogne agrandit son datacenter. Strasbourg fait rouler 49 bus à l’électrique. La liaison à grand gabarit à l’enquête publique sur la Seine à Nogent.


• Le trafic pique du nez de 71 % à Bâle-Mulhouse


La chute de trafic était annoncée à EuroAirport de Bâle-Mulhouse pour 2020, année de Covid-19. Elle est confirmée. La plate-forme franco-germano-suisse a subi une baisse de 71 % de sa fréquentation en 2020, soit un total de 2,6 millions de passagers très éloigné du record à plus de 9 millions de 2019. Le score de l’an dernier la ramène au niveau de 2003 lorsqu’elle avait subi le double choc de l’après-11 Septembre 2001 et de la déconfiture de Swissair/Croissair, la compagnie pilier d’alors.
L’aéroport ne se hasarde pas à des prévisions précises pour cette année, il prépare trois scénarios, entre 3 et 5 millions de passagers.
En conséquence de l’évolution du trafic, son chiffre d’affaires a baissé de moitié en 2020 pour se ramener à 80 millions d’€ et son résultat net s’affichera en perte, de l’ordre de 20 millions. L’EuroAirport a consommé l’an dernier 30 millions d’€ de trésorerie.
« Nous disposons des liquidités suffisantes pour passer le cap de 2021 », déclare le directeur Matthias Suhr. Mais le programme d’investissement en pâtit. Il est freiné, voire arrêté dans certains cas comme l’abandon de l’extension de l’aérogare pensée pour des hypothèses de plus de 12 millions de passagers annuels.
Les conséquences potentielles sur l’emploi sont scrutées de près, or elles restent limitées pour l’instant. L’aéroport lui-même indique ne pas avoir de plan social à l’ordre du jour « pour l’instant » et sur l’ensemble de la plate-forme, les effectifs n’ont baissé que 500 unités, à 6.000 employés contre 6.500 en 2019.
Le point de résistance vient du fret, il a légèrement progressé, de 2,3 % au total (108.500 tonnes) et de 4,7 % pour le seul aérien (64.450 tonnes) aérien, grâce au dynamisme maintenu de son activité-phare, l’expédition de produits pharmaceutiques. M.N.

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• FM Logistic ferme son site de Savigny-sur-Clairis, dans l’Yonne, en raison du départ de Carrefour, son unique client

 

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Cet entrepôt géant avait été construit en 2016 par FM Logistic pour approvisionner un millier de magasins Carrefour d'Ile-de-France, Bourgogne-Franche-Comté et Rhône-Alpes. © Traces Ecrites

 

Entièrement consacrée à la logistique de produits à faible rotation : épicerie sucrée et salée, alcools, vins, produits d’hygiène et de droguerie, cette plateforme de 57.000 m2 qui travaille uniquement pour Carrefour pour approvisionner un millier de magasins des régions Ile-de-France, Bourgogne-Franche-Comté et Rhône-Alpes, va fermer. La raison : l’enseigne de la grande distribution, qui n’est pas très en forme, réorganise sa chaîne logistique en se recentrant sur certains sites pour réduire ses coûts.
Mise en service au premier trimestre 2017, la plateforme de Savigny-sur-Clairis emploie 230 personnes, principalement des caristes et de préparateurs de commandes. Idéalement située en bordure des autoroutes A6 et A19, elle s’étire sur 500 mètres, intègre 115 mètres de profondeur, dispose de 10 cellules et s’étale sur 60.000 m2, dont 57.000 m2 d’entrepôts. Elle est dite « traversante », c'est-à-dire que les livraisons arrivent d’un côté et les expéditions se font de l’autre, grâce à un alignement de 115 quais. Le coût global de réalisation s’est élevé à une quarantaine de millions d’€. D.H.

 

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• Menicon Pharma s’étend deux fois près de Strasbourg

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Esquisse du futur entrepôt de Menicon à Eschau, la commune voisine de son unité de production, où une ligne de remplissage aseptique sera opérationnelle l’été prochain. © KS/ agence Franc


Le groupe japonais Menicon, fabricant de lentilles de contact, donne un coup d’accélérateur à son unité de production européenne située depuis près de vingt ans à Illkirch à côté de Strasbourg (Bas-Rhin). L’été prochain, le site mettra en service une ligne de remplissage aseptique, qu’il espère doubler d’une ligne d’emballage de forte cadence, en attente de confirmation par la maison-mère.
Le développement comprend également un volet logistique. Menicon Pharma s’installera à l’automne prochain dans un nouvel entrepôt de 4.400 m2 à Eschau, la commune voisine d’Illkirch (3.300 m2 de stockage, complétés de bureaux et d’une mezzanine), en remplacement de l’infrastructure actuelle au port de Strasbourg.
Le nouvel espace, qui entreposera des produits en température dirigée, représente un investissement de 5,5 millions d’€. Menicon Pharma en a confié la réalisation à l’alsacien KS groupe, dont la société foncière Arefim GE développe l’entrepôt et le mettra à disposition du fabricant, par un bail de neuf ans. M.N.


