AVIS D'EXPERT. Dirigeant de Costral, fabricant de lignes d’embouteillage pour le vin à Riquewihr (Haut-Rhin), Frédéric Kuhlmann a participé le mois dernier au G20 des entrepreneurs.

Une rencontre préparatoire à la réunion des grands de la planète à Mexico.

Il en revient gonflé à bloc.

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En quoi consistait le G20 des entrepreneurs et qu’en retenez-vous comme impression ?

Nous nous sommes retrouvés trois jours en juin au Mexique entre 400 dirigeants d’entreprises des vingt pays du G20 pour échanger entre nous et transmettre des propositions à nos chefs d’Etat et de gouvernement qui allaient se réunir au même endroit peu après.

En somme, nous étions réunis pour leur porter la parole de la PME, sur les questions du financement de l’entreprise, des barrières administratives, etc…

Sans doute repéré par mon appartenance à Oseo Excellence, j’étais le seul industriel complet - à la fois concepteur et fabricant - parmi les 20 PME de la délégation française, ça interpelle quelque part… J’étais aussi l’un des rares régionaux, et le seul de l’Est, dans un groupe à dominante francilienne.

La source d’enrichissement sur place, ce furent les discussions en petits comités (des tables de 5 à 7) sur un thème précis avec des confrères indiens, chinois, brésiliens, etc... On  ressentait un esprit de recherche des meilleures pratiques sur la base d’expériences venues du monde entier.

Cette discussion a dégagé des points communs qui transcendent les différences de modèle économique : partout, la création d’entreprise relève des PME, ce sont elles qui jouent le rôle d’ascenseur social et qui véhiculent le mieux l’enthousiasme d’entreprendre.

Sur quels thèmes avez-vous planché vous-même ?

J’ai personnellement siégé dans les groupes de travail dépasser les barrières et lien entreprise/monde de l’éducation. Dans les deux cas, force est de constater que la France est en queue de peloton.

A entendre les collègues d’autres pays sur la vision que le monde de l’éducation a de l’entreprise, il y a de quoi être désemparé d'être Français !

Et, ce n’est pas une surprise, l’instabilité des lois et règlements au gré des alternances politiques est plus forte qu’ailleurs. A l’inverse, notre crédit impôt-recherche a suscité un vif intérêt.

Quel a été l’écho de vos travaux auprès des décideurs politiques ?

Nous avons apprécié la disponibilité du président mexicain sortant Felipe Calderon, auquel nous avons remis nos propositions. On sentait chez lui une vraie attention à nos préoccupations. Bousculant son agenda, il nous a consacré deux heures au lieu d’une.

Mais on ressort quand même frustré de l’exercice : il s’agissait de rédiger un communiqué final et comme en diplomatie, à force de chercher le compromis, nous avons produit un texte trop général à mon goût.

Nous tablons davantage sur le travail à l’échelle nationale. Nous serons reçus prochainement par Fleur Pellerin, la ministre déléguée aux PME, et forts de l’expérience du G20, nous avons plein de choses à lui dire que nous avons formulé en recommandations : sur l’accès aux financements, la relation donneurs d’ordre/fournisseurs et la culture entrepreneuriale, les passerelles avec le monde de l’éducation en particulier.

Costral emploie 55 salariés pour un chiffre d’affaires de 7,2 millions d’€.

Frédéric Kuhlmann dirige également Stone, société homologue dans l’Isère de 25 salariés pour un chiffre d’affaires annuel de 4 millions d’€.

Depuis le début de l’année, les deux entreprises ont respectivement embauché cinq et trois personnes.

Lire l'article de Traces Ecrites News sur Costral : Costral vendange sur tous les marchés du monde Photo: Christian Robischon

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