Le Doubs Horloger, 4ème parc naturel régional de Bourgogne-Franche-Comté.Stellantis Sochaux fait une croix provisoire sur la nuit et les intérimaires. Saint-Gobain PAM Canalisation investit 10 millions d’€ pour abaisser son bilan carbone. Minot et Associés s’implante à Lyon. Jet Aviation redécolle à Bâle-Mulhouse.
• Naissance du Parc Naturel Régional du Doubs Horloger, le 4ème de Bourgogne-Franche-Comté
Un 4ème parc naturel régional en Bourgogne-Franche-Comté ! Et sa singularité est d’être transfrontalier. Le décret de la création du Parc Naturel Régional du Doubs Horloger vient d’être publié au Journal Officiel du 5 septembre. Il regroupe 94 communes où vivent 60.000 habitants et couvre 103.918 hectares (dont 40.000 ha de forêt), à l’est du département du Doubs.
Situé dans une région karstique de moyenne montagne, il a une biodiversité exceptionnelle en raison de la diversité de ses paysages : milieux ouverts de pâturages, forestiers, humides et aquatiques, rocheux. Ses sites les plus remarquables sont bien connus des randonneurs, le Saut du Doubs et le cirque de Consolation. Mais l’enjeu n’est pas que touristique. Sa charte, en cours d’élaboration, veillera à maîtriser son développement urbanistique et préserver l’activité agricole et artisanale, dont les fers de lance se nomment saucisse de Morteau, Comté et Morbier, et bien sûr l’horlogerie.
La naissance du du Parc Naturel Régional du Doubs Horloger est « l’aboutissement d’un exigeant et minutieux travail de plus de 15 ans, mené de concert entre le Pays horloger et la Région », commente Marie-Guite Dufay, présidente du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté. Et une avancée de plus après l’inscription en décembre 2020, au patrimoine culturel immatériel de l’humanité des savoir-faire en mécanique horlogère et mécanique d’art franco-suisse. Du fait de sa situation géographique, ses futurs animateurs comptent concrétiser une coopération avec la Suisse. C.P.
• Pour gérer la pénurie de composants, Stellantis Sochaux fait une croix provisoire sur la nuit et les intérimaires

Confrontée depuis le début de l’année aux pénuries de semi-conducteurs, l’usine Stellantis (ex-PSA) de Sochaux (Doubs) se résout à trancher dans le vif. Depuis vendredi dernier, elle a suspendu son équipe de nuit, sans annoncer de date pour sa remise en fonction : « jusqu’au retour à une meilleure situation en termes d’approvisionnement », se borne à indiquer la direction. Cette décision n’est pas neutre sur le plan de l’emploi, puisqu’elle entraînera la non-reconduction des contrats de 600 à 650 intérimaires dans les prochaines semaines. Il ne restera alors pratiquement aucun effectif temporaire sur le site qui compte 6.700 salariés permanents. Parmi ceux-ci, environ 600 concernés par le travail de nuit devront trouver un reclassement en journée, dès que possible.
Mais il s’agissait sans doute de la mesure la plus réaliste, plutôt que de continuer à accumuler les annulations de séance de dernière minute dans les différentes tournées du montage. Stellantis Sochaux fait partie les usines les plus touchées par le défaut d’approvisionnements depuis l’Asie. Ayant évalué que, de fait, la production de l’usine tournait ces derniers mois aux deux-tiers de sa capacité, la direction a mis entre parenthèses le tiers de production qui se réalisait la nuit depuis la reconstitution de cette équipe il y a un an au sortir de la première vague de Covid.
Jusqu’à nouvel ordre, la cadence journalière passera ainsi à 800 véhicules, Peugeot 3008 et 5008 pour l’essentiel. M.N.
• Saint-Gobain PAM Canalisation investit 10 millions d’€ pour abaisser le bilan carbone de ses tuyaux en fonte

Les tuyaux en fonte de Saint-Gobain PAM Canalisation abaissent leur bilan carbone à la faveur d’un investissement de 10 millions d’€ à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle). L’entreprise a annoncé le 2 septembre se doter d’un four électrique sur son site « historique » qui est également le siège du groupe (4.000 salariés, 1 milliard d’€ de chiffre d’affaires). Le nouvel outil industriel dont la mise en service est attendue au deuxième trimestre 2022, pourra produire jusqu’à 120.000 tonnes de fonte par an. Il viendra compléter le haut-fourneau existant d’une capacité annuelle de 300.000 tonnes. L’investissement permettra de gagner jusqu’à 10% d’émissions de CO2 par tonne de fonte produire en Europe.
La valeur ajoutée du four électrique se mesure également à l’aune de sa souplesse d’exploitation. « Le four autorise des arrêts et redémarrages fréquents, contrairement au haut-fourneau. Cette flexibilité constitue un atout majeur dans le contexte actuel de relance de l’économie », se félicite Jérôme Lionet, le nouveau directeur général de Saint-Gobain PAM Canalisation. A noter que le four électrique sera majoritairement alimenté par les résidus de première fusion du site (rebus, jets de coulées, etc.) et ne consommera pas d’eau pour son refroidissement. En France, Saint-Gobain PAM Canalisation emploie 2.000 salariés, essentiellement dans le Grand-Est. P.B.
• Le cabinet beaunois Minot et Associés s’implante à Lyon

Après Beaune, puis Paris, le cabinet spécialisé en cession de PME (entre 2 et 20 millions d’€) jette son dévolu sur la ville des gones. Minot & Associés s’implante au 27ème étage de la Tour Oxygène au cœur du quartier de Lyon-Part-Dieu. Avec son associé Florian Payet, Victor-Emmanuel Minot, le dirigeant, connaît bien la région Auvergne Rhône-Alpes qui pèse pour un tiers de ses missions sur la dernière décennie.
« Il sera plus simple pour notre clientèle de cette région de traiter les opérations à Lyon, mais aussi d’avoir un meilleur suivi de nos prescripteurs », souligne Victor-Emmanuel Minot. Parmi les dernières cessions qu’il a favorisé : la vente d’Arcos, un des leaders mondiaux de la fabrication de fumoirs à poissons à Gorrevod, dans l’Ain (5 millions d’€ de chiffre d’affaires). D.H.
• Jet Aviation redécolle à Bâle-Mulhouse

Le spécialiste des aménagements intérieurs d’avions à usage privé, Jet Aviation, a annoncé fin août l’achèvement des travaux de rénovation et agrandissement de l’un des hangars de son site à l’aéroport de Bâle-Mulhouse. Ce projet entamé en 2019 a représenté environ 10 millions d’€ d’investissements, pour la modernisation de 5.000 m2 et une extension de 3.000 m2. « Il aboutit à regrouper sous un seul toit les différentes activités : menuiserie, aménagement intérieur, travail du métal, ce qui engendre de significatifs avantages en terme d’efficacité », commente dans un communiqué Jérémie Caillet, vice-président de Jet Aviation.
Ce nouveau site regroupe 150 du millier de salariés de Jet Aviation à Bâle-Mulhouse.
Le projet traduit une relance vers l’avant de cette activité liée à l’aéronautique mise à mal par la crise sanitaire, et un rebond pour Jet Aviation qui avait enchaîné les restructurations synonymes de réduction d’emplois ces dernières années, y compris avant la Covid-19. Ce groupe américain filiale du conglomérat General Dynamics emploie au total 4 000 personnes sur 50 sites dans le monde. M.N.