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Accrochage de pièces sur chaîne de zingage en traitement unitaire. ©Traces Ecrites.

 

TRAITEMENT DE SURFACE. Alexandre et Pierre Cordonnier, cousins germains dans la vie et associés au bureau, codirigent depuis 2008 l’entreprise familiale Galvanoplast, spécialisée dans le traitement de surface en Haute-Saône.

Cette association de compétences porte ses fruits et a donné naissance à un groupe qui réalise 23 millions d’€ de chiffre d’affaires et emploie 220 personnes dans le Grand Est.

Quelles sont les raisons d’un succès qui devrait s’amplifier demain par une diversification dans la filière aéronautique et la prospection intensive du marché allemand ? Explications.

 

Quel parcours depuis l’année 1959 lorsque Jacques Cordonnier, le grand-père des deux dirigeants, fait la transition entre la fonderie de Lure (Haute-Saône) de l’arrière-grand-père et l’activité de traitement de surface, cœur du métier actuel de Galvanoplast qui s’implante aux Aynans, non loin de Lure.

 

Dirigée depuis 2008 par Alexandre et Pierre Cordonnier, cousins et troisième génération aux commandes, l’entreprise haut-saônoise est devenue sous leur impulsion un véritable groupe qui pèse 23 millions d’€ de chiffre d’affaires et emploie 220 personnes réparties sur les régions Franche-Comté et Champagne-Ardenne.

 

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Galvanoplast exploite 25 lignes de traitement de surface qui peuvent s'étirer jusqu'à 60 mètres. ©Traces Ecrites.

 

Car Galvanoplast a considérablement grossi par croissance externe ces dernières années. Avec tout d’abord la reprise en 2007 de Jean et Chaumont (40 personnes) à Reims, dans la Marne, puis de Zindel courant 2011,  à Seloncourt (Doubs) où travaillent 100 salariés.

 

Numéro un dans l’automobile

 

« Notre savoir-faire est de plus en plus technique tant pour les revêtements d’aspect que pour tous ceux destinés à l’anticorrosion », explique Alexandre Cordonnier. De fait, l’industriel investit plus d’un million d’€ par an en équipements et dispose sur ses trois sites de 25 chaînes de traitement.

 

«  C’est un métier très capitalistique, car ce sont des lignes de 60 mètres de long et toutes bien évidemment raccordées à une station d’épuration pour la maîtrise des rejets, sachant que nous sommes établissement classé », précise Pierre Cordonnier.

 

La technologie appliquée au traitement de surface varie suivant les performances souhaitées : anticorrosion, amélioration du coefficient de frottement, aspect final, tenue à la température et meilleur usage des pièces en général. Au dégraissage et décapage systématiques des pièces - d’un gramme à 250 kg et de 2,5 mm à 4 mètres - peut ainsi succéder différents types d’application : par cataphorèse (*), phosphatation, zingage électrolytique ou encore revêtement lamellaire.

 

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Sortie en fin de traitement de pièces en vrac.

 

Galvanoplast réalise 80% de son activité pour la filière automobile et compte parmi ses clients importants, le groupe Lisi. « Nous sommes aussi présents dans l’électricité, les fermetures, le machinisme agricole, la machine outil, le ferroviaire et l’énergie », indique Alexandre Cordonnier. Conscients qu’il faut innover, les deux dirigeants adhèrent depuis 2013 au GIE strasbourgeois Harmony qui réunit des fabricants d’équipements, des formulateurs, des laboratoires d’analyses et le groupe Safran.

 

Nouveau traitement en phase de tests

 

Ils participent aussi au projet de recherche IZAC, doté d’1,7 million de budget, porté par l’équipementier Lisi Automotive et labellisé par le Pôle Véhicule du Futur. Les études en cours souhaitent trouver des solutions industrialisables de substitution des revêtements de zinc-nickel, utilisés dans la protection anticorrosion des fixations et des composants mécaniques.

 

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Il s’agit de remplacer les métaux potentiellement visés par la réglementation européenne Reach  (chrome hexavalent, sels de nickel et de cobalt) par des éléments plus neutres actuellement en tests d’industrialisation et de qualification selon des critères très poussés d’hygiène, de sécurité et d’environnement.

 

A ce développement futur, l’entreprise en ajoute deux autres. Elle compte se diversifier dans l’aéronautique pour réduire sa dépendance à l’automobile et prend pied outre-Rhin. « Un  technico-commercial vient d’être embauché sur place et nous devrions déjà en 2015 réaliser une part non négligeable de notre chiffre d’affaires en Allemagne », assure Pierre Cordonnier.

 

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Pierre (à gauche) et Alexandre Cordonnier.

Qui sont Alexandre et Pierre Cordonnier ?

Chacun possède le titre de directeur général de l’entreprise familiale et bien d’autres similitudes. Les cousins germains Cordonnier ont presque le même âge, 38 ans pour Alexandre, 39 pour Pierre.

Sans être des copiés-collés, leur formation d’ingénieur ne diffèrent qu’à la marge. Alexandre est diplômé de l’Institut Catholique des Arts et Métiers (ICAM) et Pierre de l’Institut Supérieur Électronique de Paris.

Tous deux ont eu une expérience professionnelle à l’étranger : Londres pour Pierre et la Roumanie chez Parisot Meubles pour Alexandre. Enfin, ils entrent ensemble en 2005 chez Galvanoplast au service commercial et prennent conjointement en main sa destinée en 2008.

 

(*) La cataphorèse est une technique de peinture qui consiste à immerger la pièce dans un bain de peinture hydrosoluble, en la mettant en cathode (d'où le nom de cataphorèse) et en faisant migrer les particules de peinture en suspension dans le bain au moyen d'un courant électrique. Les particules de peinture se déposent alors uniformément et sur toute la surface de la pièce (Source Wikipédia).

 

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Toutes les photos non signées ont été fournies par Galvanoplast.

 

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