SNCTP investit 2 millions d’€ pour doper son activité bâtiment. La cristallerie lorraine Baccarat suspend ses livraisons vers la Russie. Les écoles d’ingénieurs ESTP et Eséo définitivement installées sur le campus de Dijon. Une Indication Géographique pour les poteries d'Alsace Soufflenheim/Betschdorf. Les papetiers Wepa et Lucart recrutent 50 profils pour accompagner leur croissance.



• SNCTP investit 2 millions d’€ pour doper son activité bâtiment


« Nous étions comme le cordonnier, le plus mal chaussé », déclare Xavier Lugand, directeur de l’entreprise de gros œuvre SNCTP à Dijon. Désormais, ses activités sont hébergées dans des bâtiments, « vitrines du savoir-faire » de la branche bâtiment de la filiale depuis 2014 du groupe Roger Martin (1.700 salariés, chiffre d’affaires de 350 millions d’€), qui développe deux autres activités : le génie civil et canalisations-réseaux. Début mars, ont été inaugurés la rénovation thermique du siège dans la zone d’activité Cap Nord à Dijon et une extension des bureaux de 900 m2 à la place de vieux bungalow, sous la signature des architectes dijonnais d'Art&Fact. L’investissement s’élève à 2 millions d’€ avec l’acquisition de 60 bungalows pour les chantiers, dotés d'une isolation renforcée, d'armoires séchantes pour les tenues et d'une climatisation.
Voilà l’entreprise parée pour suivre la nouvelle feuille de route donnée par Vincent Martin, PDG du groupe, sur un périmètre régional d’environ 250 km qui s’appuie sur des établissements ou agences à Besançon, Troyes, Chaumont et Lyon. La base de travail est solide. Depuis 2015, le chiffre d’affaires est passé de 35 millions d’€ à 65,8 millions l’an dernier, ce qui représente une croissance de 10% par an. A lui seul, le département bâtiment qui emploie 65 des 350 collaborateurs  de SNCTP réalise 22 millions d’€, en hausse de 80% ces deux dernières années.
La feuille de route s’est accompagnée d’une réorganisation autour de trois pôles par spécialisation de produits avec différents modes opérationnels, du gros œuvre seul à la conception-réalisation : les ouvrages fonctionnels et industriels (restructuration lourde d’équipements publics, notamment de lycées), habitat (logements neufs, réhabilitation de logements en site occupé,) et  maintenance. C’est Jean-Louis Mennetrier qui est chargé de cette mise en œuvre comme nouveau directeur du département bâtiment depuis le milieu de 2020. Au programme dans l’immédiat, l’embauche de 15 personnes, des compagnons de chantiers à l’encadrement. L’un de ses plus importants actuels consiste à construire un immeuble jumelé à un hôtel, « Helios Park » sur le parc d’activité Valmy à Dijon pour le promoteur bisontin JPR Invest. C.P.

 

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• La cristallerie lorraine Baccarat suspend ses livraisons vers la Russie

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La cristallerie Baccarat commercialise ses produits dans six points de vente à Moscou. @ Laurent Parrault


Baccarat a annoncé le 8 mars suspendre temporairement les livraisons à ses magasins partenaires en Russie. Cette décision du groupe qui emploie 500 personnes dans sa cristallerie de Baccarat (Meurthe-et-Moselle), fait suite aux restrictions commerciales décrétées par l’Union européenne en raison de la guerre en Ukraine. « Baccarat est profondément préoccupé et attristé par la situation tragique qui se déroule en Ukraine. Nos pensées vont à tous ceux qui souffrent », indique le groupe dans un post sur le réseau social LinkedIn.
Baccarat compte actuellement six points de vente à Moscou. Afin de répondre à l’urgence humanitaire, la maison lorraine a décidé de soutenir les efforts de secours en faisant don de 150.000€ au Haut-commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR). Le groupe (1.000 personnes) est détenu depuis avril 2021 par cinq fonds internationaux (Tor Investment Management, Sammasan Capital, Dolphin Capital, CEOF Holdings et Corbin Opportunity), suite après au défaut de paiement de son ancien propriétaire, une filiale du chinois Fortune Fountain Capital. P.B.

