Infrastructures. Travailler ensemble pour mieux faire connaître la Franche-Comté grâce à la grande vitesse.

A l'unisson, élus et acteurs économiques ont déclamé cette bonne intention, vendredi 10 décembre aux 3èmes rencontres de la grande vitesse, organisées à Sochaux (Doubs) par le conseil régional de Franche-Comté. En ligne de mire, la mise en service du TGV Rhin-Rhône le 11 décembre 2011.

Tout le monde y a intérêt.

«La grande vitesse peut compenser le manque d'émulation en facilitant les possibilités de formation des étudiants à l'extérieur», affirme Christophe Borg, professeur au cancéropôle du Grand Est, qui rassemble des équipes médicales d'Alsace, de Bourgogne, de Champagne-Ardenne, de Franche-Comté et de Lorraine.

«Dole où se développe une filière hydrogène et Belfort qui travaille sur la pile à combustible, deux sources futures d'énergie, ont tout à gagner d'un rapprochement géographique», expose Dominique Perreux, dirigeant de l'entreprise MaHyTec à Dole (Jura).

«Le TGV va permettre à l'aire urbaine Belfort-Montblaird-Héricourt, d'exister en desservant un territoire de 500 000 personnes», estime par sa part Yves Ackermann, président du conseil général du Territoire de Belfort.

«Comme elle l'a fait en direction de l'aire urbaine, la Haute-Saône va améliorer ses accès routiers vers la gare de Besançon», annonce Yves Krattinger, président du conseil général de Haute-Saône.

«Nous sommes en train de construire l'espace Besançon Centre Franche-Comté pour rassembler toutes les collectivités territoriales concernées par la gare TGV de Besançon», renchérit Jean-Louis Fousseret, président du Grand Besançon.

Cependant, tout va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Des querelles de clocher persistent.

Promoteurs communs d'un espace central dans le nord Franche-Comté, où s'implantent la gare TGV, des zones d'activités et l'hôpital intercommunal, la communauté d'agglomération de Montbéliard et le Territoire de Belfort se dessinent un destin dissemblable.

Montbéliard Agglomération créé une société d'économie mixte (Sem) patrimoniale pour  renforcer ses capacités d'investissement dans l'immobilier d'entreprises, tandis que son aînée belfortaine, la Sempat, accueille des entrepreneurs convertis à la promotion immobilière afin d'ériger des immeubles de bureaux à côté de la gare TGV.

Les rencontres de la grande vitesse n'ont pas apporté de nouvelles réconfortantes pour la ligne Belfort-Delle qui doit relier la frontière suisse à la gare TGV Belfort-Montbéliard.

Le plan de financement, autour de 100 millions d'€, n'est toujours pas bouclé. «Les Régions et la Suisse vont probablement devoir augmenter leur participation initiale déjà fortement volontariste», a indiqué Marie-Guite Dufay, présidente du conseil régional de Franche-Comté.

Celui de la seconde tranche de la branche Est non plus.

Les 50 km à réaliser pour raccrocher la ligne nouvelle à Dijon et à Mulhouse coûtent un milliard d'euros.

Les bonnes nouvelles devraient arriver avec le printemps. On promet un accord entre les collectivités locales, RFF et l'Etat au moment où le TGV fera ses premiers essais sur la ligne nouvelle.

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