La biotech strasbourgeoise Polyplus se vend à plus de 2 milliards d’€. Le Franc-Comtois Delfingen rachète des confrères équipementiers en Allemagne et Corée. Les pôles de compétitivité de Bourgogne-Franche-Comté confirmés et élargis. La mobilité électrique pousse Daimler Truck à investir 50 millions d'€ dans son usine meusienne. L'Alsacien Novalix (biotech) s’implante en région parisienne et investit. Première application pour le ciment révolutionnaire d’Holcim à Altkirch (Haut-Rhin). Emmanuel Roux, président de la chambre régionale des comptes BFC.


• La biotech strasbourgeoise Polyplus se vend à plus de 2 milliards d’€  


La société Polyplus à Illkirch près de Strasbourg (Bas-Rhin) est la bénéficiaire d’une méga-transaction dans les biotechnologies en France. Sa consoeur Sartorius Stedim basée à Aubagne à côté de Marseille l’acquiert pour le montant colossal de 2,4 milliards d’€, alors que son chiffre d’affaires en 2023 devait se situer « dans la fourchette haute des dizaines de millions d’€ », selon l’imprécise expression du communiqué du repreneur, diffusé vendredi, qu'un échange avec la direction de Polyplus n'a pas permis d'expliciter davantage. La cession devrait devenir effective au cours du troisième trimestre prochain, auprès des fonds d’investissement Warburg Pincus et Archimed, propriétaires de Polyplus depuis 2020. Fondée en 2001, la biotech évolue dans le domaine de la transfection, le procédé qui emmène l’ADN dans des cellules données afin d’y introduire des gènes pour le traitement d’une maladie. A sa spécialité d’origine, elle a ajouté par croissances externes la conception et la fabrication de protéines et de plasmides (fragments d’ADN). Elle emploie 270 salariés répartis entre son siège alsacien et des unités à Loss (Nord), Saint-Priest (Rhône) et Liège en Belgique. En rejoignant Sartorius, elle s’agrège à un groupe de taille mondiale dans les biotechs (12.000 salariés et un chiffre d’affaires de 3,5 milliard d’€ en 2022). L’ampleur de la somme déboursée fait cependant s’interroger la Bourse, comme le traduit l’importante baisse du cours enregistrée par Sartorius sur Euronext Paris dans la foulée de l’annonce de l’opération. M. Noyer 

 

pvf

 

• Le Franc-Comtois Delfingen rachète des confrères équipementiers en Allemagne et Corée

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Le groupe basé à Anteuil (Doubs) ajoute 100 salariés et quelque 18 millions d'€ de CA à son escarcelle.


Delfingen a annoncé, ce 3 avril, l’acquisition de deux sociétés en Allemagne et Corée du Sud devant renforcer ses positions de marché dans la protection des câblages pour l’automobile et l’industrie. La première transaction consiste en l’achat de 85 % de Reiku, entreprise familiale de 60 salariés à Wiehl dans la région de Cologne, qui est tournée vers les applications industrielles (robotique, automatismes) et a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 14 millions d’€. La seconde porte sur la prise de contrôle à 100 % de Ahn Chem, fabricant sud-coréen de gaines textiles et d’écrans thermiques pour la protection des faisceaux électriques (40 employés, chiffre d’affaires 2002 de 3,5 millions d’€). Vendredi 31 mars, l’équipementier automobile d’Anteuil (Doubs) se revendiquant, avec son effectif de 3.800 personnes, le leader mondial des solutions de protection des réseaux embarqués et tubes de transferts de fluides a annoncé un chiffre d’affaires de 417,1 millions d’€ pour 2002 en hausse de 15 % alors que le résultat opérationnel a reculé de 27 % (à 17,7 millions d’€) sous l’effet des augmentations de coûts de production. M. Noyer  

 

 Les pôles de compétitivité de Bourgogne-Franche-Comté confirmés et élargis

Grand Chelem pour les cinq pôles de compétitivité implantés en Bourgogne-Franche-Comté. Tous ont obtenu de l’Etat, la semaine dernière, le renouvellement de leur labellisation pour une nouvelle durée de trois ans. Nuclear Valley basé à Chalon-sur-Saône, PMT (ex-Pôle des microtechniques) depuis Besançon, le Pôle Véhicule du futur au périmètre étendu au Grand Est, Polymeris (caoutchoucs, plastiques et composites, siégeant dans l’Ain) et Vitagora (agroalimentaire-nutrition) à la base dijonnaise pourront ainsi poursuivre dans les mêmes conditions qu’aujourd’hui leurs actions d’accompagnement et stimulation de l’innovation de leurs filières respectives, auprès d’un cumul de 650 entreprises adhérentes. Ils sont rejoints par un nouveau venu : reconnu pôle de compétitivité pour la transition bas carbone des infrastructures de transport et les réseaux, Infr@2050 découle du rapprochement entre Ecorse TP en Bourgogne-Franche-Comté, le cluster Indura en Auvergne-Rhône-Alpes et l’institut national Irex. M. Noyer  

