BFC Angels Capital, nouveau fonds pour les « petits » projets en Bourgogne-Franche-Comté. Le numérique devient Capitale en Bourgogne-Franche-Comté. Troyes décroche la nouvelle usine Clarins, promettant 300 emplois. Le nancéien Adista, rebaptisé Inherent, acquiert le Toulousain Equadex. Polytech Nancy ouvre deux formations à l’apprentissage. Nicollin rachète le nettoyeur lorrain Caronet. Emmanuel Ehrhardt, directeur du pôle industriel Stellantis de Trémery-Metz. Xavier Prévotat, directeur de l'ADN-FC et nouveau bureau à la Jeune chambre économique de Dijon.
• BFC Angels Capital, nouveau fonds pour les « petits » projets en Bourgogne-Franche-Comté
La société BFC Angels Capital s’apprête à se constituer, d’ici à la fin du premier trimestre, comme « nouvel outil de co-investissement en fonds propres en petits tickets », ainsi que la qualifie le conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté. La collectivité a voté, le 27 janvier, sa participation à hauteur de 20 % au capital d’un montant total prévu d’1,5 million d'€. Le reste devrait se partager, à parité, entre les établissements bancaires et l’association BFC Angels, initiatrice du projet qui pourra ainsi prolonger son expérience du soutien financier aux entrepreneurs de la région, comme récemment Toolib.
La prochaine SAS (société par actions simplifiée) a identifié deux cibles d’intervention, en fonds propres ou quasi-fonds propres : la reprise-transmission ou le développement de PME pour un montant jusqu’à 225.000 € qui représenterait la plus grosse part de son activité, et des projets de start-up avec un plafond à 75.000 €. Sous le terme de « petits tickets », la région désigne des investissements de moins de 200.000 €, « pour lesquels l’offre se fait rare, alors que les fonds de capital-investissement déployés en région couvrent l’essentiel des autres besoins ». BFC Angels Capital a vocation à financer 10 à 15 projets sur sa durée de vie. M. Noyer
• Le numérique devient Capitale en Bourgogne-Franche-Comté

Remis le 2 février par le ministre délégué à la transition numérique Jean-Noël Barrot, le label Capitale de la French Tech Bourgogne-Franche-Comté « marque la reconnaissance du dynamisme régional, facilitera le gain d’attractivité de la filière et structurera les nouveaux projets », se réjouit Silvère Denis, directeur délégué de la French Tech BFC. La labellisation reçue est la principale du secteur, s’ajoutant à celle de « communauté » dont bénéficie déjà la Bourgogne-Franche-Comté. La région dénombre 400 start-ups, principalement dans l'industrie 4.0 et smart city (ville durable, bâtiments innovants, mobilité, cybersécurité, robotique), les énergies et matériaux, l'alimentation durable et la « healthtech » (biothérapies, dispositifs médicaux innovants, etc.). « Capitale » doit aider à animer la filière autour des cinq « lieux-totems » installés ou à venir à Dijon (dans le Village by CA), Nevers (L’Inkub), Mâcon (immeuble rue Gambetta), Besançon et Belfort-Montbéliard. La Bourgogne-Franche-Comté est l'un des trois nouveaux territoires à avoir décroché la distinction avec La Réunion et Paris-Saclay, pour rejoindre les 13 précédentes dont French Tech Est basée à Nancy. M. Noyer
• Troyes décroche la nouvelle usine Clarins, promettant 300 emplois

Le groupe de cosmétiques Clarins a annoncé, ce 8 février, le choix de l’agglomération de Troyes (Aube) comme lieu d’implantation de sa nouvelle usine française. Le Parc du Grand Troyes, situé sur la commune de Sainte-Savine, l’a emporté face à « plus de cent sites en concurrence » pour l’accueil de ce projet, précise le conseil régional du Grand Est. La construction de cette usine représente un investissement de 135 millions d’€. Clarins prévoit d’en débuter les travaux dès la fin de ce mois, afin de la mettre en service à l’automne 2024. A son démarrage, l’unité comptera une cinquantaine de salariés. L’effectif à terme pourrait grimper jusqu’à 300 emplois, selon le conseil régional. Il s’agira de la deuxième usine de cosmétiques de Clarins dans l’Hexagone après Pontoise dans le Val-d'Oise. M. Noyer
• Le nancéien Adista, rebaptisé Inherent, acquiert le Toulousain Equadex

