Architecture. Besançon n'imaginait pas d'autre signature que celle d'un architecte de renommée internationale pour la cité des arts et de la culture.

Ce  projet commun à la ville, à l'agglomération et au conseil régional de Franche-Comté réunit sous le même toit le conservatoire régional de musique et le fonds régional d'art contemporain (Frac), sur les bords du Doubs.

Le pari est doublement réussi puisqu'en plus de sa notoriété, l'architecte japonais Kengo Kuma (*) signe ici sa première réalisation en France.

Autant dire qu'il bichonne ce projet à la conception «toute simple» selon les spécialistes, mais truffée de détails qui complexifient sa mise en œuvre.

Un exemple : la forme arrondie du plafond de l'auditorium réalisé tout en bois. Courant mars, l'architecte viendra en personne superviser les derniers prototypes de l'entreprise Martel (Ornans).

La toiture incurvée aussi a son lot de spécificités. Elle alterne des panneaux photovoltaïques (1200 m2 cumulés), des bacs végétalisés, d'aluminium et de verre.

11 000 m2 pour l'art contemporain et l'enseignement de la musique

La façade dessine quant à elle un motif en damier, utilisé traditionnellement dans les textiles japonais, avec une alternance de panneaux de bois, de panneaux en aluminium gris et de verre.

A travers le Passage des Arts, on retrouve la place primordiale de la nature dans l'œuvre de Kengo Kuma.

Connexion entre les bâtiments du conservatoire de musique et du Frac, ce passage couvert fait aussi le lien entre le centre-ville et le Doubs.

Démarré en mai dernier, le chantier en est aujourd'hui au stade de la charpente en lamellé collé d'épicéa des pays nordiques, mis en œuvre par l'entreprise Avenir Bois Structures, située à Bletterans, près de Lons-le-Saunier.

Et que trouvera t-on dans ce bel objet de 11 0002 qui insère un entrepôt rénové de l'ancien port de commerce ?

D'une part, deux salles d'exposition de 490 et 100 m2 et les réserves de la collection du Frac, qui compte 473 œuvres : peintures, photographies, sculptures, installations, audiovisuels.

D'autre part, 80 salles de cours et de répétitions, et un auditorium de 290 places pour les 1500 élèves du conservatoire de musique, ainsi que des hébergements pour les artistes en résidence.

Les dépenses s'élèvent à 46,4 millions d'euros réparties entre les trois co-maîtres d'ouvrage : Grand Besançon (26,3 millions), Région Franche-Comté (14,65 millions) et ville de Besançon (5,45 millions).

Ouverture début 2013.

(*) Kengo Kuma a réalisé la plupart de ses projets au Japon, entre autres, le musée d’art de Nagasaki et décroché plusieurs prix d'architecture, parmi lesquels le prestigieux prix de l'Institut Architectural du Japon.

Les autres candidats au concours n'étaient pas moins renommés : parmi eux, l’italien Massimiliano Fuksas et la française Manuelle Gautrand.

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www.tracesecritesnews.fr/2011/01/19/besancon-ressuscite-les-rives-du-doubs/

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