ÉVÉNEMENT/BOURGOGNE. L’image est certes un peu, voire beaucoup, exagérée, mais l’organisateur de Florissimo qui vient de s’achever, va réutiliser une partie des décors floraux pour la 85ième foire internationale et gastronomique, du 30 octobre au 11 novembre prochains.
Un test pour toutes les autres manifestations que Dijon Congrexpo monte en propre : le salon de l’habitat et celui des antiquaires, et une formation pratique pour les élèves en section horticulture et paysage au lycée agricole de Quétigny.
Hervé Postel, directeur technique de Dijon Congrexpo (7 millions d’€ de chiffre d’affaires, 29 salariés) est un homme heureux.
Lui et son équipe de sept personnes n'auront pas, pour la 10ième édition de Florissimo qui vient de se terminer, fait charrier 7 000 m3 de terre et sable, poser 1000 gabions de pierre de Comblanchien et agencer 160 m3 de roches, uniquement le temps de cette manifestation horticole mondiale (185 000 visiteurs).
« Nous allons réutiliser une partie des décors floraux pour la prochaine foire gastronomique», se félicite le directeur technique. Il n’est bien sûr pas question de conserver les compositions aquatiques et fleurs annuelles, mais toutes les plantes vivaces et arbustes qui agrémenteront les allées de la prochaine foire, du 30 octobre au 11 novembre 2015.
Les visiteurs pourront ainsi déambuler parmi une haie d’oliviers nains, s’asseoir sous des orangers, ou encore admirer une végétation saharienne. « La foire est un lieu de vie, de convivialité et de partage qui mérite un écrin de verdure à la hauteur de son succès presque centenaire », souligne Jean Battault, président de Dijon Congrexpo et ardent défenseur du projet.
« J’étais au départ très sceptique, mais je me suis laissé convaincre car nous avons dépensé pas moins de 3 millions d’€ pour Florissimo et c’est une manière de prolonger notre investissement », indique de son côté Yves Bruneau, le directeur général de Dijon Congrexpo.
Pour ne perdre aucune place sur les emplacements à louer, la foire accueillant près de 600 exposants, une redistribution des espaces est en cours d’élaboration. « Il s’agira surtout d’utiliser au mieux toute la place perdue et de ne déroger à aucune règle de sécurité quant aux flux de circulation », indique Hervé Postel.
Classes pratiques pour le lycée agricole de Quétigny
Seule exception à cette touche verte, le hall du pays hôte d’honneur sera laissé à sa discrétion pour le fleurissement. Si on ne le connaît pas encore, on sait qu’il sera lointain et producteur de vin.
L’entretien des plantations sera confié aux élèves du lycée agricole de Quétigny (agglomération de Dijon) qui dispense de nombreuses formations paysagères et horticoles. Et en cas de maladies ou traitements importants, les jardiniers municipaux de Dijon agiront.
« Ce sera un test pour nos autres manifestations que sont le salon de l’habitat et celui des antiquaires car j'imagine très bien une véranda abriter un Yucca Maya et une table Louis XV cohabiter avec un rhododendron en pot », s’amuse Jean Battault.
Contactée par nos soins, Val’hor, l’interprofession de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage, voit d’un très bon œil cette initiative.
« Nous allons épauler Dijon Congrexpo de nos conseils, si besoin de nos interventions, et pouvoir enfin vérifier grandeur nature que les plantes assainissent vraiment l’atmosphère, surtout dans un lieu qui accueille chaque jour des dizaines de milliers de personnes à l'approche de l'hiver », assure Jean-Marc Vasse, délégué général de Val’hor.
Reste à voir si la greffe prendra sur le long terme…
Crédit photos : Ville de Dijon.

Et quand se tiendra un salon d'aquagym, on mettra des poissons ?
Bien vu...
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