Organisé samedi 25 juin par Pays de Montbéliard Agglomération et la communauté d’agglomération du Grand Belfort, le premier festival « INOUIH » a présenté plusieurs des trente projets inscrits dans le programme Territoires d’innovation Nord-Franche-Comté. Tour d’horizon de quelques-uns d’entre eux.


Contraction de Innovation, Oui et Homme, le festival « INOUIH » a rempli samedi 25 juin son objectif d’attirer le grand public vers les innovations qui se conçoivent dans le Nord-Franche-Comté dans le cadre du programme Territoires d’innovation. Les familles se sont déplacées en masse au Mattern Lab, nouveau tiers-lieu installé dans l’enceinte de l’usine Stellantis de Sochaux (Doubs). « L’événement fut bien visible avec tous les beaux projets qui foisonnent sur notre territoire autour de l’hydrogène, de l’industrie 4.0 et du numérique. Il faut poursuivre sur cette voie », s’est félicité Charles Demouge, président de Pays de Montbéliard Agglomération.

 


bpbfc


 

• PFT Mobilités, un réseau d’établissements d’enseignement pour les essais des entreprises

INOUIH pft
Christian Delage (à gauche), animateur de la plate-forme technologique des mobilités, avec Thibaut Grante le dirigeant d’Ergo Briante à Belfort, conceptrice d’une tablette de présentation des règles sécurité d’entreprise. © Mathieu Noyer


La plateforme technologique (PFT) des mobilités consiste à mobiliser le réseau des lycées professionnels et des établissements d’enseignement supérieur de Franche-Comté pour qu’ils mettent leurs équipements à la disposition des entreprises (sous forme de location rémunérée) afin de tester leurs projets.
La dizaine de membres du réseau ainsi tissé en trois ans « offre une palette diversifiée de matériaux et procédés ouverts aux essais : chaudronnerie, injection plastique, installations électriques, impression 3D, etc…», relève Christian Delage, chargé de projet pour la PFT. L’initiative, qui associe le Campus des métiers et qualifications régional sur les mobilités, accompagne aussi les projets de conception, ainsi que le transfert de technologie. Elle apporte notamment une assistance précieuse aux start-up. Cinq d’entre elles font ou ont fait appel à la PFT des mobilités. Parmi des projets qui ont pu avancer, figurent la manutention de semi-remorques sur une plateforme logistique, la mise au point d’un vélo-cargo, un système de motorisation pour fauteuil roulant sécurisant pour la personne (« Unimotion » à Besançon) et un fauteuil roulant tout-terrain de l’entreprise également bisontine Lugicap.


Salon Industrie Dijon

 

• Des vidéos sécurité rafraîchies grâce à Ergo Briante


Ergo Briante, le bureau d’études de Belfort spécialiste de l’ergonomie des postes de travail, avance dans l’un de ses projets qui dépoussière les présentations de règles et procédures sécurité en entreprise. Il a conçu une tablette qui rend bien plus conviviaux ces traditionnels films diffusés aux visiteurs dans les espaces d’accueil des sites. Elle est testée depuis début juin chez Delfingen à Anteuil (Doubs). Une autre application est prévue aux Ateliers Spécialisés Technoland (AST) de l’Adapei du Doubs à Etupes, également partenaire de l’innovation.
Le contenu reprend les grands axes communs aux entreprises pour lesquelles la sécurité revêt un enjeu particulier. Mais de façon plus animée, et plus évolutive : « Chaque site peut l’adapter à ses problématiques particulières, selon qu’il opère dans la chimie, la plasturgie, la mécanique, etc. Et nous travaillons à élargir encore les secteurs d'applications », expose Thibaut Grante, le co-dirigeant d'Ergo Briante fondée en 2017. Autre avantage du format : il peut être envoyé au préalable pour s’imprégner de la politique sécurité d’une usine, par exemple à un futur stagiaire.

 


PVFmars

 

• Le véhicule autonome circule à l’UTBM

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Yassine Ruichek (à droite) et Chahi Abderrazak font partie de l’équipe CIAD qui applique l’intelligence artificielle aux mobilités. © Mathieu Noyer.


L’équipe de recherche CIAD commune à l’Université de Technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM) et à l’Université de Bourgogne-Franche-Comté planche sur la voiture autonome pour la rendre plus intelligente, en résonance avec l’intitulé complet de son appellation : Connaissance et Intelligence Artificielle Distribuées. Elle rassemble dans ce but les connaissances sur la robotique et celles sur le véhicule autonome, en les basant sur des mesures par capteurs.
« Par rapport à d’autres travaux sur ce sujet, les nôtres s’attachent en particulier à intégrer les éléments de contexte, à savoir les informations sur l’environnement immédiat (conditions météo, circulation…) et sa perception, auxquels le véhicule doit s’adapter. Nous combinons apprentissage des données, modélisation mathématique et connaissance du contexte, ce qu’on appelle les représentations anthropologiques », explique Yassine Ruichek, membre de l’équipe de recherche et professeur des universités à l’UTBM qui héberge ces travaux-ci du CIAD.
L’équipe de 70 personnes travaille sur de nombreux autres sujets de mobilité, comme la sécurité aux passages à niveau ou les drones en ville.


• Peri&School diffuse la culture numérique aux enfants

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Samedi au Mattern Lab, les enfants ont pu découvrir ou redécouvrir les animations proposées dans le cadre scolaire par Peri&School. © Mathieu Noyer


Depuis son lancement à la rentrée 2020, le programme Peri&School s’est déployé dans 141 classes du primaire des agglomérations de Belfort et Montbéliard, touchant ainsi près de 2.000 élèves du CE1 au CM2. Animé par la Sem Numerica, il se déploie dans chaque classe sur 10 semaines à raison de deux heures hebdomadaires, durant lesquelles les enfants manipulent de petits composants électroniques, s’initient à la programmation et la modélisation en 3D, jusqu’à dessiner et fabriquer un objet via une imprimante 3D.
Testé au préalable par une école-pilote à Bavilliers (Territoire de Belfort), Peri&School doit durer encore deux ans. « Nous travaillons à son extension, d’une part à d’autres écoles de Bourgogne-Franche-Comté, d’autre part aux collèges, selon un contenu à adapter, afin d’assurer la continuité de cette sensibilisation au numérique qui nous aide aussi à renouveler l’image de l’industrie auprès des garçons… et des filles », souligne Frédéric Monnier, directeur général adjoint de Numérica.

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