Inotrem décroche 45 millions d’€ pour poursuivre les essais de son traitement contre la Covid-19. La Brasserie Licorne à l’avant-garde de l’économie d’eau. Première implantation sur la nouvelle zone d’activité de Messia-Chilly à Lons-le-Saunier. Le Grand Chalon veut résorber la friche de Nordeon et signe le premier Contrat de Relance et de Transition Écologique (CRTE) de France. Le trafic rebondit au Port de Strasbourg. A Dijon, le campus Sully se densifie. Les 727 anciens mineurs lorrains indemnisés par l’Etat pour leur préjudice d’anxiété. En Saône-et-Loire, le Département soutient un projet de parc de loisirs.
• Inotrem décroche 45 millions d’€ pour poursuivre les essais de son traitement contre la Covid-19
Le financement public de 45 millions d’€ obtenu par le nancéien Inotrem vise à démontrer l’efficacité de son candidat-médicament nangibotide (un inhibiteur ayant le potentiel de restaurer une réponse inflammatoire) dans le traitement des formes sévères de la Covid-19. Le 12 juillet, la société de biotechnologies basée à Vandœuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle) a annoncé avoir obtenu ce financement complémentaire dans le cadre d’un appel à manifestation d’intérêt de Bpifrance associant des fonds du Programme d’investissements d’avenir (PIA) et du plan de Relance. L’entreprise va ainsi pouvoir recruter jusqu’à 730 patients, afin de poursuivre ses essais cliniques en France et en Belgique.
En juillet 2020, le consortium associant Inotrem aux CHU de Nancy et de Limoges avait décroché un premier financement de 7,5 millions €, dans le cadre du PIA. Il s’agissait alors d’évaluer la tolérance et l’efficacité de nangibotided auprès de 60 patients souffrants d’une forme sévère de Covid-19. Inotrem a été cofondée en 2013 par Jean-Jacques Garaud, Sébastien Gibot et Marc Derive. Membre de la sélection French Tech 120 qui regroupe les entreprises technologiques les plus prometteuses en France, cette société de 20 personnes s’intéresse au contrôle de la réponse immunitaire lors de maladies inflammatoires aigües, telles que le choc septique. P.B.

• La Brasserie Licorne à l’avant-garde de l’économie d’eau

La Brasserie Licorne de Saverne (Bas-Rhin) a signé en juillet le premier exemplaire des « contrats industriels Eau et Climat » proposés par l’agence de l’eau Rhin-Meuse pour œuvrer à une gestion durable de la ressource en eau et de la biodiversité. Depuis 2020 et jusqu’à l’an prochain, le brasseur investit 900.000 €, aidés à 40 % par l’agence, dans le but de réduire de 25 % ses consommations d’eau situées à 325.000 m3 par an : remplacement des tours de refroidissement, outils d’automatisation, réutilisation des eaux du dernier rinçage…
Il met aussi à l’étude le recyclage d’une partie des effluents en sortie de station d’épuration. S’ajoutent 316.000 € (également subventionnés à 40 %) au chapitre biodiversité, pour une gestion intégrée des eaux de pluie (noues d’infiltration, désimperméabilisation des parkings). La brasserie indépendante produit 850.000 à 900.000 hectolitrespar an, et emploie 180 salariés. M.N.
• Première implantation sur la zone d’activité de Messia-Chilly dans le Jura
Dirigeant de trois entreprises dans l’agglomération de Lons-le-Saunier, Laurent Lecomte va les regrouper sur un seul site sur la zone d’activité de Messia-Chilly, récemment aménagée sur 8,35 ha par la communauté d’agglomération de Lons-le-Saunier (ECLA) avec un débouché sur le contournement ouest de la préfecture du Jura. Le 26 août, les élus communautaires ont approuvé la vente d’un terrain de 9.065 m2 où déménageront Via System, spécialisée dans le marquage au sol et Prépa Loc, vente et location de matériels de grenaillage pour les TP, toutes les deux installées à Montmorot ainsi que Visualis, communication et impression. Le projet prévoit la construction de 500 m2 de bureaux, de 2.000 m2 d’ateliers et de 500 m2 de stockage couverts pour l’ensemble de ses sociétés totalisant une trentaine de salariés.
Un autre projet, plus modeste, et situé cette fois dans la zone Plaine II à Courlaoux a fait l’objet d’une autre cession de la communauté d’agglomération de Lons-le-Saunier. L’entreprise de plâtrerie, peinture, isolation Ledo-Plâtre (5 salariés) acquiert une parcelle de 4.000 m2 sur laquelle sera construit un bâtiment de 600 m2. C.P.
• La friche de Nordeon à Chalon-sur-Saône bientôt résorbée

Le Grand Chalon convoite le site de l’usine Nordeon (anciennement Philips Eclairage)/Marvell Glass qui a été liquidée en 2017. Située sur la zone SaôenOr, la friche de 6,5 ha avec 25.000 m2 de bâti complèterait avantageusement l’offre foncière industriel de la communauté d’agglomération.
Pour la remettre en état – ce qui représente une facture de 5,14 millions d’€, y compris la dépollution et la déconstruction des bâtiments existants –, la collectivité compte sur l’appel à projets régional 2021-2022 de l’Ademe « Reconversion des friches industrielles – Études et techniques de dépollution exemplaires en région Grand Est » et des subventions de l’État dans le cadre du CRTE (Contrat de relance et de transition écologique).
En juillet, Sébastien Martin, président du Syndicat mixte du Chalonnais et Président du Grand Chalon, a signé avec Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, le premier Contrat de Relance et de Transition Écologique (CRTE) de France. Celui-ci représente une enveloppe de 8 millions d’€ pour les 4 intercommunalités du Syndicat Mixte du chalonnais (Sud Côte Chalonnaise, Entre Saône et Grosne, Saône Doubs Bresse et le Grand Chalon). Elle accompagnera des projets en lien avec « le développement économique, la transition écologique et le renforcement des services à la population. » C.P.
• Le trafic rebondit au Port de Strasbourg

