SOUS-TRAITANCE/BOURGOGNE. Pour ses 50 ans, cet ancien directeur de Valinox Nucléaire (groupe Vallourec), à Montbard, en Côte-d’Or, s’offre un petit chez lui.

Denis Boulinier  vient de reprendre STI Genlis à Didier Contrepois, l’actuel président de l’UIMM Côte-d’Or, qui demeure présent au capital.

Le nouveau patron a une forte ambition pour cette PME, spécialisée dans la sous-traitance de produits électriques et dans l’assemblage mécanique.

Portrait croisé du dirigeant et de son entreprise.

 

denisboulinier

 

Le demi-siècle atteint, Denis Boulinier démarre une nouvelle vie professionnelle. Une vie dont il a toujours rêvé depuis l’âge de ses 16 ans. « Au risque d’être moqué, je confesse avoir eu très tôt pour passion de vouloir fabriquer, de m’occuper d’une clientèle, d’embaucher et de gérer du personnel, en un mot de devenir chef d’entreprise », explique-t-il.

 

C’est aujourd’hui chose faite avec le rachat ce printemps de STI Genlis, société de sous et co-traitance implantée à Genlis (Côte-d’Or) et spécialisée en filerie, câblerie, faisceaux, armoires, platines et coffrets électriques, mais également dans de l’assemblage mécanique.

 

banquepopulaire

 

L’affaire a été conclue grâce à l’accompagnement financier de la Banque Populaire, du Crédit Agricole et la caution de Bpifrance. Elle s’est en outre faite en parfaite harmonie avec Didier Contrepois, le cédant et actuel président de l’UIMM Côte-d’Or, demeuré actionnaire minoritaire.

 

« Ces dames »

 

Pouvait-il en être autrement avec cet homme d’apparence calme, très à l’écoute et proche de son personnel. Une visite à ses côtés des deux grands plateaux de STI Genlis, qui emploie 80% de personnel féminin, l’illustre.

 

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Ici, on découpe du fil et construit des faisceaux, notamment pour le Méhari Cassis Club (distributeur de pièces détachées pour 2 CV), on monte des armoires et assemble des platines pour de nombreux secteurs industriels traditionnels ou en devenir (comme le bornage électrique). Mais on assemble également des composants mécaniques métalliques ou en plastique. Le tout avec les atouts d'une PME digne de ce nom : qualité et réactivité.

 

Denis Boulinier ne tarit pas d’éloges pour celles qu’il appelle « ces dames » et dont il admire la dextérité à enchevêtrer et brancher entre eux les interminables écheveaux de fils électriques. « Je fais confiance comme on m’a fait confiance, mais exige en retour de la franchise, car il n’y a rien de pire à mes yeux que l’hypocrisie et la dissimulation ».

 

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Le style managérial de ce « sang mêlé » - comme il aime à évoquer le savant dosage familial dont il est issu entre Alsaciens, Franc-Comtois, Bourguignons, Corses et Briards - est donné.

 

Ingénieur diplômé de l’École Centrale de Nantes, Denis Boulinier entre dans l’entreprise au gré d’un Volontariat du Service National à l'Étranger (VSNE) à Hong-Kong où il fait la connaissance de celui qui l’introduit ensuite chez Vallourec.

 

faisceau 

 

S’en suit durant 23 ans le parcours classique d’un cadre supérieur qui, plan de carrière oblige au sein d’un grand groupe, change régulièrement d’affectation géographique : le Nord, la Normandie, La Champagne-Ardenne et la Bourgogne (Côte-d’Or et Nièvre).

 

Libre d’entreprendre 

 

« Au point que pour la dernière en date, à Cosne-sur-Loire (Nièvre), ma femme a crié grâce et refusé tout déménagement », évoque avec sourire Denis Boulinier. Il retient tout particulièrement de cette longue expérience chez le n°1 mondial des tubes, son premier poste. En raison d’un patron qui ne sortait pas des grandes écoles mais possédait un sens de la clientèle « hors du commun »

 

Son passage comme directeur de site chez Valinox Nucléaire, à Montbard (Côte-d’Or) l’a aussi marqué. « On ne copilote pas tous les jours le doublement de capacité d’une usine dédiée aux tubes des générateurs de vapeur des centrales nucléaires pour la modique somme de 80 millions d’€ », avoue le président de STI Genlis.

 

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Aujourd’hui à la tête de cette PME de 30 CDI et 5 à 10 CDD, qui dépassera cette année les 3 millions d’€ de chiffre d’affaires, le dirigeant assure « n’avoir jamais aussi peu dormi tout en n’ayant jamais été aussi heureux ».

 

Il se sent enfin libre d’entreprendre, avec toutefois un léger regret. « J’aurais aimé avoir un peu plus que deux petits jours de vacances depuis le début de l’année pour pouvoir de nouveau m’adonner à la grande randonnée en montagne ».

 

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Retrouver aussi du même auteur le portrait de Denis Boulinier dans le journal Les Echos de ce jour.

 

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Crédit photos : Traces Ecrites.

1 commentaire(s) pour cet article
  1. Fontainedit :

    Monsieur Boulinier est un très grand chef d'entreprise. Je travaille chez Valinox nucléaire l'entreprise qu'a dirigée monsieur Boulinier où il a su mener à bien de grands projets. Je lui souhaite une grande réussite pour son entreprise. Fontaine Reynald.

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