URBANISME/FRANCHE-COMTÉ. Après la rénovation de la gare centrale de Besançon-Viotte et le réaménagement du parvis pour y accueillir le tramway, la ville s'attèle à la troisième phase de la rénovation du quartier.
Les hommes de l'art sont en train de plancher sur un projet de reconversion de l'ancien site de la Sernam qui affichera une double vocation, tertiaire et d'habitat.
Avec une perspective de travaux dans le courant de 2017.
Le projet de regroupement des services de l'Etat d'ici 2018 concrétise la reconversion de la friche SNCF autour de la gare Viotte à Besançon. La ville caresse depuis 2008 l'idée d'y aménager un nouveau quartier à double vocation : à l'emplacement de la halle de la Sernam, des bureaux, et au sud de la gare, des logements.
Le pôle tertiaire serait le pendant du projet en gare TGV, située à la périphérie. Les 800 agents de l'Etat de la DREAL (équipement), DRAAF (agriculture), de la jeunesse et des sports ainsi que l'agence régionale de santé actuellement répartis sur différents sites, seront donc le premier à s'installer dans les lieux.
Sur un potentiel de 25 000 m2 de surface de plancher, il occupera 15 600 m2. Sélectionnées pour proposer un projet d'aménagement global, les cinq équipes de maîtrise d'œuvre urbaine : Arep, David Mangin (Agence Seura), Arte Charpentier Architectes, Reichen et Robert & Associés et Atelier Ruelle, seront départagées dans l'année et un concours d'architectes sur les bâtiments à construire est prévu avant l'été.
Conserver une partie de la charpente originelle
L'enjeu architectural porte sur la conservation d'une partie de la halle Sernam et un immeuble de grand hauteur à l'entrée du site. Les études de faisabilité réalisées par la société d’équipement et de développement du Doubs (SedD) en collaboration du bureau d’études AREP, filiale du groupe SNCF, proposent de conserver la partie centrale de la halle Sernam et des éléments de la charpente originelle.
Organisée selon un principe de "coque dans la coque" (un bâtiment neuf étant construit à l'abri de l'ancien), cette réhabilitation se développerait sur 3 niveaux et un niveau partiel en mezzanine, avec des éclairages naturels grâce à la création de patios et d’espaces verts à l’intérieur de la coque.
Les extrémités de la halle seraient déconstruits pour laisser la place à deux volumes de plus grande hauteur et, à l'écart, est programmé un immeuble de 4000 m2 avec des cellules commerciales au rez-de-chaussée. L'opération pourrait s'inscrire dans le premier appel à projet Bâtiment à énergie positive (BePos) lancé par le conseil régional de Franche-Comté.
Prévue dans un second temps, la partie logements comprendrait environ 6 500 m2 de plancher de logements (environ 90 logements) et environ 2 500 m2 de services, à réaliser au-dessus d’un parking mutualisé et enterré de 162 places.
Une opération de 35 millions d'€

Choisie comme concessionnaire de l'aménagement de cet espace, délesté de toute activité depuis plusieurs années, la société publique locale (SPL) Territoire 25 qui fait partie du groupe SedD, s'apprête à concrétiser le protocole d’accord foncier signé en avril 2014 entre la ville et la SNCF, qui porte sur 3,1 hectares de terrains.
Evaluée à 35 millions d'€, l'opération de 38 000 m2 met en œuvre tous les métiers du groupe d'économie mixte SedD. L'aménageur Territoire 25 cèdera le foncier à destination tertiaire à la société d’équipement et de développement du Doubs (SedD). Promoteur, celle-ci vendra ensuite les immeubles de bureaux en Vefa à une société de projet en création, avec Aktya, la filiale immobilier d'entreprises, comme actionnaire majoritaire.
Pour conduire à cette opération, Aktya procède à une augmentation de capital de 4 millions d'€ à laquelle participent tous les actionnaires historiques et un nouveau venu, le conseil régional de Franche-Comté pour 400 000 €.
Accompagnée de la caisse des dépôts et de banquiers - la Caisse d'Epargne ainsi que le Crédit Agricole sont pressentis -, cette société sera le bailleur de l'Etat ou de tout autre occupant. En effet, les bureaux seront conçus de façon qu'ils puissent être loués ou vendus par lot, au cas où la réforme territoriale - qui conduit à la fusion des services de l'Etat de Bourgogne et de Franche-Comté - modifie le projet franc-comtois.
Les études archéologiques, la révision du plan local d'urbanisme et les études de maîtrise d'œuvre portent les premiers travaux pas avant le courant de 2017 et la livraison en 2018.