 

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• Les écoles d’ingénieurs ESTP et ESEO définitivement installée sur le campus de Dijon

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Le bâtiment « connecté, intelligent et sobre sur le plan énergétique » des écoles d’ingénieurs ESTP et Eséo est signé Architecture Studio et a été bâti par C3B (groupe Vinci). © Antoine Duhamel

 

Deux écoles d’ingénieurs sous le même toit : cette caractéristique n’est pas la seule du « Campus métropolitain » inauguré le 8 mars dernier à Dijon et qu’a fait construire pour elles la Splaad (Société publique locale d’aménagement de l’agglomération dijonnaise) et financé, Dijon Métropole et la Région Bourgogne-Franche-Comté pour 25 millions d’€.
L’Ecole Spéciale des Travaux Publics (ESTP) et l’Ecole supérieure en informatique et en électronique (Eséo) qui ont toutes les deux démarré leurs curus dans des locaux provisoires respectivement aux rentrées 2019 et 2020 avant de rejoindre le campus universitaire, ont en commun une option Smart city. Celle-ci trouve son origine dans le projet «  OnDijon, métropole connectée et durable » qui consiste à gérer numériquement les équipements urbains (feux de circulation, éclairage public, caméras…) pour les rendre plus adaptés à l’usage qu’en font les habitants.
Des espaces mutualisés ont pour vocation de mettre en place des programmes collaboratifs entre les deux écoles. Par l'intégration de multiples capteurs pour piloter sa performance environnementale (chauffage, renouvellement automatique de l’air, capteurs de CO2 etc.), le bâtiment de 10.300 m² doit servir de support pédagogique aux élèves.
L’ESTP délivre un diplôme d’ingénieurs en travaux publics identique à celui de sa maison-mère à Cachan (Val de Marne) en dehors de la spécialité « smart city ». Eséo prépare à un diplôme généraliste des nouvelles technologies, via une prépa Technologies et International dès le Bac ou en cycle ingénieur à Bac+2, avec deux autres options possibles, l’e-santé et l’industrie 4.0. C.P.



Salon Industrie Dijon

 
• Une Indication Géograhique pour les poteries d'Alsace Soufflenheim/Betschdorf

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La décoration à la main d’une poterie d’Alsace est suivie de deux cuissons, la dernière pour l’émaillage. © Association des potiers d'Alsace du nord

 

Les poteries d'Alsace Soufflenheim/Betschdorf bénéficient désormais d’une parade contre les contrefaçons. L'Institut national de la propriété industrielle (INPI) vient de leur accorder une Indication Géograhique (IG). Pour la revendiquer, le fabricant doit être implanté sur l’une des 97 communes identifiées dans le nord du département du Bas-Rhin autour des villages d’origine de ces poteries, Soufflenheim et Betschdorf.
L’IG concerne aussi une méthode de fabrication : les poteries en terre vernissée sont fabriquées en argile façonné dans des moules par pressage et décorées à la main ou gravées avec une première cuisson avant émaillage. Douze fabricants de ces poteries culinaires et maintenant de décoration pourront arborer ce label d’authentification. Ils emploient environ 80 salariés et produisent 600.000 pièces par an. C.P.

 

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• Les papetiers Wepa et Lucart recrutent 50 profils pour accompagner leur croissance

Lucart
Lucart propose 27 postes en contrat à durée déterminée à partir d’avril à Laval-sur-Vologne (Vosges). © Lucart


Deux papetiers implantés dans le Grand Est recrutent une cinquantaine de profils en vue d’accompagner leur croissance dans le secteur de l’hygiène (essuie-mains, mouchoirs, papiers-toilettes, etc.).
L’allemand Wepa a annoncé le 2 mars son intention de relocaliser dans son usine de Torvilliers (Aube) la fabrication de gros rouleaux d’essuie-tout jusqu’à présent confiée à ses sites polonais et italien. L’investissement de 8 millions d’€ devrait générer 24 nouveaux emplois dans les douze mois suivant la mise en service de la nouvelle ligne en juillet 2022. « La croissance du marché des big rolls en France et au Benelux nous a conduit naturellement à nous poser la question de la pertinence de maintenir un approvisionnement éloigné de plus de 1.000 km », pointe François Roposte, le directeur du site de près de 300 salariés.
Pour sa part, Lucart propose 27 postes en contrat à durée déterminée (CDD) à partir d’avril sur son site de Laval-sur-Vologne (Vosges). Le groupe italien propose également 6 postes en apprentissage. « Avec les perspectives du plan d’investissement de 80 millions d’€ annoncé en octobre dernier, Lucart prévoit de recruter de nouveaux profils et pourrait pérenniser des CDD », indique le groupe. Ces trois dernières années, 56 nouveaux salariés auraient ainsi été recrutés, portant l’effectif à 315 personnes. P.B.

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