Le transporteur-logisticien bourguignon Sobotram entre dans le giron du groupe Blondel. Baccarat profite d’un investissement de 68,7 millions d’€ pour renouveler son outil industriel en Lorraine. Avec SpacePharma, des recherches biotech en mode spatial vont atterrir en Alsace. Dans le Jura, Dole obtient son pôle universitaire. De la chaleur en vue à l’usine d’incinération du Sertrid dans le Territoire de Belfort. Une commande de 200 moteurs vers la Norvège pour Alstom Ornans.
• Le transporteur-logisticien bourguignon Sobotram entre dans le giron du groupe Blondel
Groupe familial de transport-logistique basé à Saint-Quentin (Aisne), Blondel annonce l’acquisition de son confrère le groupe Sobotram siégeant à Crissey (Saône-et-Loire). L’opération de croissance externe concerne les cinq sociétés en Saône-et-Loire et dans l’Ain Soboroute, 71 Express, Sobotram, Berthelard et Dupont-Bedu qui ont réalisé au cumul un chiffre d’affaires de 76 millions d’€ en 2022 et emploient environ 450 salariés. Elle permettra, selon un communiqué du groupe Blondel, d’étendre l’expertise de celui-ci « dans l’exploitation d’entrepôts répondant à la directive Seveso seuil haut », de « compléter son offre en messagerie et d’accentuer son ancrage dans la vallée du Rhône avec des nouvelles capacités ». « L’ADN familial » de Sobotram incarnée par son dirigeant Bruno Neyrat, sa « culture de la proximité » ou encore son « approche pragmatique » ont dessiné un « socle de valeurs communes » qui a rendu l’ « association évidente », poursuit Grégoire Blondel, le président du groupe picard. Avec cette nouvelle croissance externe, Blondel franchit la double barre des 3.000 salariés et des 300 millions d’€ de chiffre d’affaires. M. Noyer
• Baccarat profite d’un investissement de 68,7 millions d’€ pour renouveler son outil industriel en Lorraine

La célèbre manufacture de cristal installée à Baccarat (Meurthe-et-Moselle) engage, en ce début d’année, la construction d’un nouveau four d’une capacité de 18 tonnes par jour. Ce chantier s’inscrit dans le plan d’investissement de 68,7 millions d’€ décidé en janvier 2022. L'enveloppe dégagée conduit également au renouvellement de deux fours du groupe dont la direction générale est assurée depuis un an par Maggie Henriquez. Elle comprend par ailleurs l’acquisition de nouveaux équipements de taille, machines à polir, outils de fabrication de moules, etc. Ces investissements traduisent une nouvelle dynamique à l’œuvre au sein de cette maison du luxe suite à son changement d’actionnaire. En janvier 2021, quatre fonds d’investissement (Tor Investment Management, Sammasan Capital, Dolphin Capital et CEOF Holdings) ont en effet acquis la majorité au capital de la holding luxembourgeoise Fortune Legend Limited (FLL), détentrice de Baccarat, qui appartenait depuis 2018 au Chinois Fortune Fountain Capital (FFC). Le plan de modernisation vise à répondre à la hausse de la demande, en Asie principalement, ainsi qu’à anticiper l’évolution de la règlementation européenne concernant l’utilisation du plomb dans les processus de fabrication. Les représentants CGT du site de 650 salariés déclarent se réjouir « d’un investissement inédit en trente ans ». P. Bohlinger
• Avec SpacePharma, des recherches biotech en mode spatial vont atterrir en Alsace

Société helvético-israélienne, SpacePharma va implanter son siège européen à Illkirch près de Strasbourg (Bas-Rhin) pour y déployer son activité originale : la conception de laboratoires miniatures qu’elle installe à bord de satellites, de navettes ou de stations spatiales, afin d’exploiter les conditions de la microgravité ouvrant à la recherche-développement des opportunités impossibles à réunir sur terre. Cet environnement particulier, explique la société, permet par exemple d’accélérer le vieillissement des cellules et le renouvellement de certaines cellules souches, de cristalliser des protéines, ou encore d’assembler des cellules en structures 3D. Dirigée vers divers secteurs, l’innovation vise en particulier les sciences de la vie et les biotechnologies, qui constituent les cibles principales de l’implantation alsacienne. Annoncée mi-février, celle-ci a été accompagnée par l’entité régionale de prospection à l’international Invest Eastern France, l’agence régionale de l’innovation Grand E-Nov + et l’agence alsacienne de développement économique Adira. Elle s’installera dans l’incubateur de l’International Space University (ISU) du Parc d’innovation d’Illkirch. Elle devrait créer environ 10 emplois sur trois ans, la date de démarrage d’activité restant à préciser. M.Noyer
• Dans le Jura, Dole obtient son pôle universitaire

À partir de septembre prochain, un nouveau site, rattaché à l’université de Franche-Comté, ouvrira à Dole. Deux diplômes, des bachelors universitaires de technologie (BUT), seront proposés : « packaging emballage conditionnement » et « sciences des données ». Formation professionnalisante, le BUT est préparé en trois ans. Il remplace, depuis 2021, le diplôme universitaire de technologie (DUT). En projet depuis plus de deux ans, cette ouverture apporte un nouvel élément d’attractivité à la ville sous-préfecture du Jura qui accueille déjà près de 900 étudiants répartis dans une trentaine de formations post-bac. Elle lui permet également de renouer avec une histoire très ancienne. En effet, c’est à Dole que l’université de Franche-Comté a été fondée, il y a 600 ans exactement, en 1423. À terme, 160 étudiants seront concernés par ces nouveaux cursus dolois. Pendant les deux premières années, les enseignements seront dispensés au sein du lycée Jacques-Duhamel, le temps pour la Ville d’aménager des locaux dédiés, à un emplacement qui reste à déterminer. E. Prompt
Le Grand Belfort met sur la table la constitution d’un réseau de chauffage urbain à partir de l’énergie dégagée par l’usine d’incinération de Bourogne (Territoire de Belfort). La communauté d’agglomération a voté, début février, l’engagement de l’étude de faisabilité d’une durée de sept mois. Son calendrier vise la création de l’infrastructure en 2027-2028, après désignation en 2024 d’une mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage devant déterminer le mode opératoire à retenir, à savoir la régie ou la délégation de service public. Le potentiel de chaleur « fatale » (excédentaire) de l’unité de valorisation énergétique de Bourogne est estimé à 60.000 mégawattsheures par an, sur la base du volume actuel de traitement de 50.000 à 65.000 tonnes annuelles de déchets. L’absence d’une telle exploitation du potentiel de chaleur à Bourogne forme un argument principal ayant conduit Pays de Montbéliard Agglomération à sa décision, critiquée du côté de Belfort, de rénover sa propre usine d’incinération plutôt que d’apporter ses ordures ménagères à celle du syndicat terrifortain de traitement Sertrid. M. Noyer
• Une commande de 200 moteurs vers la Norvège pour Alstom Ornans

L’usine d’Ornans (Doubs) d’Alstom bénéficie d’une commande norvégienne qui va doper son carnet de commandes. Elle fabriquera les 200 moteurs que requiert le marché remporté en ce début d’année par le constructeur ferroviaire auprès de la compagnie de chemins de fer Norske tog, portant sur 25 trains régionaux Coradia équipés de huit moteurs chacun. Ce contrat équivaut à environ 10 % de la capacité de production du site d’Ornans employant 300 salariés. M. Noyer