Le domaine viticole Chantal Lescure change de mains à Nuits-Saint-Georges. Amexbois acquiert la scierie bourguignonne Forey. Le projet de stockage des déchets nucléaires Cigéo dépose sa demande d’autorisation. Phase haute de travaux sur la RCEA en Saône-et-Loire. Saint-Gobain PAM Canalisation met à l’arrêt son nouveau four électrique lorrain. Le réseau express ferroviaire de Strasbourg corrige le tir.


• Le domaine viticole Chantal Lescure change de mains à Nuits-Saint-Georges

Le domaine Chantal Lescure, basé à Nuits-Saint-Georges (Côte-d'Or), vient d’être racheté par Éric Rousseau, gérant du domaine Armand Rousseau à Gevrey-Chambertin, et par Jean-Philippe Girard, ancien dirigeant du groupe Eurogerm, président du fonds d’investissement Steva et de l’agence Dijon Bourgogne Invest. Ses 19 hectares de vignes, cultivées en bio depuis 2006 en Côtes de Nuits et de Beaune, permettent la production d'environ 63.000 bouteilles chaque année, exportées à 75 %. Fondé en 1975 par Chantal Lescure, le domaine était dirigé depuis 1996 par ses deux fils, Aymeric et Thibault.

« Le vin est l'une de mes passions secrètes, confie Jean-Philippe Girard. Je recherchais activement, depuis un an, un domaine à reprendre, en Bourgogne. Le contact s'est très bien passé avec l’équipe dirigeante du domaine, ce qui a permis à l’opération de se réaliser rapidement. » Le directeur, François Chavériat, et l’équipe restent en place. « On ne change pas une équipe qui gagne, résume Jean-Philippe Girard. Pas plus que nous ne modifions le mode cultural et la méthode de vinification. » Les nouveaux propriétaires affichent en revanche l'ambition de « donner une nouvelle dimension au domaine », qui pourrait se traduire, dans les prochains mois, par des investissements et des développements nouveaux. P.Bouillot

 

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• Amexbois acquiert la scierie Forey

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La scierie Forey à Sant-Nicolas-lès-Cîteaux (Côte-d’Or) transforme des essences locales (pin, mélèze, chêne...). © Amexbois


Société d’aménagements extérieurs en bois basée dans les Alpes de Haute-Provence, Amexbois a acquis en fin d’année la scierie Forey établie à Saint-Nicolas-lès-Cîteaux (Côte-d’Or). Cette première croissance externe pour la PME lui permet d’étendre ses activités dans l’Est de la France et de compléter son offre en se positionnant sur l’amont de la chaîne de production, explique-t-elle. « Nous allons devenir la première entreprise en France à pouvoir proposer à une commune la réalisation de mobiliers urbains extérieurs à partir d’arbres situés dans l’une de ses forêts », expose Charles-Etienne Flandin, le gérant d’Amexbois. La société et sa nouvelle filiale travaillent les mêmes essences : pin, mélèze, chêne, châtaignier, etc. Amexbois trouve également dans la scierie Forey l’occasion de « compléter le savoir-faire en usinage, en étude et en suivi d’exécution ». Avec l’intégration de la société côte-d’orienne de 20 salariés, Amexbois porte son effectif cumulé à 60 personnes et son chiffre d’affaires annuel à 7 millions d’€ (dont 2,2 millions d’€ par Forey).  M.Noyer

 

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• Le projet de stockage des déchets nucléaires Cigéo dépose sa demande d’autorisation 

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A Bure (Meuse), l’Andra conduit depuis 2000 des études dans un laboratoire souterrain sans stockage de déchets. © Philippe Bohlinger


L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) a déposé, le 16 janvier, la demande d’autorisation de création (Dac) du site de stockage souterrain de déchets nucléaires Cigéo à Bure
, entre la Meuse et la Haute-Marne. L’instruction de ce dossier de plus de 10.000 pages, spécifique aux installations nucléaires, prendra plusieurs années. Cette procédure administrative prolonge l’obtention de la déclaration d’utilité publique (DUP) validée par un décret du 8 juillet 2022. Pour le Front associatif et syndical contre Cigéo « alors que le projet présente toujours de nombreux problèmes restés sans réponse depuis des années, une étape de plus est franchie dans une fuite en avant dangereuse et irresponsable. » Cigéo devrait permettre le stockage à 500 mètres de profondeur des déchets de haute et moyenne activités à vie longue pour 100.000 à 1 million d’années. Les premiers coups de pioche devraient intervenir d’ici trois à cinq ans, en vue d’accueillir les déchets entre 2035 et 2040. P. Bohlinger

