INNOVATION/Bourgogne - FRANCHE-COMTÉ. Mulot et Petitjean surfe sur l'alimentation santé avec une gamme de pains d'épices enrichie aux vitamines.

Dalitub met au point une barrière anti véhicules béliers qui arrête en une trentaine de mètres un véhicule de 7,5 tonnes lancé à 50 km/h.

Chronotools a repensé le process de fabrication des outils coupants, entre les ateliers de proximité, réactifs, et les fabricants mondiaux, standardisés et sortant de gros volumes.

 

 

• Mulot et Petijean surfe sur l’alimentation santé avec des pains d’épices enrichis en vitamines

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Les nonnette vitaminées bénéficient d'un packaging différent de la gamme classique. © Mulot et Petitjean.

 

Seul fabricant de pain d’épices de Dijon - la recette diffère des autres pains d’épices car elle utilise la farine de froment plutôt que de seigle -,  La Maison Mulot et Petitjean lance au Salon International de l’Alimentation (SIAL) qui se déroule à Paris jusqu’au 25 octobre, une gamme enrichie en vitamines.


Déjà par nature plein de qualités énergétiques et nutritionnelles, ce pain d’épices contient des compléments alimentaires équivalents à 30% des apports journaliers recommandés : du magnésium et des vitamines B5 et B6 pour « Nona Sérénité » et du fer, du magnésium et du cuivre pour « Nona  Vitalité ». L’alliance des trois éléments du premier a « un impact positif sur le sommeil, le stress et l’humeur ». Les ingrédients du second réduisent la fatigue et « contribuent à un métabolisme énergétique normal ».

 

Les allégations  santé ont été vérifiées dans des études observationnelles réalisées par le Centre d’Évaluation des Nutriments (CEN) à Dijon. Entre 150 et 200 personnes ont testé les deux produits pour valider l'efficacité des compléments aliemntaires sur la santé.


Catherine Petijean, PDG, a choisi son gâteau vedette, la nonnette fourrée à la confiture d’orange. Elle est présentée en rouleaux de six et en format individuel. La commercialisation est annoncée d’ici la fin de l’année. La Maison Mulot et Petitjean réalise un chiffre d’affaires de 7 millions d’€ et emploie 50 personnes.

 

Christiane Perruchot

 

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• Dalitub imagine un ralentisseur anti-intrusion

 

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Christophe Gonzalez montre en compagnie de sa femme Christiane et de sa fille Cécile, le fonctionnement du bras qui, en s'abaissant par l'impact, relève le pieu de percussion sous le véhicule bélier.

 

L’idée leur est venue suite à l’attentat au camion de fou de Nice. Comment stopper un véhicule qui, conduit par une personne malveillante ou victime d’un incident mécanique, peut tuer de nombreuses personnes ?

 

La société Dalitub, implantée à Saint-Claude (Jura), a imaginé le produit radical. Il s’agit d’une barrière anti véhicules béliers – d’un mètre de large sur trois de long et de 500 kg –  composée de plusieurs modules qui s’emboîtent et sont simplement posés sur le sol.

 

Chacun d’eux dispose d’un bras relié à un pieu de percussion. Au moment de l’impact, les bras relevés s'abaissent et libèrent les pieux qui remontent et déchiquettent le moteur, par exemple sous la cabine d’un camion, sans projection importante de débris. « Il nous a fallu une année de R&D pour la mise au point  et toute la difficulté a consisté à bien dimensionner le module de base et bien étudier la cinématique (le mouvement) », explique Christophe Gonzalez.

 

Dalitub possède là un produit propre qu’elle propose au collectivités territoriales, comme Mulhouse (marché de Noël), Saumur (centre-ville)…

 

 

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Fondée en 1947, l’entreprise, qui atteint aujourd’hui 7 millions d’€ avec 40 salariés, démarre son activité dans le fume-cigarette et évolue ensuite dans le mobilier tubulaire pour l’automobile. Depuis que Christophe est aux commandes – et en famille – Dalitub a souhaité se diversifier dans les barrières de ville,  potelets routiers et cette fameuse barrière anti véhicule bélier.

