Le logisticien belge Weerts prévoit d’investir 65 millions d’euros sur l’Europort de Thionville en Moselle. L’école Esta de Belfort crée son incubateur d’entreprises pour ses élèves. Avec le rachat de l’agence de communication Publigo, le Bourguignon Kandra met un pied en Franche-Comté. Les anciens cadres réunis dans ECTI épaulent les dirigeants en Bourgogne-Franche-Comté. A Dijon, les logements Promogim vont commencer à pousser sur l’ancien site de l’apiculteur Apidis.
• Le logisticien belge Weerts prévoit d’investir 65 millions d’€ sur l’Europort de Thionville
Le logisticien Weerts a signé un compromis en vue d’acquérir une parcelle de 28 hectares sur la ZAC Europort de Thionville, en Moselle. Ce groupe belge compte investir 65 millions d’€ dans la construction d’une plateforme de 125.000m² sur cette ancienne friche portuaire autrefois exploitée par la sidérurgie lorraine. Les trois bâtiments, dont le chantier pourrait démarrer en 2024, emploieraient 200 personnes dans les activités de logistiques industrielle et alimentaire. La présence d’un quai de 300 mètres en bordure de la Moselle et l’opportunité d’aménager une voie ferrée doivent permettre à Weerts, société principalement implantée en Wallonie, de proposer des transports multimodaux à ses clients. Pour le syndicat mixte E-Log’in4, gestionnaire de la ZAC, c’est une nouvelle étape dans la reconversion des 185 hectares du site aménagé par la société d’économie mixte Sodevam. Ces douze derniers mois, E-Log’in4 a signé des promesses de vente avec H2V, spécialiste de la production industrielle d’hydrogène et avec le développeur immobilier lyonnais Chevallier. Si ces trois projets se concrétisent, la quasi-totalité de la surface commercialisable de l’Europort sera occupée. P. Bohlinger
• L’école Esta de Belfort crée son incubateur d’entreprises pour ses élèves

Pour aider au développement de l’entrepreneuriat parmi ses étudiants, l’Esta (École supérieure des technologies et des affaires) de Belfort ouvre un incubateur au sein de ses locaux en centre-ville. Inaugurées le 7 novembre, huit salles d’une capacité unitaire de cinq places sont mises à disposition des élèves qui conçoivent un projet d’entreprise pour y travailler et y recevoir des interlocuteurs. Cet espace complète l’« Esta Fab' », une « mini-usine 4.0 » aménagée au voisinage immédiat, à l’étage de l’ancienne gare routière, pour permettre des prototypages. Il s’inscrit dans la stimulation de la création d’entreprise au sein de l’école qui s’est matérialisée il y a cinq ans par la création d’un module dédié de six mois en 5ème année. « Mais comme le sujet n’est pas réservé à la dernière année, nous avons imaginé ce lieu ouvert à tous nos élèves », souligne Laure Viellard, directrice de l’Esta. L’installation de l’incubateur a mobilisé un budget de 200.000 € apporté par l’école, la région Bourgogne-Franche-Comté, le département du Territoire de Belfort et le Grand Belfort. Ses utilisateurs bénéficient, en outre, des conseils et de l’accompagnement de la Caisse d’épargne et de la Banque populaire Bourgogne-Franche-Comté. L’Esta accueille 415 étudiants pour des formations en cinq ans d’ingénieur d'affaires industrielles, de profil technico-commercial. « Nous comptabilisons 15 créations d’entreprises cumulées entre 2017 et fin 2021, ayant généré environ 25 emplois », souligne sa directrice. M.Noyer
• Avec le rachat de l’agence de communication Publigo, le Bourguignon Kandra met un pied en Franche-Comté