 

Phase haute de travaux sur la RCEA en Saône-et-Loire 

Les deux grands tronçons de la Route Centre-Europe-Atlantique (RCEA) sont entrés en période de nouveaux travaux en ce début d’année en Saône-et-Loire. Sur la RN 79 de Mâcon à Digoin, la section Brandon-Clermain près de Cluny (5,8 km) sera mise à 2x2 voies entre le printemps et l’été 2024, au terme du chantier de 63 millions d’€ qu’a entamé le groupement d’entreprises formé par Colas et sa filiale Aximum, SNCTP (groupe Roger Martin) et Perrier TP. Sur la RN 70 (de Paray-le Monial à Montchanin), c’est un même doublement de voies qui s’enclenche pour la traversée de Blanzy représentant un budget de 65,7 millions d’€ sur une longueur de 3 km. Les travaux, prévus pour durer deux ans et demi, sont effectués par Bouygues Travaux Publics Régions France, Le Foll et AER. La Dreal Bourgogne-Franche-Comté assure la maîtrise d’ouvrage de ces chantiers. M.Noyer 

 

• Saint-Gobain PAM Canalisation met à l’arrêt son nouveau four électrique lorrain 

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Saint-Gobain PAM Canalisation emploie 1.800 personnes, essentiellement dans le Grand Est. © Philippe Bohlinger


A l’issue d’un comité social et économique extraordinaire tenu début janvier, Saint-Gobain PAM Canalisation a décidé de mettre à l’arrêt le four électrique de sa fonderie de Blénod-lès-Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle), rapportent les syndicats. Mis en service fin 2022, cet outil de production a mobilisé un investissement de 10 millions d’€, avec l’objectif d’abaisser jusqu’à 10 % les émissions de CO2 par tonne de fonte produite. Le renchérissement du prix du kilowattheure électrique expliquerait sa mise à l’arrêt temporaire sur le site où travaillent 280 personnes. « La direction est dans l’attente d’une réponse des services de l’État concernant sa demande d’activité partielle pour le mois de février 2023. Dans l’intervalle, les salariés sont contraints de prendre des RTT ou des congés les jeudis et vendredis de chaque semaine », indique José Sipp, délégué CFTC. Fin août, un problème de redémarrage sur un haut-fourneau avait déjà entraîné le recours au chômage technique. P. Bohlinger

 

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• Le réseau express ferroviaire de Strasbourg corrige le tir

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Conçu pour faire circuler 800 trains régionaux supplémentaires par semaine autour de Strasbourg, le nouveau Réseau express métropolitain ne fonctionne qu'à moitié de cette nouvelle capacité. © JF Badias


Médiatisé par les annonces nationales sur le sujet d’Emmanuel Macron quelques jours auparavant, le lancement le 11 décembre dernier du Réseau express métropolitain européen de Strasbourg (Bas-Rhin), premier du genre en régions, n’a pas rempli son objectif depuis. Il ne fonctionne qu’à la moitié de sa capacité, avec 410 trains supplémentaires par semaine mis en circulation par la SNCF au lieu des 800 prévus, suscitant frustrations et colères des usagers devant les annulations et retards qui s'accumulent.

La région Grand Est et l’Eurométropole de Strasbourg qui l’ont initié - et vont consacrer 15 millions d’€ chaque année à son fonctionnement – ont décidé de réagir. Elles ont provoqué une réunion avec la SNCF de laquelle a émergé, mardi, une première solution : la remise en route d’omnibus sur les liaisons depuis et vers Haguenau d’une part, Molsheim et la vallée de la Bruche d’autre part. Un « premier pas qui devrait faire gagner quelques points de fonctionnement par rapport aux 50 % actuels », commente Thibaud Philipps, vice-président de la région pour les transports. Un plan de montée en charge a été fixé, devant permettre s'atteindre la pleine capacité prévue au plus tard en août à la mise en place de la seconde étape de déploiement. « On est condamnés à réussir, à trois, avec la SNCF », réagit Alain Jund, vice-président pour les mobilités de l’Eurométropole. M. Noyer

 

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