 

La mobilité électrique pousse Daimler Truck à investir 50 millions d'€ dans son usine meusienne

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L’autobus électrique eCitaro sera assemblé à Ligny-en-Barrois (Meuse) début 2024. © Daimler Truck

 
Le groupe allemand Daimler Truck annonce, ce 3 avril, mobiliser 50 millions d'€ d’ici à 2030 en vue de préparer la transition électrique sur son site Evobus France de Ligny-en-Barrois (Meuse). L’usine qui emploie environ 650 personnes, devrait parallèlement recruter 250 nouveaux profils pour répondre à ces enjeux. Dans la Meuse, Evobus France assemble principalement un modèle d’autobus urbain : le Citaro Mercedes-Benz. Ces dernières années, la version hybride, dont le moteur diesel est épaulé par un moteur électrique de 14 kW, représentait la moitié de la production. Le constructeur va franchir une étape supplémentaire en démarrant au premier trimestre 2024 l’assemblage d’une version 100 % électrique, le eCitaro. Introduit sur le marché en 2018, ce véhicule n’était jusqu’à présent produit que sur le site Evobus de Mannheim, en Allemagne. Le projet industriel prévoit d’adapter les lignes de production de Ligny-en-Barrois afin de les rendre capables de fabriquer aussi bien des versions diesel qu’électrique. Pour engager la transformation du site, Evobus a acquis dernièrement 3 hectares de foncier. Un bâtiment supplémentaire rassemblant les activités de qualité et de finition devrait y sortir de terre. Le eCitaro est disponible en deux versions, une version de 12 mètres de long et une version articulée de 18 mètres. P. Bohlinger  

 

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• L'Alsacien Novalix (Biotech) s’implante en région parisienne et investit

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Stephan Jenn est le fondateur et président de Novalux, société de recherche médicale dans l'agglomération de Strasbourg. © Agence Nisfor


A Strasbourg, Novalix, spécialisée dans la découverte de candidats médicaments pour l’industrie pharmaceutique, acquiert les activités de recherche et de découverte pharmaceutiques de Galapagos. Cet accord fait suite au recentrage de cette société de 140 salariés à Romainville (Seine-Saint-Denis) sur l'oncologie et l'immunologie. La transaction devrait être finalisée en juillet 2023. « Nous sommes particulièrement heureux de collaborer avec Galapagos dans le cadre des programmes intégrés de découverte de nouveaux médicaments. L’acquisition de leurs activités de recherche à Romainville, comptant également des équipes hautement qualifiées, est un complément idéal pour l’appareil de découverte de nouveaux candidats médicaments de Novalix. Cela fait de nous un acteur majeur du secteur, offrant une gamme complète de technologies innovantes et de capacités dans la découverte de nouveaux candidats médicaments pour les maladies rénales, la fibrose et l’immunologie, et ce en complément de notre expertise actuelle en oncologie et dans les maladies infectieuses », affirme Stephan Jenn, président de Novalix. L’entreprise a également annoncé un investissement de 20 millions d’€ pour l’extension de son site au Parc d’innovation à Illkirch. Société de recherche sous contrat spécialisée dans la recherche préclinique, Novalix emploie 260 salariés et a réalisé en 2022 un chiffre d’affaires de 23,3 millions d’€. J.Giorgi

 

ESC mulhouse

 

• Première application pour le ciment révolutionnaire d’Holcim à Altkirch

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L'unité de Holcim en entrée de la ville d'Altkirch emploie 85 salariés. © Holcim


Le ciment 100 % recyclé produit en première mondiale par l’usine Holcim à Altkirch (Haut-Rhin) trouve un premier terrain de mise en œuvre. Le géant cimentier le dédie à la construction de 220 logements à Gennevilliers en région parisienne, un programme du bailleur Seqens qui sera livré fin 2024. Ce projet est réalisé en un béton entièrement recyclé, dont le constituant représentant le saut technologique le plus significatif est le clinker, matière de base du ciment, mis au point par les chercheurs d’Holcim puis en application depuis cet automne à Altkirch. De nouveaux investissements sont promis en 2023 à ce site historique de 85 salariés omniprésent en entrée de ville. M. Noyer   

 

frtp

 

Mouvement

 

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© CRC BRC

 • Emmanuel Roux, président de la chambre régionale des comptes BFC

Emmanuel Roux est nommé président de la chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche-Comté à compter du 2 mai, sur décision du Premier président de la Cour des comptes, l’ex-Montbéliardais Pierre Moscovici. Agrégé de philosophie, il est devenu auditeur à la Cour des comptes en 2004 puis a exercé dans le monde de la santé, au ministère au sein de la mission de création des ARS (agences régionales de santé), comme directeur général de la Mutualité française puis comme dirigeant du groupe Aésio Mutuelle avant de revenir à la Cour des comptes en 2020. Il succède à Valérie Renet, nommée présidente de la chambre d’Occitanie. M. Noyer  

 

 

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