Triple croissance externe pour le constructeur vosgien Livio. Dim rapatrie à Autun (Saône-et-Loire) une production allemande de collants. Defta Airax (Doubs) sous pavillon polonais, avec moitié moins d'emplois. Air Liquide distingué à Mulhouse pour sa récupération d'énergie. La Bourgogne-Franche-Comté, reconnue « territoire intelligent et durable ». Le contournement de Châtenois en Alsace sera tranché en justice.
• Triple croissance externe pour le constructeur vosgien Livio
Le groupe de BTP vosgien Livio a enchaîné en quelques mois jusqu’à cet été le rachat de trois sociétés, ce qui porte son périmète à 15 filiales d’un cumul de 400 salariés et d’un chiffre d’affaires devant atteindre entre 80 et 85 millions d’€ cette année. Ces croissances externes ont concerné STS Alpes, un spécialiste des revêtements de résine pour les bétons à Saint-Martin-d’Hères (Isère), Atsa dans les traitements anticorrosion d’ouvrages métalliques qui se trouvait en liquidation judiciaire à Richwiller (Haut-Rhin) ainsi que Corepa, entreprise de désamiantage à Arches (Vosges). Au total, les trois sociétés représentent un effectif de 50 salariés et un chiffre d’affaires annuel de 7,5 millions d’€. « Nous complétons ainsi notre diversification à partir des métiers historiques et toujours piliers pour nous du gros œuvre. Nous renforçons le pôle résine-étanchéité et adjoignons un nouveau métier, le désamiantage », commente Frédéric Peduzzi, cogérant de Livio. Outre la construction de bâtiments, le groupe siégeant à Fresse-sur-Moselle (Vosges), est également actif dans le terrassement-VRD, le génie civil, la couverture, ou encore le chauffage-climatisation autour de la société Vannson qui fêtera ses 111 ans ce 8 septembre au Thillot (Vosges). M.Noyer
Le 19 juillet 2023, l’entreprise Dim a annoncé la relocalisation de sa production de collants Nur Die produite d'Allemagne vers son site historique d’Autun en Saône-et-Loire. 60 millions de paires de collants y sont déjà produites, auxquelles viendront s’ajouter les 19 millions venus d'outre-Rhinn du site de Schongau (Bavière). Ce rapatriement vise à réduire l’empreinte carbone du groupe qui n’utilise actuellement qu’une partie des machines à Autun. Pour l’heure, aucune embauche supplémentaire n’est programmée sur le site bourguignon d'environ 600 salariés permanents. La société propriétaire, Dim Brands International, a réalisé un chiffre d’affaire de 500 millions d'€ en 2022, dont 40% en France. Sa décision s’inscrit dans le contexte de son acquisition en 2021 par le fonds d’investissement américain Regent-LP. S.Dolidze
• Defta Airax (Doubs) sous pavillon polonais, avec moitié moins d'emplois
Le fabricant de ressorts à gaz Defta Airax à Chemaudin-et-Vaux (Doubs), qui était en redressement judiciaire depuis avril, a trouvé un repreneur : le groupe polonais FA Krosno a vu son offre acceptée par la justice commerciale au début de cet été. Cette société se présente comme le leader européen du secteur. Son rachat de l’unité franc-comtoise s’accompagne d’une diminution des effectifs de plus de moitié : il reste 43 salariés, sur les 102 précédemment. L’activité sera recentrée sur les ressorts à gaz à l’usage de l’industrie automobile. M.Noyer
• Air Liquide distingué à Mulhouse pour sa récupération d'énergie

Air Liquide a remporté le prix de l’innovation à l’occasion du salon A3TS qui s’est consacré aux traitements thermiques et de surfaces, au Parc Expo de Mulhouse (Haut-Rhin) en juillet. Le groupe de gaz industriels a été primé pour son nouvel échangeur qui recycle en temps réel le froid généré par la vaporisation des gaz. Nommé « Eco Chiller N2 », cet échangeur de chaleur combine la vaporisation, sans besoin d’énergie électrique, avec la récupération du froid de la vaporisation. Cette solution plus économe en coût de fonctionnement et en émissions de C02 est « particulièrement bien adaptée aux usines de traitement thermique des métaux, fonctionnant avec des fours à haute température (800 °C et plus) », précise le groupe. M.Noyer
• La Bourgogne-Franche-Comté, reconnue « territoire intelligent et durable »

La Bourgogne-Franche-Comté est lauréate de l’appel à projets national « Territoires intelligents et durables. » Son dossier a été déposé par la région associée à l’Agence régionale du numérique et de l’intelligence artificielle et à l’entreprise francilienne Upciti, pour un projet baptisé « Data BFC ». Celui-ci bénéficiera ainsi d’une subvention de 2,3 millions d’€ de France 2030, sur son montant total de 5,9 millions d’€. Data BFC consiste à concevoir et déployer des outils numériques au service de la transition écologique dans quelques territoires pilotes. Les capteurs d’Upciti permettront de capter des informations tels que les flux routiers, l’utilisation des parkings de covoiturage et la fréquentation des déchèteries pour les optimiser. Les premières collectivités participantes sont Pays de Montbéliard Agglomération, le Grand Belfort, la communauté de communes de Pouilly-en-Auxois-Bligny-sur-Ouche (Côte-d’Or) et la ville de Lure (Haute-Saône). M.Noyer
• Le contournement de Châtenois en Alsace sera tranché en justice

Il appartiendra bien à la Cour d’appel administrative de statuer sur le contournement routier de Châtenois en cours de réalisation au centre de l’Alsace. Suite au jugement du tribunal administratif de Strasbourg du 12 mai dernier qui avait pointé des insuffisances à ses yeux sur le volet environnement du projet et ordonné la suspension du chantier de 60 millions d’€, la Cour de Nancy, saisie en demande de référé suspensif, avait proposé une médiation entre les deux parties (Alsace Nature et la Collectivité européenne d’Alsace, maître d’ouvrage). La collectivité en a accepté le principe, estimant « qu’il fait sens qu’on propose de parvenir à un compromis par la discussion, quitte à repasser ensuite devant le juge », selon son vice-président aux mobilités Jean-Philippe Maurer. Alsace Nature, en revanche, a opposé une fin de non-recevoir, arguant notamment d’un délai (deux mois) « trop court » par rapport à la complexité du sujet. La date à laquelle la Cour d'appel administrative statuera, sur le fond, n’est pas connue. En attendant, chaque mois de retard de travaux coûte à la CEA 255.000 €, outre une dépense supplémentaire immédiate d’1,7 million d’€. M.Noyer