TERTIAIRE/ALSACE. Les transactions d'immobilier de bureaux ont progressé l'an dernier en Alsace.
A Strasbourg, le bond de près de 50 % marque un retour aux niveaux habituels de la métropole après une année 2013 particulièrement basse. Mulhouse frôle à 1 000 m2 près son record.

L’immobilier de bureaux a progressé l’an dernier en Alsace. A Strasbourg, le bond de près de 50 % marque un retour aux niveaux habituels de la métropole après une année 2013 particulièrement basse. Les transactions se sont élevées à 61 300 m2 selon le cabinet BNP Paribas Real Estate.
Six transactions proches ou supérieures à 2 000 m2 expliquent la performance et captent à elles seules 37 % du total, relève le cabinet DTZ. La Banque Populaire pour 7 000 m2 dans l’immeuble W, les Assurances du Crédit mutuel pour 4 900 m2 dans le Lawn et le conseil général du Bas-Rhin pour 4 400 m2 sont en tête de ce palmarès. Ils contribuent à la part de 50 % du centre-ville, devant l’Espace européen de l’entreprise de Schiltigheim, où Suez Environnement (3 000 m2) et BNP Paribas (2 300 m2) se sont installés.
Ce bon écoulement, ajouté à la prudence des promoteurs, entraîne par contre une pénurie d’offre neuve. Elle s’est réduite à 18 000 m2 immédiatement disponibles, contre 134 000 m2 de seconde main, observe le cabinet Rive Gauche CBRE qui n’identifie aucune livraison significative dans les 24 mois.
Avec 22 000 m2 placés l’an dernier, Mulhouse frôle à 1 000 m2 près son record de 2013. Sa moyenne sur cinq ans dépasse légèrement le seuil des 20 000 m2, observe BNP Paribas Real Estate. Trois ans après l’arrivée du TGV Rhin-Rhône, la ville semble avoir franchi un cap, selon le cabinet-conseil.
Immeuble emblématique dans le quartier TGV

Le promoteur Nacarat, l’aménageur Serm (société d'équipement de la région mulhousienne), l’investisseur Macif et le cabinet d’architectes DeA (Mulhouse) ont inauguré en février Le Chrome, nouveau bâtiment de bureaux emblématique du quartier d’affaires Gare TGV de Mulhouse. L’immeuble déploie 3 400 m2 sur 4 étages, dont la moitié sont aujourd’hui occupés, par la Macif. Le reste est ouvert à la commercialisation.
« Le Chrome fera partie de l’image de Mulhouse pour l’usager de la SNCF, puisqu’il marque l’entrée dans la ville. C’est pourquoi nous avons choisi de jouer sur le caractère cinétique de la situation du projet pour composer une façade changeante. Nous avons retenu trois concepts : la tradition de l’utilisation de couleurs affirmées dans la composition des façades de la ville ; l’idée du tissage et du savoir-faire dans la composition des tissus et des trames ; et les compétences développées par l’industrie mulhousienne dans l’impression d’étoffes et l’utilisation des couleurs », expose l’architecte, Gulllaume Delemazure.
Cela se traduit par un pare-pluie coloré (rouge andrinople, bleu lapis-lazuli, jaune chrome) sur la surface arrière de la façade, en couverture de l’isolation, pour dessiner un motif coloré s’apparentant à celui d’une toile imprimée. La couche supérieure de la façade est, quant à elle, constituée d’une résille métallique semblable à la trame des fils d’une toile.
Ce retour favorable de conjoncture démontre que la LGV Rhin-Rhône est un vecteur de développement et d'attirance pour les villes desservies, comme à Belfort avec le centre d'affaires La Jonxion et bientôt, à Besançon, avec l'immeuble tertiaire Le Signal.