I-Site : La Lorraine rit, la Bourgogne-Franche-Fomté pleure. Brigitte Ducruez-Bernard, 23 ans de partenariats publics-privés pour la mobilité. Capital Grand Est passe en phase 2 de Croissance. Kronenbourg réorganise ses trains de bière. Mathieu Aufauvre, directeur régional Bourgogne-Franche-Comté de la Banque des Territoires. Olivier Kinder, président Grand Est de la Fédération des promoteurs immobiliers.


• I-Site : La lorraine rit, la Bourgogne-Franche-Comté pleure


Alors que l’Université de Lorraine vient de voir confirmer son « label » I-Site (Initiatives Science-Innovation-Territoire-Économie) qui valorise les atouts scientifiques de la l’enseignement supérieur régional, celle de Bourgogne-Franche-Comté déplore sa perte. I-Site finance des programmes de recherche dans le cadre du Programme Investissements d’Avenir qui associe des équipes académiques de plusieurs établissments d'enseignement supérieur. Une cinquantaine de projets sont en cours en Bourgogne-Franche-Comté sur trois thématiques  :  matériaux avancés, ondes et systèmes intelligents, territoires, environnement et aliments et, santé et soins individualisés intégrés. Le principal reproche du jury réuni début juin est le manque  d’intégration des 7 établissements au sein de la communauté I-Site, ces établissements étant les campus universitaires de Dijon et Besançon, l’UTBM, AgroSup Dijon, l’ENSMM, Burgundy School of Business et ParisTech Cluny.
En dehors du coup d’arrêt de l’élan entre les équipes de recherche pluridisciplinaires, l’interruption de I-Site se traduit par un manque à gagner de 11 millions d’€ par an, la dotation annuelle de l’Etat depuis 2016. « La perte de l’I-Site signifie la disparition de leviers financiers mais aussi un risque de recul en termes de visibilité nationale et internationale », regrette la présidente du conseil régional, Marie-Guite Dufay. Car il apparaît difficile pour la région qui co-finance déjà de suppléer l’Etat.
La présidente de l’Université de Franche-Comté, Macha Woronoff, dit vouloir chercher de nouveaux financements à travers des projets européens d’Horizon Europe. « Je vais bien entendu peser de tout mon poids pour mobiliser les fonds européens sur les établissements universitaires de la Région », a commenté le député européen Christophe Grudler, élu du nord Franche-Comté, région concernée par l’une des écoles de i-Site, l’UTBM.
L'initiative Lorraine Université d'Excellence (LUE) s’est forgée sur l'ingénierie systémique pour la planète qui embrasse les thématiques des matériaux, des ressources, de l'environnement et de l’énergie, en parfaite symbiose, a constaté le jury, avec l'ensemble de la communauté académique : le CNRS, INRAe, Inria et INSERM, ainsi que le CHRU de Nancy, AgroParisTech Nancy et GeorgiaTech Lorraine. « Il va maintenant falloir installer durablement ce "moteur" au cœur de notre environnement universitaire, pour que nous restions capables pendant des années et des décennies d'insuffler les bonnes dynamiques ans nos communautés », commente Karl Tombre, vice-président de l’université lorraine. C.P.

 

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• Retour sur 23 ans de partenariats publics-privés à l’occasion du départ à la retraite de Brigitte Ducruez-Bernard, dg du Pôle Véhicule du Futur

 

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Brigitte Ducruez-Bernard en compagnie, à sa gauche des présidents anciens et actuel du Pôle Véhicule du Futur et son successeur, Bruno Grandjean (tout à gauche sur la photo) © Traces Ecrites


C’est une réunion pleine d’empathie qu’avait organisé le 6 juillet à Mulhouse, l’équipe du Pôle du Véhicule du Futur à l’occasion de celle qui fut leur directrice générale depuis la création du pôle en 2005, Brigitte Ducruez-Bernard. Tous les présidents sont venus saluer « l’énergétique défendeuse des intérêts du pôle », l’actuel président Marc Becker élu en 2019 et le tout premier en 2005 Arnold Tramaille et, entre les deux, Georges Lammoglia (2010-2013) et Denis Rezé (2013-2019).
C’est toute l’histoire du pôle Véhicule du Futur qui a défilé parallèlement à la carrière de Brigitte. Il y a 23 ans, elle avait été recrutée par le réseau de villes Rhin Sud qui s’étendait sur le sud Alsace et le nord Franche-Comté pour créer l’association Astrid qui déjà, montait des projets collaboratifs publics-privés autour de la thématique Transports terrestres. En 2005, l’appel à projet Pôles de compétitivité de l’Etat débouche sur la création du Pôle Véhicule du Futur.  Depuis, il s’est étendu à la toute la Bourgogne-Franche-Comté et au Grand Est, compte 500 adhérents, et a géré 243 projets représentant 853 millions d’€ d’investissements.
L’ingénieure en physique des matériaux à l’INSA de Lyon, « tombée dans le développement économique » dès la fin de ses études aura désormais plus de temps pour ses passe-temps favoris, les voyages, le golf et la randonnée sportive dans sa « chère » vallée de la Maurienne et, espèrent ses deux  enfants, « parfaire sa recette du gratin dauphinois
Fin juillet, elle passera la main en toute sérénité à son successeur, Bruno Grandjean, son directeur adjoint : « J’aurai de quoi écrire un livre avec tous les conseils apportés ces derniers mois », plaisante t-il avec Véronique Nardi, la responsable communication qui, comme Brigitte, a connu ces mêmes années, d’Astrid, précurseur du PVF au pôle  de compétitivité d’aujourd’hui. C.P.