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• Besançon Metropole rajeunit les installations de méthanisation de la station d’épuration de Port Douvot

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La station d'épuration de Port Douvot à Besançon produisait du biométhane depuis 40 ans ; les installations sont remplacées par de nouvelles, en service depuis quelques jours. © Eric Châtelain


Le Grand Besançon a inauguré le 3 février les nouvelles installations de méthanisation de la station d’épuration de Port Douvot. Implantées, pour les toutes premières, il y a 40 ans, elles sont modernisées moyennant un investissement de 10 millions d’€ hors taxes. Les 9.000 megawatteurs de biométhane qu’elles sont désormais capables de produire par fermentation des boues des eaux usées, pendant une vingtaine jours, dans deux cuves de 3.000 mètres cubes chacune, est réinjecté dans le réseau de distribution d’Engie, chargé de l’exploitation pendant 15 ans aux côtés de GRDF, pour la maintenance. L’opération s’est accompagnée de l’extension du réseau de 1,3 km par GRDF, permettant de desservir de nouveaux quartiers.
« Ce n’est que 0,8% de la consommation de gaz du Grand Besançon, mais l’équivalent du tiers des besoins de chauffage des bâtiments municipaux de la ville ou encore de 500 logements anciens », a précisé la présidente de Besançon Métropole, Anne Vignot, pour en montrer la dimension.
La facture a été allégée à hauteur de 40% par des financements (subventions et avances remboursables) de l'agence de l'eau Rhône-Méditerranée-Corse, la Région Bourgogne-Franche-Comté et l’Ademe.  C.P.

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•  L’Université de Bourgogne agrandit son datacenter

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Esquisse de l’extension du datacenter de l’Université de Bourgogne à Dijon, à nouveau confié à Jerlaure. © Jerlaure


L’Université de Bourgogne agrandit pour 1,5 million d’€ son datacenter réalisé en 2015. L’extension comprend deux nouvelles salles de serveurs, l’une de 110 m² équipée de 36 baies pour 600 kW IT, l’autre de 30 m² dotée de 6 baies pour accueillir notamment le nœud Renater (le réseau des étudiants, chercheurs, enseignants et personnels).
Comme l’équipement d’origine (675 m2 pour 3 millions d’€), le projet s’inscrit dans une logique de récupération d’énergie. Les datacenters sont reliés au réseau de chauffage de l’université via un échangeur, pour fournir jusqu’à 5 % des besoins de l’établissement public. Le projet confié à nouveau à l’avignonnais Jerlaure sera livré fin 2022. A.M.


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• Strasbourg fait rouler ses bus à l’électrique

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L'un des onze premiers bus électriques du constructeur espagnol Irizar, que la Compagnie des Transports Strasbourgeois fait circuler depuis janvier. © CTS


L’agglomération de Strasbourg engage la conversion de ses bus urbains du diesel vers l’électrique. La Compagnie des Transports Strasbourgeois (CTS) met en service 49 véhicules tractés par cette énergie « propre » dans le courant de ce semestre, dont 10 premiers roulent depuis le 11 janvier. Ils ont été acquis pour 24,4 millions d’€ auprès du constructeur espagnol Irizar, qui a déjà équipé en électrique en France les réseaux d’Amiens, Aix-en-Provence, Bayonne, Orléans et Marseille.
Les nouveaux bus strasbourgeois, circulant sur trois lignes et partiellement sur une quatrième, en remplaceront 42 au diesel. La proportion de véhicules électriques dans la flotte de la CTS approche ainsi déjà les 25 %. L’Eurométropole de Strasbourg s’est fixé l’objectif de retirer les derniers bus au diesel fin 2024 ou début 2025. M.N.

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La liaison à grand gabarit à l’enquête publique sur la Seine à Nogent

Serpent de mer des infrastructures de transport alternatives à la route, la mise à grand gabarit fluvial du tronçon de 28 km entre Nogent-sur-Seine (Aube) et Bray-sur-Seine (Seine-et-Marne) franchit une étape significative : elle clôture son enquête publique ce 18 février.
Des engagements récents de cofinancements permettent d’envisager sérieusement la réalisation dans un horizon de moyen terme, de 2028 à 2032. Cette portion de liaison sur la Seine représente un investissement évalué à 343 millions d’€.
Elle permettra au port de Nogent-sur-Seine d’accueillir des péniches de 2.500 tonnes, quatre fois la capacité actuelle. Les travaux comprendront la création d’un nouveau canal de 9,2 km entre Villiers-sur-Seine et Nogent-sur-Seine, la reconfiguration du lit du fleuve sur le reste de la section et la création de deux écluses. M.N.

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