Spécialiste de la communication digitale et de la création web, le groupe Kandra, basé à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) a annoncé, en octobre, le rachat de Publigo (9 salariés, chiffre d'affaires de 700.000 €), une entreprise créée en 2008 par Franck Boulay. Ce dernier reste le directeur de l’agence installée à Louhans (Saône-et-Loire), Lons-le-Saunier (Jura) et Besançon (Doubs). Kandra (36 salariés pour un chiffre d'affaires d'1,9 million d’€) poursuit ainsi la stratégie de croissance externe qui préside au développement du groupe fondé en 2019 par Claude Poux à partir de ses deux agences web, Mister Harry et Twadéo. « Pour mieux répondre aux besoins des clients, nous devions nous doter de compétences complémentaires, notamment en stratégie de marque, qu’il était difficile d’acquérir par croissance organique », justifie le PDG. Ainsi, Kandra a absorbé les agences I-Com à Dijon (Côte-d’Or) en 2019 et Henriette à Mâcon (Saône-et-Loire) en 2020. Avec Publigo, le groupe bourguignon, qui compte un millier de clients actifs, met un pied en Franche-Comté, se positionnant comme un acteur régional. « Nous souhaitons nous développer géographiquement sur l’axe Lyon-Paris », précise Claude Poux qui annonce travailler à d’autres acquisitions. Objectif affiché : doubler de taille pour atteindre rapidement un chiffre d’affaires annuel de 5 à 6 millions d’€. E. Prompt
Les assises d’ECTI BFC, tenues la semaine dernière, ont permis à cette association d’une soixantaine de cadres, ingénieurs, techniciens et managers retraités de dresser le bilan de ses activités en Bourgogne-Franche-Comté, en émanation de la structure nationale de 2.000 membres. Dans la région, ECTI a pu confirmer sa vocation d’aide bénévole aux dirigeants d’entreprise pour leur gestion quotidienne, la définition de projets stratégiques ou la mise en place opérationnelle de plans (formation, sécurité, management participatif, etc.). « Nous veillons bien à ne pas franchir les lignes qui séparent de la prestation rémunérée de conseil : nous aidons à faire, mais sans faire nous-mêmes, à la place des autres », précise Louis Boutard, co-délégué régional. Une dimension particulière de l’activité, déclinant une convention nationale avec l’administration pénitentiaire, consiste en l’accompagnement à la réinsertion et au retour à l’emploi de détenus du centre pénitentiaire de Varennes-le-Grand (Saône-et-Loire) ou de personnes soumises à une peine alternative en milieu ouvert. Depuis cinq ans, 22 de ces personnes ont été suivies par l'équipe de Saône-et-Loire d’ECTI BFC. L’association a également démarré son assistance aux jeunes apprentis ou en recherche de stage découlant de sa participation au programme national « Objectif réussir son apprentissage » en réponse à l’appel à projets du gouvernement « Un jeune, un mentor ». M. Noyer
• A Dijon, les logements Promogim vont commencer à pousser sur l’ancien site de l’apiculteur Apidis

L’ancien site de la miellerie Apidis à Dijon (Côte-d’Or) engage sa reconversion après une longue période d’attente. Six ans de discussions, permis, recours ont précédé la plantation symbolique, jeudi dernier 10 novembre, par le promoteur immobilier Promogim du premier arbre devant agrémenter son programme de 221 logements représentant 19 millions d’€ de travaux : 118 en accession classique privée à un prix de vente moyen de 4.000 € par m2 et 103 autres de type intermédiaire (47) ou sociaux (56) via les bailleurs CDC Habitat et Habellis. Les livraisons s’échelonneront entre mi-2024 et mi-2025. Sur le foncier d’1,3 hectare à proximité du canal de Bourgogne, le projet s’attache à faire regagner du terrain aux espaces verts en aménageant des zones de biodiversité, un potager, une roseraie, etc. La maîtrise d’œuvre conduite par l’agence d’architecture parisienne A26 cherche aussi « à valoriser l’élément remarquable du site que constitue l’ancien Prieuré de l'an mil », souligne son dirigeant Elliott Laffite. Apidis, pour sa part, s’est réinstallée depuis 2018 plus en périphérie, sur le Marché de l’Agro en adjoignant un espace muséographique à son usine. M. Noyer