Le premier semestre 2021 s’est soldé par une hausse de trafic de 8 % pour le port de Strasbourg (Bas-Rhin). Celui-ci a totalisé 3,7 millions de tonnes transportées, de quoi permettre d’envisager une compensation de l’année 2020 conclue par un recul de 9,5 %. Parmi les gros postes de trafic, celui des matériaux de construction affiche le meilleur dynamisme avec une croissance semestrielle de 9,2 % (soit un total de 1,8 million de tonnes) stimulée par l’écoulement des stocks constitués pendant la crise sanitaire et la reprise dans le BTP.
Cette progression est suivie de celles des hydrocarbures (+ 4,8 %, à 656.000 tonnes) alors que les produits agro-alimentaires demeurent en retrait de 2,7 % (627.000 tonnes). La satisfaction vient aussi des conteneurs : ils affichent une hausse de près de 10 % pour un total de 190.000 unités manutentionnées (mesurées en EVP, équivalent vingt-pieds) tous modes confondus, dont + 17 % pour le conteneur fluvial (42 700 EVP). M.N.
• A Dijon, le campus Sully se densifie

Le campus Sully, idéalement placé entre l’hôpital François Mitterrand et l’Université de Bourgogne, poursuit sa densification. Alors que deux écoles d’ingénieurs, Eseo (École supérieure d'électronique de l’Ouest) et ESTP (Ecole Spéciale des Travaux Publics), vont s’installer sur le site en octobre, Dijon Métropole réfléchit déjà à la construction d’un nouveau bâtiment, d’une surface au sol qui serait comprise entre 6.500 et 9.000 m². La collectivité a lancé, cet été, un marché public de prestations intellectuelles autour de « l’étude fonctionnelle et architecturale du futur bâtiment à l’angle du boulevard Jeanne-d’Arc et de la rue Sully ». Le bâtiment nouveau est attendu pour la rentrée 2024.
Celui-ci doit répondre aux velléités d’implantations de plusieurs acteurs de la formation et de l'économie, attirés par la double proximité campus et CHU. Le projet le plus important concerne l’école d’ingénieurs et de formation en alternance CESI qui cherche environ 4.000 m² de surface pour déménager du parc tertiaire Cap Vert à Quétigny et se rapprocher de l’UFR Sciences de santé, sur le campus. Par ailleurs, 1.100 m2 seraient dédiés à des espaces de coworking susceptibles d’accueillir des start-up en biotechnologies et technologies médicales dans le cadre du technopôle Santenov, nouveau nom du technopôle santé de Dijon Métropole présidé par le professeur Marc Maynadié, doyen de l’UFR Sciences de santé. A.M.
Après huit ans de procédure, l’Etat français a indemnisé 727 mineurs des anciennes Houillères du bassin de Lorraine (HBL), chacun à hauteur de 10.000€. « La Banque de France vient de verser aujourd'hui 23 août […] les 7.342.700 euros octroyés aux mineurs par la cour d'appel de Douai », s'est félicité le syndicat CFDT mineurs dans un communiqué. Ce versement fait suite à la reconnaissance le 29 janvier dernier par la cour d’appel de Douai (Nord) du préjudice d’anxiété de ces « gueules noires » dans le cadre d’expositions à l’amiante, aux poussières de silice, ainsi qu’à des toxiques comme le benzène, les huiles, etc. Jusqu’à présent ce préjudice était reconnu indemnisable pour les seuls travailleurs de l’amiante.
En Moselle, l’extraction du charbon n’a cessé qu’en 2004, soit quinze ans après l’arrêt des dernières mines du Nord-Pas-de-Calais. En raison de de la liquidation de Charbonnages de France, le repreneur des activités des HBL de 2004 à 2007, c’est l’Agent judiciaire de l'Etat qui a indemnisé les plaignants.
Alors que la France compte encore 95.000 anciens mineurs, le délai de prescription de deux ans ne devrait pas permettre une reconnaissance massive du préjudice d’anxiété. La décision de la cour d’appel de Douai pourrait cependant contribuer à faire gagner des procédures en vue de faire reconnaître des maladies professionnelles. P.B.
• En Saône-et-loire, le Département soutient un projet de parc à thèmes historique

des bâtiments remarquables et l’architecture en bois du Moyen-Age.
Le projet d'un parc à thème historique en Saône-et-Loire porté par le groupe de loisirs Wikipark Management a fait un pas en avant le 22 juillet avec le vote, par l’assemblée départementale, de l’achat à la Safer pour 2,1 millions d’€, des 16 hectares de terrains où il devrait s’installer à Tournus. Dévoilé en 2019, ce projet baptisé ECLAT pour Équipement Culturel de Loisirs et d’Attractivité Touristique, en attendant un nom plus commercial à son ouverture prévue en 2023, représente un investissement de 40 millions d’€. « Ce sera une vraie vitrine du département », commente André Accary, le président du conseil départemental, avec un potentiel de 250.000 visiteurs, et 500.000 d’ici à 10 ans.
Le projet ne fait cependant pas l’unanimité en raison de sa situation en bord de Saône. Les élus d’opposition du conseil départemental n’y sont pas favorables ainsi qu’un collectif d’habitants qui alerte sur son impact environnemental. Le président Accary promet une consultation publique à l’automne.
Wikipark Management est un petit opérateur de parcs de loisirs familiaux dirigé par Arnaud Coste qui a, entre autres, participé au lancement de Vulcania, le parc des volcans d'Auvergne. C.P.