Adista change de nom, mais pas de stratégie de croissance. L’opérateur alternatif de télécommunications et de cloud pour les entreprises et collectivités basé à Maxéville (Meurthe-et-Moselle), dans l’agglomération de Nancy, vient de se rebaptiser Inherent. Un moyen pour le groupe de 1.000 salariés en France et un chiffre d’affaires de 230 millions d’€ de placer sous une même bannière l’ensemble de ses activités. Parallèlement, Inherent annonce, en ce début d’année, l’acquisition d’Equadex (chiffre d’affaires de 8,2 millions d’€ en 2022), une société fondée en 2007 à Toulouse (Haute-Garonne).
Il s’agit de la sixième opération de croissance externe pour l’entreprise lorraine, dans laquelle le fonds d'investissement franco-britannique Keensight Capital détient une part majoritaire. Les 63 collaborateurs d’Equadex répartis à Toulouse, Pamiers (Ariège), et Pau (Pyrénées-Atlantiques) fournissent des supports informatiques à plus de 500 PME dans la finance, l’assurance, la distribution, l’énergie, le transport, l’aérospatial et le secteur public. Ses deux datas centers viendront s’ajouter aux douze centres de données du groupe lorrain qui demeurait jusqu’alors peu présent dans le sud-ouest. P. Bohlinger
L’école d’ingénieurs Polytech Nancy enrichit son offre d’enseignement par l’ouverture, à la rentrée prochaine, de trois cursus par apprentissage, dans ses deux familles de formation qui n’en étaient pas encore dotées : « energie-mécanique-matériaux-environnement » (EMME) et « management opérationnel, maintenance et maîtrise des risques » (M3). L’école de 450 étudiants déploie déjà un tel « parcours » (terme officiel) d’apprentissage pour sa spécialité « informatique-automatique-robotique-réseaux » (IA2R) à raison de 24 places par an, depuis 2017. Chacun des trois nouveaux parcours offre 12 places pour se dérouler sur l’ensemble du cycle d’ingénieurs de trois ans, au rythme de 5 semaines d’enseignement théorique puis 4 semaines en entreprise, et ainsi de suite. Elles sont ouvertes aux étudiants de niveau bac +2 ou + 3, jusqu’au 30 mars sur la plateforme web ecandidat.
Du côté des entreprises d’accueil, la demande ne manque pas : « Ces ouvertures répondent à l’attente qu’elles nous ont exprimées, elles sont prêtes et l’expérience du parcours IA2R montre que l’embauche à la sortie est largement garantie, de même d’ailleurs qu’aux étudiants en parcours classique », décrit Frédéric Thiebaud, responsable du nouveau parcours apprentissage mécanique-numérique, l’un des deux de la spécialité EMME. Ces sociétés se situent aussi bien dans le bassin de Nancy, comme Saint-Gobain PAM, qu’à une échelle nationale, précise l’enseignant-chercheur. M. Noyer
• Nicollin rachète le nettoyeur lorrain Caronet

Le groupe familial Nicollin de Montpellier a acquis, au 31 janvier, la société de nettoyage Caronet. Basée à Spicheren (Moselle), cette entreprise compte également des implantations à Metz et Strasbourg, pour un effectif d’un peu plus de 500 salariés et un chiffre d’affaires annuel de 8 millions d’€. Reconnue notamment comme spécialiste de la vitrerie, elle assure des prestations de nettoyage pour l’industrie et le tertiaire, ainsi que dans les secteurs de la santé et de l’hôtellerie. Caronet vient ainsi renforcer la présence dans le Grand Est du groupe de nettoyage montpelliérain de 8.500 collaborateurs, qui l’intègre à son pôle Nicollin Services. Celui-ci concentre un quart du chiffre d’affaires total situé à 550 millions d’€, réalisé par ailleurs dans l’environnement (gestion des déchets et propreté urbaine) et l’eau. M. Noyer
Mouvements
• Emmanuel Ehrhardt, directeur du pôle industriel Stellantis de Trémery-Metz
Emmanuel Ehrhardt a pris la direction du pôle industriel Stellantis de Trémery-Metz (Moselle) au 1er février. Il succède à Marc Bauden. Après trois années de direction de l'usine de production de boîtes de vitesses du constructeur à Valenciennes (Nord), c’est un retour aux sources pour cet homme de 56 ans. Diplômé de l’Université de Lorraine, il a en effet occupé plusieurs postes au sein du pôle automobile mosellan de 3.500 salariés permanents et 300 intérimaires, aux services maintenance et ressources humaines puis à l’usinage des composants des moteurs diesel. En 2007, il a intégré le site de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) en tant que responsable de production, avant de revenir à Metz en 2011 comme responsable maintenance et services techniques, puis responsable de la production des boîtes de vitesses. En 2018, il a rejoint l’usine de Poissy (Yvelines) avec des fonctions sur l’animation de la performance des métiers industriels, avant d’être nommé en 2020 à Valenciennes. P. Bohlinger
• Xavier Prévotat, directeur de l'ADN-FC
• Jeune chambre économique de Dijon, nouveau président et nouveau bureau

La jeune chambre économique de Dijon a un nouveau président pour un an. Kévin Hamandia, précédemment vice-président dédié aux partenaires, a été élu président, dans le cadre du renouvellement du bureau complété d’Elise Moreau (trésorière), Stéphane Andriambo (secrétaire) et Chloé Lefebvre (vice-présidente communication). La structure propose à ses membres, des jeunes de moins de 40 ans, d’acquérir de nouvelles compétences en s’emparant de sujets de société et de transposer ces connaissances dans leur vie professionnelle, publique ou encore personnelle. Quelques orientations sont déjà envisagés pour 2023 comme des actions en faveur du don de cheveux au bénéfice des personnes atteintes d’un cancer, ou encore l’organisation de sessions d’un serious game sur le thème du développement durable. Des formations gratuites devraient également se succéder tout au long de l’année. S.Dolidze