 

Deux crash-tests (en vidéo ci-dessous), d’un coût de 30.000 € chacun, ont permis de valider la fiabilité du système et d’obtenir les normes requises.

 

En position basse, la barrière devient un simple ralentisseur et n’entrave pas la circulation des piétons. Second prix de l’innovation au concours de l’Association  des maires de France, le produit a conquis nombre d'édiles confronté un besoin de sécurité de plus en plus prégnant.

 

Didier Hugue.

 

 

• Chronotools personnalise les outils coupants

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David Lam (à droite) et son associé, Nicolas Conche, cofondateurs de Chronotools. © Laurent Cheviet.

 

En juin, sur le salon EPHJ de Genève, Chronotools avait été sélectionnée avec deux autres jeunes pousses pour exposer dans le coin des start-up. Une jolie vitrine pour la petite société bisontine qui venait de lancer la commercialisation de ses produits, dix-huit mois après sa création à la pépinière de Palente. Ses produits, ce ne sont ni des logiciels ni des solutions de mobilité, mais des outils coupants pour l’industrie de l’horlogerie, de l’automobile et, de plus en plus, du luxe.

 

« L’horlogerie et le luxe, ce sont des marchés très confidentiels mais en fort développement, il y a une vraie demande sur des outils personnalisés », confie David Lam, qui avait rencontré son associé, Nicolas Conche, dans l’entreprise suisse d’outils coupants qui les employait tous les deux.

 

Le premier, formé au décolletage, réalisait des catalogues de produits au service R&D mais voulait voir plus grand ; le second occupait un poste de responsable adjoint d’une unité de production, et il n’avait rien contre l’idée de redonner un sens au métier d’outilleur. Deux collègues devenus amis, puis co-entrepreneurs.


Les premiers contacts sont prometteurs. Au Siams, à Moutier, en avril, puis fin septembre, à Micronora, la petite société industrielle a suscité un bel intérêt. Sur le salon bisontin des microtechniques, David Lam a comptabilisé 25 contacts dont « une dizaine de clients potentiels ». Les deux associés visent un premier chiffre d’affaires, pour 2019, de 250.000 €, dont la moitié à l’export.

 


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Déjà, en septembre, dans l’atelier de Palente où elle a installé un microscope de mesure, une machine de marquage laser, un centre d’affûtage et des logiciels de conceptions 3D, Chronotools a fabriqué plus d’outils que les trois premiers années réunies.

 

Le décollage est « un peu plus long qu’attendu », avoue David Lam, mais les deux associés ne sont toujours que deux et la suite s’annonce belle. « Nous ne nous attendions pas à un tel engouement », confie-t-il encore, ajoutant être en contact avec l’un des plus gros industriels suisses et avec des entreprises asiatiques, allemandes, italiennes ou d’Europe de l’Est.


Chronotools affiche 50 outils à son catalogue, qui constituent 50 points de départ à une personnalisation sur-mesure. Des ajustements qui peuvent concerner la tolérance, les états de surface ou la durée de vie. « La personnalisation du produit est réalisée grâce à notre technologie qui consiste à reconfigurer les process de fabrication à tarif compétitif. »

 

L’innovation tient dans ce « sur-mesure », dans un process de fabrication des outils coupants repensé et qui s’inspire de deux modèles économiques coexistant dans le secteur : les ateliers de proximité, réactifs, et les fabricants mondiaux, standardisés et sortant de gros volumes. « Notre idée est d’exploiter le meilleur de ces deux mondes. Notre innovation est basée sur un processus entièrement repensé et faisant intervenir robotisation et algorithmes. »


La petite entreprise bisontine travaille avec l’INPI (l’institut national de la protection industrielle) et envisage de déposer des brevets dès 2019. Quant au « mode start-up », Chronotools le revendique pleinement. « C’est une prise de risque et une remise en question permanente. Nous sommes dans une filière où il y a pénurie de main d’œuvre, le défi est de créer un écosystème. »

 

Monique Clémens.

 

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Chronotools travaille avec l’INPI (lnstitut National de la Protection Industrielle) et envisage dès 2019 de déposer des brevets. © Laurent Cheviet.

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