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Capital Grand Est passe en phase 2 de Croissance

Capital Grand Est, la société régionale de capital-investissement, lance le cinquième fonds de son histoire entamée en 2012. Cet outil « Croissance 2 » est doté de 42 millions d’€, dans le but de renforcer les fonds propres d’une quinzaine de PME de la région à raison d’un investissement unitaire de 1 à 4 millions d’€. Ce profil équivaut à celui de son prédécesseur Alsace Croissance qui a consommé ses 50 millions d’€, à la différence principale qu’il visera l’ensemble de la nouvelle région. A quelques exceptions près comme le vosgien TSA Inox, le précédent fonds a soutenu les entreprises alsaciennes comme les piscines Waterair, Norcan, Bretzel Burgard ou Wolf Lingerie.
« En continuité également, nous visons avec Croissance 2 la prise de participation minoritaire mais de hauteur significative, de l’ordre de 30 %, avec présence dans les organes de gouvernance, dans une optique d’association forte au développement de l’entreprise pendant une durée de 4 à 6 ans », décrit François Lory, le nouveau président de Capital Grand Est.
Outre ce véhicule de capital-développement et capiutal-transmission d’entreprises matures, Capital Grand Est gère quatre autres fonds tournés aussi vers le capital-risque, l’amorçage et l’innovation, soit un total de 200 millions d’€ d’actifs. Ses apports proviennent des banques régionales, de la région, de bpiFrance, de sociétés d’assurances et d’entrepreneurs. M.N.

 

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• Kronenbourg réorganise ses trains de bière

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Les Brasseries Kronenbourg ont confié à ID Logistics le chargement de 34 trains par semaine. © Kronenbourg


Les Brasseries Kronenbourg réorganisent leur trafic ferroviaire lié à leur siège d’Obernai (Bas-Rhin), en le confiant à ID Logistics. Via sa filiale Ideo, le groupe de logistique a mis au point une prestation qui assure le chargement de 34 trains par semaine grâce à la coordination entre plusieurs entreprises ferroviaires, au moyen de wagons spécifiques.
Obernai devient ainsi un « hub » commun à plusieurs prestataires pour les expéditions de la production vers trois centres régionaux de distribution en région parisienne, à Angers et en région lyonnaise. « Cette organisation permet d’orchestrer une livraison beaucoup plus flexible, en fonction des volumes demandés par les clients », souligne ID Logistics. Ideo pilote par ailleurs la traction ferroviaire, le regroupement et l’évacuation des wagons sur site et la mise à disposition des matériels. Le tout étant coordonné au moyen d’un système d’information dédié. M.N.



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aufauvre• Mathieu Aufauvre, directeur régional Bourgogne-Franche-Comté de la Banque des Territoires

Depuis le 1er juillet, Mathieu Aufauvre a succèdé à Antoine Bréhard à la direction régionale Bourgogne-Franche-Comté de la Banque  des Territoires. Il était directeur régional adjoint de la Banque des Territoires Auvergne-Rhône-Alpes depuis le 1er janvier 2020.
Ce diplômé en développement économique (DESS) et environnement et aménagement (maîtrise), âgé de 43 ans, connaît bien à la fois les collectivités locales et le monde de l’entreprise. Avant de rejoindre la banque publique en 2019, il occupa plusieurs postes de chargé de mission en développement économique auprès de la communauté de communes de Saint-Amarin (Haut-Rhin), du préfet du Rhône puis du préfet d’Ile de France. De 2017 à 2019, il fut responsable « grands projets » au Medef national. C.P.

 

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• Olivier Kinder, président Grand Est de la Fédération des promoteurs immobiliers


La chambre régionale Grand Est de la FPI (Fédération des promoteurs immobiliers) a élu un nouveau président le 28 juin, en la personne d’Olivier Kinder. Le Strasbourgeois de 48 ans succède à Bruno Béni le dirigeant de Topaze Promotion, pour un mandat de trois ans.
Il a exercé chez plusieurs poids lourds de l’immobilier : l’aménageur Foncier Conseil aujourd’hui détenu par Nexity, le bailleur Immobilière 3F, le régional Opéra Construction puis son repreneur le groupe Icade dont il fut directeur régional de la branche promotion, efin Altarea-Cogedim. Depuis trois ans, il est directeur général du groupe régional Boulle. La FPI Grand Est compte 51 membres promoteurs d’Alsace, Lorraine et Champagne-Ardenne. M.N.

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